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L’évaluation psychologique en contexte judiciaire : déni ou soutien de la subjectivité ?

Auteur(s) : Roman Pascal

Parmi les pratiques d’évaluation dans lesquelles se trouvent engagés les psychologues, le champ de l’expertise judiciaire occupe une place à part. Face aux enjeux de pouvoir inhérents à cette pratique et aux risques d’instrumentalisation qui la sous-tendent, comment une expertise psychologique judiciaire peut-elle contribuer au soutien de la subjectivité du sujet de l’expertise ? Une prise de position clinique, technique ainsi qu’éthique et politique de la part du psychologue est un prérequis nécessaire.


Comment repérer et évaluer ce qui est difficilement évaluable ? L’exemple de la fatigue

La fatigue est un phénomène complexe, multidimensionnel. S’il s’agit la plupart du temps d’une plainte commune qui peut être résolue par le repos, il existe également une fatigue dite « chronique », difficile à décrire et à évaluer, parfois encore méconnue des soignants et dont le diagnostic ou le traitement peuvent être sujets à controverses. Les outils classiques d’évaluation et leur utilisation sont-ils adaptés dans le cadre du syndrome de fatigue chronique ? Des pistes complémentaires peuvent-elles être envisagées ?


Un dispositif spécifique d’évaluation : le cadre de la protection judiciaire

Auteur(s) : Govindama Yolande

À travers le cas clinique déroulé ici au fil des pages, Yolande Govindama témoigne de la nécessité de penser un dispositif adapté au cadre de la protection de l’enfance qui tienne compte des effets de la contrainte judiciaire sur l’évaluation, le diagnostic et l’accompagnement thérapeutique. Démonstration.


Le compte-rendu, une démarche de coconstruction en partenariat avec les enfants et leurs parents

Si le compte-rendu constitue une étape cruciale et déterminante de l’évaluation psychologique, lorsque la personne adressée est un enfant, un processus de réflexion commune et de coconstruction avec l’enfant et ses parents doit être instauré dès l’amorce de l’évaluation pour permettre une meilleure appropriation des observations et des résultats qui leur seront livrés. Des vignettes cliniques viennent ici illustrer l’intérêt d’une telle démarche, notamment avec des enfants souffrant de difficultés développementales.


De la psychométrie à la psychologie, la norme existe-t-elle ?

Il apparaît aujourd’hui naturel que l’évaluation psychologique repose sur l’utilisation d’outils psychométriques impliquant de comparer les performances d’un sujet à celles d’un échantillon de référence. Si cette démarche semble être la plus objective, les auteurs invitent néanmoins à considérer avec mesure les représentations d’une « norme idéale » et rappellent l’importance d’une lecture critique de ces résultats de la part des utilisateurs.


Le psychologue, la faute et l’erreur. Des difficultés de rédaction du rapport d’évaluation psychologique

Auteur(s) : Fontan Patrick

Il est difficile de composer avec la possibilité d’une erreur lors de la rédaction du rapport d’évaluation. Et quand bien même certains mécanismes de production du compte‑rendu permettent de neutraliser les effets délétères des incertitudes, ils risquent néanmoins de mettre en péril l’activité de jugement clinique qui fonde la raison d’être de l’examen. Engager une réflexion sur ces mécanismes permet de s’en prémunir.


Quelques repères à propos de l’évaluation psychologique : évaluation psychologique, examen psychologique et psychodiagnostic

Auteur(s) : Andronikof Anne

Comment un psychologue peut‑il procéder à une évaluation sans tomber dans les chausse-trappes que sont le risque d’instrumentation ou encore la visée normalisante ? Si le Code de déontologie des psychologues offre des indications précieuses sur cette démarche d’évaluation consentie par le patient, l’auteur suggère également de distinguer les notions d’évaluation et d’examen proprement dit, et de rendre au psychodiagnostic toute son originalité et sa pertinence.


Prise en charge de la souffrance des jeunes et remboursement des consultations de psychologues

Répondre à la souffrance psychique des jeunes était une priorité, inscrite comme telle, dans le mandat présidentiel de François Hollande. Aussi, c’est dans les tout derniers jours de sa mandature qu’ont vu le jour un décret 1 et un arrêté visant à expérimenter sur quatre ans et sur des territoires bien spécifiques 2 un dispositif de prise en charge de la souffrance des jeunes par des psychologues installés en libéral. En 2000, déjà, le Haut conseil de santé publique rendait un rapport 3, faisant état de constats alarmants. Les principaux indicateurs de santé psychique des jeunes de 12 à 25 ans y étaient précisés, et un éclairage sur les signes d’alerte repérables par chacun y était proposé. En 2015, l’Inserm rend compte d’une enquête, « Le nouveau visage de nos adolescents 4 », effectuée auprès de 15 235 jeunes âgés de 13 à 18 ans. Là encore, les conclusions le confirment : « Cette période de profonds remaniements identitaires accentue la vulnérabilité psychopathologique de ces jeunes, propice aux conduites à risque. »


Opinions paradoxales

Auteur(s) : Lemoine Claude

Toutes les enquêtes d’opinion montrent que les gens ont des avis différents sur de nombreux sujets. Pour cela, elles supposent que chaque individu a un avis et un seul sur chaque question. Mais l’humain est un individu assez bizarre, à rationalité variable et complexe, qui n’hésite pas à avoir des opinions contradictoires et variées sur un même chapitre. Il est donc ambivalent et, pour les déclarations verbales, polydoxe : il sait tenir des propos opposés. On a montré, par exemple, dans un questionnaire expérimental concernant la police, que le même individu demande sa protection, la loue en cas de coup dur terroriste, l’appelle à l’aide en cas de besoin et, de la même façon, la vilipende quand il est soumis à un contrôle d’identité, reçoit une contravention ou se trouve dans une manifestation. L’image qu’il a de la police est donc complexe. On peut passer en revue différents thèmes sur lesquels une même personne soutient des avis divergents, notamment selon le type de question posée, le moment et le contexte de la réponse.


Un soir à Cologne…

Auteur(s) : De Azambuja Miguel

Ils ont failli tout annuler. Le piano qu’il avait demandé n’était pas arrivé à temps et il le découvrait dans la salle où il allait jouer à peine quelques heures avant le concert. Il n’aimait pas du tout le son, il le trouvait métallique. En plus, il n’avait pas bien dormi les jours précédents. Bref, après avoir parlé à son producteur, Manfred Eicher, ils envisagèrent ensemble la suspension du concert. Mais il finit par se décider à la dernière minute. Il jouera.


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