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Supposez que vous soyez un décideur, un responsable politique ou même un chef d’une grande entreprise. Comment modifier le comportement d’une population entière, pour qu’il aille dans le sens que vous souhaitez ? Il existe pour cela toute une panoplie de moyens. Ils vont des méthodes de coercition (armée, police, justice) aux obligations légales (lois, décrets, normes) à observer sous peine de pénalités financières ou physiques, en passant, pour les employeurs, par des directives qui sont autant d’exigences à satisfaire selon le principe de subordination. Mais, si vous ne souhaitez pas utiliser de formules autoritaires, vous pouvez faire appel, souvent avec plus d’efficacité, aux méthodes et aux actions psychologiques. C’est l’apanage des démocraties qui préfèrent plutôt discuter et convaincre que de contraindre, et des instances libérales qui prônent l’autonomie et la responsabilité individuelle. Elles ont le choix des procédés, car la psychologie est prolifique.
Parler du voyage des mots d’une langue savante à une langue profane ou encore d’un champ épistémique à un autre est ici une invitation à revenir sur certains points de l’histoire et de l’actualité des épistémologies dans le champ de la philosophie classique et des sciences humaines. Une façon de relire le relatif déclin des modélisations structuralistes et le triomphe d’une volonté d’athéorisme dans les mondes de la psychiatrie.
Nous commençons à avoir une représentation globale de la situation de l’anthropocène. La mise en dialogue des savoirs des sciences de la matière, du vivant et de l’humain, nous donne à voir un monde nouveau en cours d’émergence, induit par la diminution relative des ressources et la croissance des demandes. Cette situation ouvre sur des incertitudes, voire des inconnues, qui sont autant d’occasions d’inventivités collectives techniques, sociales et psychologiques.
La psychologie a fait l’objet de multiples développements dans des champs diversifiés et a donné naissance à un ensemble de sous-disciplines. Mais elle est aussi l’objet de représentations, de mythes et le théâtre d’affrontements issus d’orientations différentes et parfois opposées.
Historiennes en psychologie, Annick Ohayon et Régine Plas recensent les « idées reçues » dans cette discipline et les envisagent, sous un angle critique, à la lumière de l’histoire du XXe siècle. Leur contribution va même au-delà en ce qu’elle aide à la compréhension de phénomènes récents, surgis au sein de la communauté scientifique des psychologues et aussi des psychanalystes : principalement les querelles d’école, les discussions autour de certains concepts clés ou encore les luttes d’influence.
Le paradigme d'énergie n'a cessé, au cours des siècles, d'être appliqué à des domaines scientifiques de plus en plus variés, sinon hétérogènes, pour expliquer et maîtriser les phénomènes les plus complexes. Il s'est imposé récemment en biologie, et il est devenu opportun de l'introduire dans les sciences humaines, comme le tente le présent ouvrage, à la suite d'illustres prédécesseurs (Freud, - Laborit, Teilhard de Chardin, Lupasco, Morin).
Qu’est-ce qu’un chercheur en sciences humaines ? Est-ce quelqu’un qui vise à découvrir les méandres de l’activité humaine ? les fondements de la constitution des humains ? les relations entre des facteurs explicatifs et des variables observables ? le fonctionnement d’une « machine » plus complexe que toutes les inventions scientifiques ?