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Les mouvements migratoires, d’exil ou de mobilité des patients dans nos univers culturels et nos dispositifs thérapeutiques enjoignent aux thérapeutes un double mouvement qui pourrait être facilité par la neutralité de nos institutions.
Pour prêter empathiquement son flanc aux patients, le thérapeute doit opérer par des actes techniques et des mouvements exocentriques afin de découvrir l’universalité de l’autre et la lui offrir. C’est ainsi qu’il pourrait l’aider à reconquérir son identité, mise à mal par les siens en cas d’exil, en souffrance et en questionnement en cas de migration.
Notre modernité est de plus en plus marquée par des phénomènes de déplacement, d’exil et d’exclusion de familles entières. Comment s’évader des certitudes identitaires afin de devenir des sujets de la multitude et du déplacement ?
Cet enjeu importe tant à la psychanalyse qu’à l’anthropologie. Il déplace ces deux disciplines au-delà du culturalisme. Le dialogue est urgent entre cliniciens et anthropologues. L’anthropologie psychanalytique contenue chez Freud et même Lacan est-elle actuelle ? Les mythes psychanalytiques ont-ils une pertinence ? Le mythe freudien est-il universel ?
Ce livre expose d’abord l’histoire des rencontres entre les deux disciplines, les filiations et les tensions qui ont marqué leurs échanges. Il situe les moments les plus vifs des débats qui explosèrent autour de l’enjeu très controversé que représente la création de dispositifs thérapeutiques spécialisés pour les dits « migrants ».
C’est sur le projet d’une construction de l’anthropologie clinique que se termine ce livre. L’auteur illustre son propos par le témoignage de plusieurs fragments de cures menées avec des personnes et des familles provenant du Maghreb, des Antilles ou de l’Afrique de l’Ouest, que ce soit à Paris, au Sénégal ou au Mali
Si l’exil est une démarche active et souvent
emplie d’espoir, il est plutôt, dans la réalité, consécutif à un vécu traumatique
et synonyme de perte de repères et d’ancrages pour nombre de demandeurs
d’asile. Le travail engagé entre Amédé et le psychologue montre combien
l‘accompagnement psychologique devrait pouvoir être proposé à tous pour que cette
souffrance accueillie laisse place à une subjectivité retrouvée.
Un atelier photo pour les demandeurs
d’asile, une idée originale pour leur
permettre de travailler sur leur
représentation de soi et retrouver
un ancrage identitaire mis à mal par
leur situation précaire. Une initiative
artistique, thérapeutique et politique,
mise en place par l’EMPP Interface du
CHU de Saint-Étienne.
Comme en témoigne l’adoption du Plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale en janvier dernier, le sort des personnes que les économies
modernes jettent à la rue – hors de leur domicile et, parfois même, hors de leurs frontières – est une préoccupation majeure du gouvernement
de Jean-Marc Ayrault.