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Législation et pratiques européennes
Depuis quelques décennies, en France et en Europe, le modèle familial traditionnel fondé sur un couple composé d’une femme et d’un homme unis par les liens du mariage, et ayant des enfants communs, n’est certes pas contesté, mais ne constitue plus dans les faits le seul mode d’organisation de la vie familiale. Dans un contexte de mutation des modèles, la place faite aux grands-parents, beaux-parents, aux concubins homosexuels est donc en train de se redéfinir. Mais quelle en est l’évolution législative ?
La filiation à l’épreuve des lois
Qu’est-ce qu’un parent aujourd’hui ? Si le cadre juridique permet aux adultes et enfants de se définir comme « père et mère de » et « fils et filles de », la qualité des liens ne peut se déduire de la simple filiation biologique ; la filiation psychique est à prendre en compte. Aussi, la clinique de la parentalité questionne la nature même de la filiation et place « l’intérêt de l’enfant » au centre des débats.
Famille et intervention sociale
La famille évolue, se diversifie dans ses formes et, de fait, l’intervention sociale en direction de la famille évolue également. Mais dans quel sens et selon quels mouvements ? Bien sûr en essayant de s’adapter à la complexification des problématiques, mais ce n’est pas si simple et les motivations et choix d’orientation peuvent être ambivalents, voire diamétralement opposés. Aujourd’hui, quel visage prend l’intervention sociale et légale et quels en sont les objectifs ?
Développement de la créativité et prévention du suicide
Le centre d’action thérapeutique contre l’isolement et le suicide (ATIS) à Lyon propose une aide, dès seize ans, aux personnes en souffrance psychique. Des entretiens individuels et des ateliers à médiation artistique sont proposés pour lutter contre une rupture de liens sociaux et un risque suicidaire. Espace expérimental pour se ressourcer et s’ouvrir vers l’extérieur, moyen de restaurer ses capacités de communication et de socialisation, le groupe et les types de médiations constituent ainsi des moyens spécifiques pour réinscrire les patients dans une relation aux autres.
La transgenralité, une manière d’être au monde. Comme tout le monde
Aujourd’hui la transgenralité, qui concerne les personnalités présentant un questionnement non pas sur leur sexualité mais sur leur identité, est reconnue et la terminologie et les théorisations sur « cette manière d’être au monde » ont beaucoup évolué. De l’éthique des pratiques en psychothérapie aux besoins d’aide et de reconnaissance des personnalités transgenres, de l’approche philosophique aux méthodes heuristiques, l’« être » est questionné.
Expérience d’une disqualification
Il peut s’avérer justifié de penser la notion de handicap au-delà du champ qui semble la circonscrire, lorsqu’elle peut nous inciter également à penser la dépendance autrement. C’est l’option envisagée dans cette réflexion qui, à travers l’expérience de la disqualification et à partir de quelques considérations générales sur le handicap, se propose d’évoluer vers une approche plus spécifique de la maladie d’Alzheimer.
Le sujet handicapé : un sujet « hors norme » ?
Le sujet handicapé est, par définition, « hors norme » : dépendant alors qu’il faut être autonome, maladroit alors qu’il faut être performant. Celui qui ne correspond pas aux normes fait vaciller nos certitudes. Face à cela, deux positions sont possibles : soit on le rejette, soit on accepte d’entrer dans son monde. Mais l’écart entre la norme et « l’anormalité » ne cesse d’évoluer. Le sujet handicapé lui-même et les mouvements de pensée innovants nous convient à remettre en question les normes et catégories établies dans notre société contemporaine.
L’humanisme au regard du handicap
Du fait de son engagement professionnel, et personnel, Julia Kristeva a été chargée en 2003 par le président Jacques Chirac d’une mission sur « les citoyens en situation de handicap », et a initié en 2005 les États généraux du handicap. Aujourd’hui, elle cosigne un ouvrage avec Jean Vanier, philosophe et théologien, fondateur des communautés de l’Arche, ouvrage qui rassemble une année de correspondance sur le regard de la société sur le handicap. Ces lettres qu’ils ont échangées ont, en réalité, pour adresse les personnes en situation de handicap elles-mêmes, et leurs proches bien sûr, mais surtout l’ensemble de la société. Dans cette longue réflexion croisée, ils insistent sur la nécessité d’apprivoiser ces différences, qui sont et font le cœur même de l’humain, et d’œuvrer vers un changement de perspectives qui nous conduira peut-être à modifier nos certitudes, notre « être au monde ».
Le handicap au sein de la famille
Régine Scelles est spécialiste de l’accompagnement d’enfants en situation de handicap et de leur famille et, à ce titre, coprésidente du comité scientifique d’un colloque sur le thème « Psychopathologie et handicap chez l’enfant et l’adolescent. Questions, tensions, enjeux ». Tous ses écrits et recherches montrent que la psychopathologie du handicap ne se contente plus d’évaluer les déficiences, mais s’essaie à saisir comment celles-ci impactent la vie psychique du sujet, et de ses proches, et affecte les relations intrafamiliales. Dans cette perspective, l’accompagnement tend alors à favoriser une meilleure prise en charge groupale, en ayant pour visée l’acquisition d’une plus grande autonomie psychique des sujets, pour transformer la réalité froide du handicap en processus de subjectivation.
Les centres éducatifs renforcés : faire émerger le désir d’introspection
Le besoin des adolescents qui ne peuvent externaliser leur souffrance qu’à travers l’agir dépasse la réponse purement judiciaire. L’auteur cherche à frayer un espace de rencontre modérant la non-demande qui freine ce travail psychologique et l’injonction judiciaire du placement en centre éducatif renforcé. Cet espace d’élaboration du parcours entre le lieu de placement, la famille et la société, permettrait à l’adolescent de repenser les actes à l’origine de son placement, pour qu’il ne soit vécu ni comme une exclusion et encore moins comme une détention.