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Travailler, avoir un métier, suivre une formation, obtenir un ou des diplômes, inscrivent le sujet dans une identité. L’inverse est aussi vrai : ne pas avoir de travail, ne pas exercer un métier, avoir fait peu ou pas d’études, organisent et confinent le sujet à une place spécifique.
Souvent fragilisés par des représentations négatives, une forme de discrimination ou d’isolement, les seniors en recherche d’emploi se trouvent projetés dans un contexte qui questionne leur identité sociale et professionnelle. Ils s’inscrivent également dans une temporalité particulière, marquée par l’échéance plus ou moins proche d’une autre identité : celle de retraité. Aussi, proposer un accompagnement collectif et global permettant de restaurer une identité professionnelle, une reprise de confiance en soi et en ses ressources pour retrouver une dynamique de retour vers l’emploi, tel est l’enjeu du dispositif présenté ici.
C’est ici une revue critique des notions de motivation, d’engagement et de sens du travail qui est proposée, en indiquant les proximités et les différences de perspective entre elles. Ces notions, fondées sur le sentiment ou le ressenti individuel, visent à expliquer les liens psychologiques et affectifs avec le travail, et inversement leur affaiblissement. L’on verra que, centrées sur l’individuel, elles laissent peu de place au poids des variables d’organisation et de conditions de travail, même si celles-ci les influencent.
Se réaliser dans son travail, y trouver du sens, être en accord avec ses valeurs, être reconnu socialement… tels sont les destins professionnels recherchés dans nos sociétés modernes. Mais comment répondre à cette quête absolue de réalisation de soi par le travail, justement lorsque toutes les possibilités semblent ouvertes ? Comment se sentir en sécurité face au vertige du choix ? Pour répondre à ces questions, l’auteure aborde ici les différents aspects de cette quête de sens et de son caractère protéiforme sur le plan émotionnel à travers la vignette clinique de Paul.
Chercher. On pense spontanément à la pulsion épistémophilique, cette voie libidinale pour chercher ailleurs et ainsi mieux trouver, retrouver et se trouver. Est-ce pour autant la seule origine de ce mouvement de fouille ? Considérons une archéologie ; lorsque le bébé naît, il cherche déjà, tout à son déséquilibre corporel. Il bat des mains, qui ne sont pas encore vécues comme une continuité de son corps, pour tenter de trouver son point d’ancrage corporel, sur le dos, comme pour ne pas tomber d’un côté ou de l’autre.
Un peu plus tard, il cherche le contact peau à peau, œil à œil, soit un corps-à-corps dans sa vie de veille sous-tendue par cette recherche de centrage et de constance.