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La place du psychologue dans l’accompagnement de la pair-aidance
La pair-aidance peut contribuer au rétablissement de patients, mais aussi être un moyen de lutter contre une certaine stigmatisation dont souffrent les personnes malades, ici des victimes de traumatisme crânien. Deux illustrations cliniques viennent corroborer le fait que l’apport de la pair-aidance est indéniable tout en soulignant l’importance du rôle du psychologue dans les mesures de prudence et de discernement à adopter.
Le psychologue auprès de bénévoles et de pairs-aidants : une clinique distanciée
Dans le cadre d’un plan national de prévention du suicide en milieu carcéral a été mis en place un dispositif d’aide par des détenus devenus codétenus de soutien (CDS) qui, après avoir été recrutés et formés, offrent leur soutien par l’écoute, à laquelle s’ajoutent le repérage et le signalement des personnes présentant un risque suicidaire. Une mission à laquelle coopèrent des bénévoles accompagnants, et aussi un psychologue dont le rôle reconnu indispensable ne peut se départir d’une clinique dite « distanciée » selon l’auteure. Explications.
Pair-aidance et psychiatrie, du côté des familles : une expérience, un témoignage
Alors que les relations entre psychiatrie et familles ont souvent eu du mal à s’accorder, la pair-aidance peut s’avérer être le pont reliant les différents antagonismes. À partir d’un rappel d’un exemple de pair-aidance datant du XIXe siècle et du témoignage d’une mère sur sa première expérience de pair-aidance au sein d’une association, au bénéfice de son fils malade, l’article rend compte de ce que peut induire le rôle de pair‑aidant, mais aussi de la place qu’occupe le psychologue en termes de ressources.
L’apport des médiateurs santé-pairs dans les pratiques orientées vers le rétablissement
Pour les personnes souffrant de troubles d’ordre psychique, les médiateurs santé-pairs représentent une aide considérable dans le processus de rétablissement. Leur savoir expérientiel crée des possibilités de médiation avec les professionnels de santé en proposant un accompagnement différent, basé sur une relation symétrique. Illustration à travers le cas clinique d’Anatole.
Une brève synthèse de la littérature sur la notion de pair-aidance
Comment, depuis les années 1990, le concept de pair-aidance s’affirme‑t‑il comme savoir expérientiel dans une démarche de rétablissement ? Quels en sont les fondements ? Qui en sont les principaux acteurs et dans quel contexte précis sont-ils amenés à intervenir ? De quels mécanismes psychiques est‑elle porteuse ? Cet article répertorie les divers éléments nécessaires à une bonne appréhension de la pair‑aidance, les bénéfices, mais aussi les limites et problèmes que présente cet accompagnement.
« On essaie de ne pas perdre le goût de la réflexion »
Marc Turpyn et Martine Vial-Durand, tous deux psychologues, coordonnent depuis bientôt douze ans l’inter-collèges Île-de-France, un lieu d’échange et de réflexion entre les différents collèges de psychologues des hôpitaux de la région (1). Ils nous font part des grandes questions mises au travail dans cet espace de pensée et des enjeux de cette collégialité face à une psychiatrie en état d’urgence.
Justice universelle
Est-ce que cela est causé par la pensée rationnelle de Descartes, le souhait d’universalité du siècle des lumières, la tendance naturelle du fonctionnement cognitif ou encore l’imprécision du langage plaçant sous un même mot tous les éléments qu’il désigne sans distinction ? Toujours est-il que nous généralisons facilement au point de croire au côté universel de ce que nous affirmons. Il en est ainsi de l’idée de justice, revendiquée par tous, mais source de nombreux quiproquos et malentendus, chacun la définissant de son point de vue ou se référant à une norme implicite non univoque. Qu’est-ce par exemple un juste prix ou une répartition équitable d’un bien, d’un gain ou d’une qualité ? La difficulté se renforce lorsque la justice est prise comme synonyme d’égalité, qu’il s’agisse d’état de fait ou de façon d’être traité, d’autant plus que l’égalité se confond facilement avec l’uniformité, terme proche de l’universalité, mais antinomique de la diversité. Pour éviter le piège, les législateurs de la Révolution française avaient eu la prudence de distinguer l’égalité de droit de l’égalité de fait, impossible, réductrice, et qui serait dévastatrice.
Ad Astra
Le titre du film de James Gray nous apparaît comme l’hémistiche de la locution latine : Per aspera ad astra, soit Par des sentiers ardus jusqu’aux étoiles. Le film tord la locution latine ou bien il cherche à la développer, l’infléchir et lui conférer un autre sens : comment faire, une fois aux étoiles, pour revenir vers les sentiers ardus et moins ardus, qui constituent notre existence ?
Le PCPE : un nouveau dispositif pour les personnes en situation de handicap
Dans cet article, l’auteure nous livre son expérience en tant que psychologue au sein d’un nouveau dispositif : le Pôle de compétences et de prestations externalisées (PCPE) de Nîmes. Conçu comme un nouvel outil dans le champ du médico-social, il offre aux personnes porteuses de handicap confrontées à des ruptures au sein de leurs parcours de soins une réponse individualisée. Le but : relancer la dynamique du lien, et restaurer la place du sujet au sein de la société.
Ce que les réfugiés nous enseignent : hypothèses cliniques
Dans cet article, l’auteur rend compte d’une clinique d’écoute, d’accompagnement et de soins psychiques auprès de demandeurs d’asile et de clandestins, rencontrés et pris en charge en foyer. Ces migrants et ces réfugiés traversent de multiples épreuves, traumatisantes, depuis le jour où ils quittent leur pays d’origine jusqu’au jour où ils découvrent leur pays d’accueil. Olivier Douville montre ici comment la psychanalyse peut permettre à ces hommes et ces femmes de se réapproprier leur histoire, leur nom, afin de retrouver une confiance en l’autre et de faire à nouveau partie d’une communauté.