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Chercher. On pense spontanément à la pulsion épistémophilique, cette voie libidinale pour chercher ailleurs et ainsi mieux trouver, retrouver et se trouver. Est-ce pour autant la seule origine de ce mouvement de fouille ? Considérons une archéologie ; lorsque le bébé naît, il cherche déjà, tout à son déséquilibre corporel. Il bat des mains, qui ne sont pas encore vécues comme une continuité de son corps, pour tenter de trouver son point d’ancrage corporel, sur le dos, comme pour ne pas tomber d’un côté ou de l’autre.
Un peu plus tard, il cherche le contact peau à peau, œil à œil, soit un corps-à-corps dans sa vie de veille sous-tendue par cette recherche de centrage et de constance.
En illustrant son propos par une situation clinique, l’auteur montre que la place donnée à la problématique des origines est relative et chaque fois singulière. Malgré la médiatisation qui peut en être faite, en réalité, la recherche des origines n’est pas un besoin inné lié à l’adoption.
« L’originel », c’est-à-dire l’histoire de l’enfant antérieure à l’adoption, concerne les différents acteurs de celle-ci d’une manière chaque fois spécifique.
L’auteur en analyse les différents aspects pour mieux en saisir le sens et comprendre comment le processus d’adoption s’en trouve affecté.
Un jour surgiront tôt ou tard les questions essentielles de l’enfant à ses parents : « Comment es-tu devenu fils ou fille de ? Et pourquoi m’as-tu adopté ? »
Il peut être nécessaire alors de « rejouer » sur une scène thérapeutique nouvelle une forme de régression vers la phase de l’illusion recréatrice.
Comment l’enfant se construit-il ses origines ? Cette question qui n’est pas spécifique à l’enfant adopté n’en est pas moins centrale dans cette problématique et nécessitera de mettre en perspective l’histoire de son passé, l’histoire qu’il vit actuellement avec ses parents et l’histoire réelle et fantasmatique de ses parents.
La loi du 22 janvier 2002 a institué un Conseil national pour l’accès aux origines personnelles (CNAOP) dont Madame le Boursicot est la secrétaire générale.
Elle décrit ici le double champ d’intervention du CNAOP et analyse les résultats d’un fonctionnement de trois ans.
La législation française a institué un droit au secret des origines en organisant la rupture complète des liens entre les parents d’origine et l’enfant. Elle méconnaît totalement l’intérêt pour la constitution identitaire de l’enfant d’être inscrit dans son histoire singulière. Pourquoi ?
Quelles sont les demandes portées par les enfants adoptés dans la quête de leurs origines ? Quels sont les enjeux en cause dans la nécessité existentielle d’obtenir de tels renseignements ?