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Il arrive que l’on reçoive un adolescent de treize ans ; il pense qu’il faut être gentil avec les objets, ne pas les critiquer, parce que, sinon, ils pourraient vouloir se venger. Souvent, il dit à sa mère de ne pas crier après eux. En même temps qu’il raconte ses craintes les plus profondes, des larmes perlent et roulent le long de ses joues : « Je ne sais pas pourquoi », dit-il, comme en anticipant une question potentielle. Une boule d’émotions nous saisit, toute référence théorique a disparu, nous sommes tous les deux seuls à partager un océan de tristesse. Il part en me remerciant, devant ses parents un peu surpris, et on pense alors à l’intensité du sentiment de solitude vécu par certains enfants.
Parfois, la séance ressemble à un îlot qui dériverait au fil des associations d’affects.