Amselek Alain
Informations sur le livre
Editeur : CERP
Année de parution : 2006
ISBN : 2-916478-00-0
Nombre de pages : 348
Mots Clés
Présentation de l'éditeur
Freud a progressivement perdu de vue le «corps de chair» sur lequel il s'étayait au départ. Ne serait-ce pas paradoxalement parce qu'il privilégiait l'espace et la représentation au détriment du temps et de l'irreprésentable ? Que, loin d'accepter la vie pulsionnelle, il voulait la soumettre tout entière à la «dictature de la raison», comme il l'a écrit à différentes reprises ?... En cela, il n'aura fait que suivre la pente de la culture occidentale. L'Occident, dont les produits par excellence sont la science et les technologies, n'a jamais pu accepter le dépassement de la maîtrise. Nous en voyons les effets néfastes aujourd'hui, particulièrement dans les domaines des relations humaines et de nos styles de vie. La psychanalyse serait-elle restée au milieu du gué, oscillant entre pratique hébraïque et théorie grecque ? Ouvrage d'une grande liberté de ton, qui ne craint pas de briser les tabous qui règnent dans les milieux analytiques et de bousculer bien des «idées reçues», ce livre d'Alain Amselek, fruit d'un trajet atypique de psychanalyste, nous fait voyager entre Jérusalem et Athènes, qui toutes deux inspirent la démarche de Freud. L'auteur partage son long cheminement qui l'a conduit à cultiver une écoute véritablement charnelle, privilégiant non pas une clinique du moi, renforçant le contrôle mental, mais une clinique du soi, de l'«éprouver-soi» comme il le nomme, permettant un «lâcher-prise» des fixations imaginaires. C'est cette clinique de l' «intime intimité», qui déloge de leur statut la représentation et la théorie, que nous déflore avec audace cet essai.
Notre avis
Ouvrage d’une grande liberté de ton, qui ne craint pas de briser les tabous qui règnent dans les milieux analytiques et de bousculer bien des idées reçues. L’auteur partage son long cheminement qui l’a conduit à cultiver une écoute véritablement charnelle, privilégiant non pas une clinique du moi, renforçant le contrôle mental, mais une clinique de soi, de « l’éprouver-soi », comme il le nomme, permettant un « lâcher-prise » des fixations imaginaires. C’est cette clinique de « l’intime intimité » qui déloge de leur statut la représentation et la théorie, que nous déflore avec audace cet ouvrage.