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La relation subjective que nous entretenons avec les technologies est semblable à celle que nous avons dans notre propre Moi. C’est une relation en et au double, que l’auteur introduit à travers les concepts d’« auto-empathie réflexive » ou encore d’« auto-empathie réflexive médiatisée », de sujet virtuel et de sujet augmenté. Mais cette duplicité du Moi peut faire défaut dans certaines organisations psychopathologiques. Un travail clinique avec les matières numériques peut être une piste pour tenter de la construire ou de la restaurer.
Auparavant, il semblait simple de se fier à ses sens. Ce que l’on voyait, entendait, sentait, goûtait, touchait, donnait le sentiment d’une connaissance certaine des réalités proches.
Je ne sais pas bien quoi penser de ces personnages geeks ou nerds qui peuplent les séries et les films actuellement, comme The Big Bang Theory, l’un des exemples le plus connu avec la série anglaise IT Crowd. La révolution numérique, bien sûr, ce monde infini de possibilités qui apparaît devant nous, apporte avec elle ceux qui la font avancer, d’autres types de héros chez qui la ruse et l’intelligence semblent s’exprimer, séparées du corps. Il y a aussi un regard nuancé sur les émotions et l’esprit. L’hypertrophie du cerveau et la maladresse des sentiments, mais aussi le mélange parfois heureux entre fantaisie et informatique, deux propriétés qui définissent le geek, justement, quelque part entre IMac et Star Wars.
L'enfant, dans sa quête de réponses à l'énigme de l'existence, rencontre aujourd'hui de nouveaux outils technologiques qui modifient son ancrage corporel dans l'espace et le temps, comme ils imposent leur marque aux relations intersubjectives et à l'organisation des liens sociaux. L'usage de ces nouveaux objets est-il simplement instrumental, prothétique ou fétichique ? Comment l'enfant connecté peut-il maintenir un lien structurant avec son environnement humain tout en profitant des potentialités du monde numérique ? Les auteurs, pour la plupart cliniciens travaillant en institutions, témoignent de leur pratique quotidienne auprès d'enfants et de parents, dont les demandes ou les souffrances se disent avec les mots des discours actuels et se vivent avec les objets de télécommunication disponibles sur le marché. À partir de ces rencontres toujours singulières, ils tentent de penser les repères fondamentaux à garantir à l'enfant pour qu'il puisse, avec les nouveaux outils médiatiques, s'orienter et se développer.
Avant même de naître et jusqu'à la fin de sa vie, l'être humain contemporain est image sur des écrans, autant qu'il en devient utilisateur dès que ses compétences motrices l'y autorisent. Cette omniprésence des écrans, désormais familière, génère encore de nombreuses craintes chez les parents et les professionnels,...alors même que certains usages en révèlent la valeur mobilisatrice majeure. Sous la direction de Patrice Huerre, psychiatre, psychanalyste et président de l'Institut du virtuel, ce livre collectif s'interroge sur le monde numérique qui est désormais le nôtre et sur ses implications, multiples et hétérogènes, dans nos quotidiens, nos loisirs, les soins que nous recevons et le monde tel que nous le percevons. Évitant angélisme et dramatisation, cet ouvrage vise à mieux cerner ce que peuvent apporter les outils numériques sur les plans thérapeutiques, éducatifs, pédagogiques... et ludiques, sans négliger les risques que certains de leurs usages comportent pour les plus vulnérables.
L’histoire des illusions est plus
que longue. Dès le Ve siècle
avant J.-C., un certain Platon,
dans le « Mythe de la caverne »
(La République, VII), proposait l’allégorie
de l’ombre et de la lumière pour passer
de l’illusion à la réalité, et vice versa. On
oublie trop souvent de noter plusieurs
étapes du scénario : ce passage est difficile,
il est imposé par le conteur, il est
d’abord refusé, il fait souffrir et demande
un apprentissage pour accoutumance
avant l’adoption et la contemplation de
la source de lumière telle qu’elle est.
Le matin, on consulte un site de voyage, la veille un site d’électroménager, et le soir apparaissent dans les mails des propositions de séjour et des offres d’achat de réfrigérateur. On peut le prendre bien et être reconnaissant de la sollicitude dont on est l’objet. Mais on peut aussi se dire que tant de prévenance cache quelque chose. Est-on surveillé à ce point ?
L’essor et l’évolution de la cyberpsychologie bouleversant les pratiques des psychologues et usages des patients, les organisations de professionnels doivent en mesurer les enjeux et prendre part au mouvement de réflexion collective autour des thérapies en ligne. Car c’est bien toute une profession qui est touchée par des interrogations nouvelles et des problématiques éthiques, déontologiques et professionnelles différentes.
Azy Barak, expert notable en matière d’Internet et de psychologie, présente, conjointement avec John M. Grohol, un état des lieux international de l’utilisation d’Internet en psychothérapie, ainsi qu’une projection des évolutions possibles dans les années à venir.
Quelles tendances actuelles et futures pour ces cliniques virtuelles ? Quelles sont les problématiques nouvelles qui se posent ?