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La mobilité des personnes vulnérables est un enjeu de santé publique. Mieux comprendre les comportements réels de ces usagers, leurs attentes, leurs stratégies, permettrait de modifier et d’adapter leurs environnements ou encore de concevoir des dispositifs de remédiation et de (ré)apprentissage. Des programmes de recherche associant environnements réels et virtuels œuvrent en ce sens. Présentation.
L’attention au vulnérable, le décentrement sur l’autre, les logiques du don, le risque de la rencontre, la tension féconde entre le « faire des soins » et le « prendre soin »… sont des valeurs qui animent l’univers du soin, tout autant que celui de l’écologie. Aussi, au confluent de la psychologie, de la médecine, de l’écologie et de la philosophie, cet article s’attache à montrer combien ces valeurs pourraient constituer de puissants leviers de transformation pour répondre aux enjeux de la crise écologique, mais aussi comment le paradigme du soin constitue un art caché qu’il faut rendre visible afin de soutenir l’improvisation créatrice dont l’humain est aussi capable pour élargir sa responsabilité au vivant.
« Henri avait 101 ans. Il vivait jusqu’à peu dans une maison construite dans les années 1950 au Croisic.
C’était un bel homme digne, qui soignait son allure, même s’il était peu autonome dans la vie quotidienne et pour assurer sa propre sécurité.
Henri ne voulait pas aller en établissement pour personnes âgées dépendantes.
Il a menacé de se suicider, a déjà fait une tentative.
Ses enfants, Éric et sa sœur, se sont relayés pour s’en occuper, à domicile.
Depuis des années.
Ils sont en France plusieurs millions, ceux qu’on appelle les « aidants familiaux ».
Discrets, parfois tristes, parfois avec de l’énergie pour quatre ; forts et fragiles. Nécessaires et insuffisants.
Présents. » J.-Y. B.
S’appuyant sur dix ans de recherches, dans le cadre du CEDIAS-CREAHI, Jean-Yves Barreyre analyse les configurations sociales de vulnérabilité des « perdus de vue » de la République sociale : jeunes dits « incasables », familles avec un enfant autiste ou polyhandicapé, avec un parent atteint de la maladie d’Alzheimer, adultes handicapés mis à l’écart dans les milieux « ordinaires » de vie, personnes vivant après un traumatisme crânien. Il montre que l’insuffisance constitutive de l’être humain, en se revendiquant comme telle, fonde le lien social comme une nécessité réciproque de vivre et de travailler ensemble.