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La société de consommation dans laquelle nous évoluons depuis quelques années a profondément modifié le rapport aux limites, à la jouissance immédiate, laissant apparaître des personnalités de plus en plus centrées sur l’agir, délaissant le symbolique au profit de l’imaginaire. De nouvelles tendances à interroger et à prendre en compte.
Durant ces cinquante dernières années, le trouble borderline a navigué entre les névroses et les psychoses, a été appréhendé comme un type de personnalité pathologique, a été rapproché des maladies bipolaires, des désordres narcissiques, des personnalités psychopathiques... Du côté de la psychiatrie, comme de la psychanalyse, la liste de noms donnés à ces folies limites est longue et les qualifications singulières. Aujourd'hui, l'état limite ne peut plus être défini sérieusement selon une approche extrinsèque (la définition « ni ni », ni névrotique, ni psychotique) qui risquerait de réduire cette configuration clinique à un fourre-tout privé d'une cohérence interne. Il importe de donner une définition intrinsèque de l'état limite car il ne s'agit ni d'une psychonévrose gravissime, ni d'une prépsychose, ni d'un état passager naviguant entre les structures. Désormais, ce n'est plus tant une pathologie « à la limite de » qu'une pathologie des limites du Moi. A partir d'une clinique actuelle grandissante, les auteurs soulignent la richesse des débats qui interrogent les limites du système de classification nosographique et poussent à réviser, voire à reconstruire de manière innovante certaines bases théorico-cliniques des techniques de soin.
La médiation thérapeutique est souvent associée aux objets supports de médiation qui prendront fonction d’espace transitionnel et favoriseront la créativité. Lorsqu’elle prend
pour cadre le groupe, le processus de médiation bénéficiera du travail de chacun et des interactions qui en découleront. La dimension thérapeutique s’inscrira alors dans l’évolution
du groupe lui-même, l’institution constituant la première enveloppe contenante.
Bernard Chouvier, spécialiste des médiations groupales, éclaire cette clinique.
Hanté par la quête d'excitations sensorielles, le sex-addict démultiplie le temps qu'il consacre à la recherche de situations sexuelles diverses (cybersex, multipartenariat, consommation compulsive de pornographie, fréquentation de prostituées, rencontres fast sex, « plans cul », etc.). Tel un toxicomane dans l'attente du prochain shoot, la vie du sex-addict est toute tendue vers la trouvaille de la prochaine expérience sexuelle. Progressivement, l'excitation sexuelle, maintenue écartée du sentiment amoureux et de l'attachement, se trouve reléguée au service de la performance. Il n'y a plus de véritable partenaire, plus d'affect. Ce qui est recherché dépasse les conventions morales et sociales, les normes et les règles : un au-delà du plaisir difficile à trouver et à satisfaire. Cet ouvrage décortique le fonctionnement de l'addiction sexuelle qui, si elle n'est pas nouvelle, n'est véritablement prise en compte que depuis quelques décennies. Il invite à comprendre comment se construit cette sexualité compulsive et ce que masque un tel zapping sexuel.
Quand des enfants ou des adolescents dits « limites » subissent le deuil de leur mère, qu’il soit réel, ou que le lien de la parole soit rompu, comment les aider à ne pas tomber dans ce vide abyssal, effrayant, terriblement douloureux, qui menace de les engloutir ? La réussite du travail mené par les éducateurs tient autant de leur connaissance de la psychologie que des actes immédiats imaginés au cas par cas pour remettre du sens dans l’histoire de ces vies blessées.
À Bilbao, l’équipe du professeur Guimón applique depuis plusieurs années un programme de suivi thérapeutique dans des unités de jour. Cette approche, qui se veut « intégrative » et dont l’éventail thérapeutique inclut des thérapies dynamiques groupales et corporelles, permet de réfléchir au cadre théorique comme aux pratiques qui s’en inspirent ; les évaluations conduites semblent probantes.