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Pour répondre aux enjeux que soulève la crise écologique, chacun doit trouver les ressources et la créativité nécessaires pour y faire face. L’auteure propose ici un dispositif singulier à partir d’outils issus de l’art-thérapie et de l’environnement « bâti ». À travers la création de refuges extérieurs (nids, tipis, tentes…), il s’agirait d’accompagner un travail de façonnage du monde par l’imagination afin de le rendre plus sécure et de développer une perception de soi en position active dans son environnement. Illustration.
Favoriser, dans un dispositif spécifique, l’émergence et le développement de la créativité, sans autre visée que celle‑ci, se révèle être, à l’hôpital, une vraie proposition thérapeutique. Le corps objet de soin redevient sujet, s’émancipant de la centration sur la maladie. Une parole neuve en émerge, inouïe, qui donne vie. Démonstration.
Depuis une dizaine d’années, un atelier de peinture et de modelage est proposé aux adolescents placés dans une maison d’enfants à caractère social (mecs). L’auteure expose ici les hypothèses de travail qui ont mené les animateurs de l’atelier à adapter son cadre et à affiner ses objectifs, en fonction des adolescents accueillis et de l’institution qui l’abrite. Elle analyse également la valeur symbolique de l’objet créé pour les participants.
Si certains patients peuvent s’avérer réticents à toute prise en charge thérapeutique en face à face, certains peuvent néanmoins se laisser séduire par le biais de médiations thérapeutiques où l’attrait pour un idéal esthétique ou encore le transfert à l’art pourront venir jouer les vecteurs de sublimation… L’exemple d’un atelier d’écriture mené par une psychologue clinicienne et un écrivain en psychiatrie de secteur.
Renforcer l’estime de soi, donner une forme à sa vie, trouver ou retrouver une place de citoyen… par la création artistique, l’exposition et l’édition de ses œuvres… tel a été l’objectif de l’action menée par Jean-Philippe Catonné dans le champ de la santé mentale tout au long de sa carrière. Il nous présente ici la « philosophie » de ses ateliers « Arts et thérapie »…
Que proposer à des patientes anorexiques suspendues entre la vie et la mort, là où le désir rencontre la pulsion de mort ? L’expérience esthétique contenue dans un dispositif d’ateliers à médiations thérapeutiques, fondé sur des concepts développés par des psychanalystes pour lesquels la vie psychique s’enracine dans le corps, semble porteuse de cette possibilité de remise en pensée et en mot de la subjectivité.
Les conceptions philosophiques, puis psychanalytiques de la notion d’esthétique fondent, dans les pratiques cliniques de médiations thérapeutiques, une éthique du soin au sein de laquelle empathie, écoute et collaboration institutionnelle sont privilégiées. Le déroulé de la participation d’un patient autiste adulte à un atelier psychothérapeutique de peinture, mené au sein d’une institution psychiatrique, en illustre la richesse et l’importance d’un cadre contenant et théorisé.
La réflexion sur l’esthétique a actuellement un grand rôle à jouer, dans une société qui privilégie, en matière de soins, la rentabilité et l’efficacité plutôt que la dimension relationnelle propre à l’accompagnement thérapeutique. Le problème de l’esthétique, celui de la beauté et de la créativité, présent depuis toujours dans la philosophie, puis dans la psychologie, enfin dans la psychanalyse freudienne, a ouvert la voie à des applications importantes : transposition aux enfants avec l’utilisation du dessin dans la cure par Melanie Klein et Anna Freud ; adaptation aux psychoses et états-limites pour les enfants et adultes avec le déploiement de l’art-thérapie, puis des médiations thérapeutiques, grâce, notamment, au travail de Sandor Ferenczi, puis de Wilfred R. Bion et de Donald W. Winnicott ; référence au « conflit esthétique » théorisé par Donald Meltzer et autres spécialistes de l’autisme.
Hors du champ de la psychiatrie,
des structures associatives proposent un
accompagnement thérapeutique alternatif
aux personnes souffrant de troubles
psychiques, afin de favoriser la création de
liens sociaux. Aperçu de ce type de prise
en charge alliant un cadre dénué d’enjeux
médicaux et la pratique des arts plastiques.
L'expression «art-thérapie», en rapprochant par un trait d'union les termes art et thérapie, pourrait laisser croire que la pratique artistique ou la fréquentation d'une œuvre aurait des effets thérapeutiques en soi. L'exemple d'illustres artistes (Artaud, Van Gogh, Schumann, etc.) montre suffisamment qu'il n'en est rien.
En visant explicitement la dimension thérapeutique, conçue essentiellement comme résultat de la symbolisation, la médiation prend le risque de rater une des dimensions centrales de la rencontre médiatisée par l'art, le Réel, soit ce qui échappe à toute possibilité de symbolisation.
Cet ouvrage tente donc de dessiner les fondements d'une autre approche. En donnant au concept lacanien de Réel une place centrale dans les modélisations des pratiques artistiques (musique, théâtre, marionnettes, écriture), les auteurs empêchent l'établissement d'une causalité linéaire liant art et thérapie. L'œuvre, dans un même mouvement, révèle et voile le Réel, laissant pressentir qu'un autre type de rapport à cet indomptable est envisageable : là où le symptôme suture, l'art fait rupture et dans le meilleur des cas ouverture. L'expérience des rencontres médiatisées par l'art repose sur l'énigme sans cesse relancée d'un impossible dans le rapport du sujet à lui-même.