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Construire sa légende

Auteur(s) : Houssier Florian

C’est déjà la saison 4 du Bureau des légendes. Cette série réaliste sur l’espionnage français est palpitante, tant dans ses creux que dans ses moments de haute tension. Contrairement à Homeland ou d’autres séries du genre, l’action et ses effets grandiloquents ne sont pas au centre de cette série qui multiplie les fronts, les chausse-trappes et autres manipulations. L’excitation de faire partie de la DGSI, dans le lieu de culte du secret, laisse vite la place à une tonalité plus dépressive, plus paranoïde, où la méfiance et les coups tordus pleuvent ; fini les envolées lyriques dans des mondes fortunés où, au hasard, de belles femmes croisent notre héros, terminé les conclusions en happy end : James Bond is dead ! Parmi le faisceau d’éléments troubles qui circulent, notons que la question identitaire est essentielle, autour du personnage central, nommé « Malotru (1) », incarné par Matthieu Kassowitz : qui est-il, que veut-il, où va-t-il ? Avec lui, construire sa légende, cette fable apprise et incarnée jusqu’au bout par ceux qui sont sur le terrain pour tromper l’adversaire, n’est pas un vain mot. Incandescent et humain, déterminé et silencieux, ses partenaires de la DGSI sont fascinés par ce héros de l’ombre.


« Je suis sa grande sœur mais je suis plus que ça » Maladie génétique et fratrie

Auteur(s) : Toussaint Eva

Il est question ici de la manière dont la fratrie vit l’intrusion de la maladie génétique d’un de ses membres et du handicap qui peut en découler. Ce tiers non invité, support de changement, de représentations et de fantasmes, peut amener à construire ou à mettre à mal la fratrie. Les propos prennent ici en compte les spécificités liées à la composante génétique de la maladie, soulevant alors de nombreuses interrogations sur les liens fraternels et leur devenir.


Divorce et conflit conjugal : fratrie ressource et fratrie clivée

Auteur(s) : Hue Sofia

Lors des demandes de prise en charge thérapeutique d’enfants pris dans des conflits de divorce, il est fréquent que la fratrie soit reçue en entretien. À travers la lecture systémique sont pointées diverses emprises que l’enfant subit – loyauté familiale, angoisses de séparation, sujets tabous. Dès lors, comment peut évoluer une thérapie individuelle vers une prise en charge familiale ? Quels en sont les apports pour le patient, la famille et le thérapeute ?


Fratrie et placement : une réponse qui s’articule à deux

À la lumière d’une situation clinique issue d’une pratique institutionnelle en protection de l’enfance est explorée la façon dont l’organisation de la fratrie viendrait induire ou renforcer un dysfonctionnement familial ayant pu conduire à un placement de deux frères, Victorien et Ovide. L’intérêt portera ici sur une clinique des positions subjectives au sein de la fratrie afin de voir comment celles-ci se révèlent être à la fois un témoignage de la problématique familiale tout en étant le moteur.


Handicap et fratrie. Entre dettes et ressources, un chemin vers l’autonomie

Auteur(s) : Salaün Fréderic

Vivre un handicap depuis sa naissance implique de pouvoir s’affranchir de diverses résistances et obstacles pour plus d’autonomie. La famille joue un rôle important mais complexe dans la conquête de cette indépendance. En ce sens, traversé par des logiques à la fois groupales et individuelles, le système familial cherche à préserver son équilibre et les aspirations de chaque protagoniste. Illustration à travers le cas de Marc.


Collaboration systémique avec les fratries en psychiatrie adulte

Dans une approche systémique, comment, en psychiatrie adulte, les rencontres avec la fratrie du patient peuvent être porteuses de changement et constituer ainsi un levier thérapeutique ? Tout en donnant accès au fonctionnement du système familial, ces entretiens sont autant d’opportunités pour le clinicien d’interroger un projet de thérapie familiale ou d’agir en prévention auprès des frères et sœurs. Illustrations.


Fratrie et migration : le plus un de la culture

Auteur(s) : Daure Ivy

Dans un contexte de migration ou dans une famille culturellement mixte, la culture vient comme élément supplémentaire, un « plus un » complexifiant les relations, les places et les rôles de chacun. C’est sous l’angle d’une répartition d’appartenance et d’une redistribution des places que sont étudiées ici les relations au sein de la fratrie. Réflexions autour de cette multiculturalité familiale à travers deux exemples cliniques.


Faites la fête

Auteur(s) : Lemoine Claude

Non, ce n’est pas une incitation publicitaire. C’est seulement l’expression de la norme dominante implicite relative aux fêtes de fin d’année. Chacun se doit de fêter Noël et la nouvelle année, et à cette occasion d’offrir des cadeaux et de déguster des mets savoureux autour d’une table conviviale qui écarte la solitude. En l’occurrence, voilà des obligations plutôt agréables. Ces traditions remontent bien avant l’ère chrétienne et conjuguent dans la foulée l’espérance liée à la renaissance du soleil lors du solstice d’hiver et le souhait d’éliminer le spleen du passage de l’an et du « temps qui s’en va… Las ! Le temps, non, mais nous nous en allons  » (Ronsard).


Relations et cadre dans l’exercice clinique

La question du cadre se fond dans celle de la relation entre le soignant et le soigné, dans l’exercice clinique. Le cadre peut être protecteur, mais aussi défensif et empêcher le lien. Sa flexibilité dépendra de la solidité de la relation et des possibilités qu’il offrira pour entrer en contact avec l’autre. Dans cet article, l’auteur s’interroge sur deux visions opposées du cadre dans la profession. La première, comme instrument de contrôle du patient. Contraignant et rigide, le cadre est nécessaire à la poursuite du traitement. La seconde, qui est mise en avant par l’auteur, envisage le cadre comme un moyen thérapeutique et non une contrainte. Un cadre flexible, qui appelle à une éthique et qui doit permettre une relation et une réciprocité entre soignant et soigné : le rapport libre d’homme à homme.


La projection d’éléments culturels dans la réalisation du dessin de famille : un exemple vietnamien

Étudier le modèle familial vietnamien, en se basant sur des dessins d’enfants de 8 et 9 ans, c’est la base du travail d’Anne-Laure Lamberton. Il est ici proposé une analyse comparative de dessins de famille, réalisés par un groupe d’enfants vietnamiens d’un côté, et un groupe d’enfants français de l’autre. Les particularités graphiques sont significatives, avec des constantes retrouvées dans chaque groupe. L’auteure offre ici une lecture d’anthropologie culturelle sur la famille vietnamienne, vue à travers les crayons d’enfants. Une famille fondée sur l’esprit communautaire, la piété filiale, l’importance de la maison comme enveloppe du groupe, ainsi que celle de la nourriture et des repas.


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