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Le 10 septembre 2018, la cité Berthe de La Seyne-sur-Mer dans le Var se réveille endeuillée. Deux adolescents ont été tués par balles dans un règlement de comptes. Les auteures de cet article, membres de l’association Vivre en famille (avef), sont sollicitées par la mairie et la préfecture pour intervenir sur place. L’objectif : libérer la parole, accompagner la charge émotionnelle liée à ce drame auprès des proches, des habitants, mais aussi des professionnels amenés à travailler sur le terrain.
C’est à l’adolescence que se construit l’idéal démocratique, l’espérance « à vivre ensemble ». Mais les jeunes – et particulièrement ceux des quartiers populaires – se heurtent à une rude réalité : on ne les entend pas, on ne les écoute pas. Amertume et désillusion sont au rendez-vous. Leur créativité adolescente est empêchée. Ils y répondent par des stéréotypes : victimisation, renoncement, révolte, actes vécus comme « héroïques », ou encore conformisme… Autant d’attitudes qui provoquent préjugés et rejet – comme Hannah Arendt le disait déjà. Ces jeunes habitants des cités sont paradigmatiques de la jeunesse et de sa difficulté à trouver place au sein de nos démocraties. Comment ré-enchanter l’inspiration démocratique ? Avec cet ouvrage, Joëlle Bordet et Philippe Gutton déconstruisent stéréotypes et préjugés. Ils nous montrent, à travers des dizaines d’exemples concrets, comment faire naître ou renaître de l’émerveillement démocratique, porté par des adultes. Sur le terrain, dans les quartiers, des témoins-interprètes accueillent cette inspiration. Véritables « passeurs », ils inventent de nouvelles voies d’accès à la démocratie. Ce livre leur donne la parole. L’ouvrage nous donne aussi à lire les témoignages de ces problématiques au-delà de l’Hexagone – Israël, Palestine, Russie, Ukraine, Sénégal, Italie, Brésil. La démocratie de demain se joue avec les adolescents d’aujourd’hui. Cet ouvrage engagé, novateur, aide à transformer les impasses en ouvertures créatrices.
La rencontre de l’autre dans un contexte de double étrangeté, celle de la maladie mentale et la celle de la différence culturelle, interpelle chacun au plus profond de son humanité. Rester professionnel dans ces conditions implique le besoin d’un « nous » et d’un cadre, pour éviter la confusion des langues, du même et de l’autre par l’effondrement des frontières géographiques. Voici un témoignage singulier des limites de l’altérité et de la nécessaire analyse du contre-transfert culturel pour pallier l’arbitraire des frontières psychiques.
Pourquoi un psychanalyste s'intéresse-t-il aux «problèmes cliniques» repérables dans les banlieues défavorisées ? Est-il seulement opportun de supposer qu'ils comportent quelques spécificités et quelles sont-elles ? Concernent-ils plus particulièrement des adultes jeunes, des adolescents, des enfants ? Ne revêtent-ils pas des aspects différents suivant les générations ?
À partir de ces interrogations qui courent tout au long de l'ouvrage, l'auteur propose une élaboration psychanalytique de son expérience clinique au sein des banlieues, territoires de ségrégation sociale. Il se penche sur les conséquences de la discrimination sociale sur les individus et en analyse les retentissements sur leur subjectivité et leur position de sujet...
La «clinique des banlieues» est significative de l'évolution globale de la société où l'impact du «discours du capitaliste» est déterminant. Pensée à partir de la singularité des cas et non dans une perspective discriminante, elle pourrait bien être la «pointe avancée de la clinique contemporaine».