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La puissance thérapeutique des narrations paradoxales et systémiques
En thérapie familiale systémique, le symptôme traduit par la souffrance d’un de ses membres peut être considéré comme le témoin d’un système incapable d’évoluer structurellement face à un changement. La manière dont ce membre réagit face à cette surtension sera paradoxalement à la fois douloureuse et force de repositionnement. Au thérapeute d’en percevoir les ancrages dans l’histoire familiale et d’accompagner le patient dans ce travail d’individuation.
On perd un enfant : destins croisés
L’été approche, il est temps de commencer à tout oublier, sauf ce qui remonte. Et il est des après-coups doucereux. Ainsi en va-t-il de la lecture du livre de Laurent Selsik, Le Cas Eduard Einstein 1. Dans une partie de billard à trois bandes, l’auteur nous balade dans les méandres des liens familiaux entre Albert Einstein, son ex-femme et leur fils aîné, psychotique traité à Burghölzli, la fameuse institution psychiatrique suisse dirigée par Eugen Bleuler et connue pour ses éminents spécialistes, tel Carl G. Jung. La correspondance d’Einstein avec Freud, incarnée essentiellement par le texte « Pourquoi la guerre ? », prend ici une autre tournure : comment ne pas penser à ces autres guerres, intimes, perdues par des parents pour tenter de sauver leur enfant ? « Mon fils est le seul problème qui demeure sans solution », écrira Einstein en exil.
Le Stammtisch : un traitement original de la psychose
Autour de la table, il n’y a que les patients. Personne pour les regarder, les écouter, les juger, les encourager ou les contredire. Les professionnels du soin ne sont pas loin, mais n’interfèrent pas. Du seul fait de ce dispositif original imaginé par l’équipe du CATTP de Mulhouse, une ébauche de mise en lien autonome peut être initiée.
Les effets de l’annonce du cancer
L’annonce du cancer vient bouleverser la temporalité psychique du patient. Dans ce contexte de rupture, le travail du psychologue se révèle essentiel pour aider le sujet à aborder les questionnements induits par cette effraction du réel. Cette annonce peut avoir un retentissement immédiat, six mois après ou bien des années plus tard. C’est donc dans un espace-temps singulier et propre à chaque patient que doit s’inscrire la rencontre.
Statut des psychologues de l’Éducation nationale : le ministère doit revoir sa copie
Dans un communiqué du 12 février 2014 1, l’Association française des psychologues de l’Éducation nationale (AFPEN) réitérait son alerte concernant le statut des psychologues inscrits dans le système éducatif, notamment dans le primaire.
Le psychologue dans les institutions et les organisations : question(s) de déontologie
La position du psychologue exerçant en institution ne semble jamais aller de soi. Le fonctionnement et les injonctions institutionnelles questionnent la spécificité de sa place et de ses fonctions au regard de sa mission fondamentale, affirmée par le code de déontologie : « Faire reconnaître et respecter la personne dans sa dimension psychique. » À l’occasion de cette troisième journée d’étude, la CNCDP souhaite engager une réflexion sur l’impact des réalités et des évolutions institutionnelles sur la mise en oeuvre des pratiques. Le terme « institution » sera pris dans son acception large de structure professionnelle publique, privée, associative, dotée de modes d’organisation, de fonctionnement et de distribution du pouvoir régi par des normes instituées.
La fonction d’apaisement de la motricité chez l’enfant
Au cours de ses premiers mois de vie, le jeune enfant sera envahi de sensations corporelles qui alterneront entre tension du besoin et détente de la satisfaction. De la qualité des réponses qui lui seront apportées dépendra sa capacité d’apaisement réel et virtuel de sa motricité. Les troubles du comportement de Manuel viennent ici se faire l’écho d’un manque de soutien affectif et de surstimulations physiques.
Des processus de symbolisation aux processus de création. Entretien avec Ophélia Avron
En juillet 2013, Ophélia Avron acceptait, dans le cadre de ce dossier, d’apporter son éclairage sur les processus de symbolisation et l’évolution qu’elle en proposait. Le 2 octobre 2013, cette grande figure de la psychanalyse, et notamment du psychodrame, nous quittait, elle qui, à travers la mise en place de médiations diverses, avait excellé à faire advenir chez l’autre son propre potentiel créateur, comme l’avait rappelé Henri-Pierre Bass en hommage à ses travaux*.
Sujets « réputés » hyperactifs : perspectives thérapeutiques
Qu’est-ce qui se joue derrière l’agitation motrice incessante de certains enfants ? Une manifestation de ce qui pourrait être considéré comme un clivage corps-psyché ? une recherche de sensations corporelles pour éprouver la continuité de soi hors de toute mise en relation ? la peur de l’abandon ? Travailler sur la place et le fonctionnement du paradoxe et de la contradiction dans la psyché et le corps du patient, mais aussi dans la situation thérapeutique, ouvre d’autres perspectives, dont le travail avec Noé en est ici une illustration.
Hyperactivité dans la sclérose latérale amyotrophique : un élément constitutif de la souffrance extrême des malades
Lorsque le corps a toujours été un lieu d’investissement narcissique, et l’hyperactivité la solution pour ne pas penser et réguler les tensions psychiques, la survenue d’une maladie neurodégénérative, au cours de laquelle le sentiment est d’être « emmuré vivant », va altérer fondamentalement la structuration psychique de la personne. Le travail d’accompagnement pour faire face à la dégradation de l’image de soi et aux deuils afférents aura alors à remettre en chantier les assises narcissiques et la symbolisation.