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Le travail d’Olivier Thomas est paradigmatique de ce que les recherches en psychopathologie clinique et psychanalyse peuvent exiger. C’est pourquoi le travail qu’il présente ici, issu de sa thèse sous la direction de Roland Gori, a été honoré par le premier prix de thèse du Siueerpp. Il sera publié courant novembre 2006 aux éditions Érès.
Fin praticien il tente, ici comme dans sa pratique quotidienne ou universitaire, de transmettre toute la richesse d’une pratique, confrontée à la souffrance indicible des toxicomanes, mais qui enracinée profondément dans la clinique psychanalytique ouvre à une parole de reconstruction possible.
Serge Lesourd, Président du jury du Prix de thèse du SIUEERPP
(Séminaire inter-universitaire européen d’enseignement et de recherche en psychopathologie et psychanalyse)
Longtemps avant la psychanalyse, les hommes avaient coutume d’explorer la psyché, qui demeurait une terra incognita dont l’artiste était, par élection, l’explorateur attitré. L’usage de la drogue, pour certains d’entre eux (tels Gauthier, Nerval, Baudelaire, Jarry et bien d’autres encore), fut un moyen, plus ou moins ludique, d’en découvrir quelques ressorts cachés. Leur ambition était moins de comprendre le fonctionnement de la psyché que de révéler de nouvelles potentialités créatrices. L’avènement de la psychanalyse va déqualifier, voire ramener au rang de puérilité, la prétention du poète à découvrir quelques secrets de la psyché en expérimentant les drogues. Dans ce second article, nous découvrirons l’usage du haschich que firent quelques auteurs du XXe siècle, en l’occurrence A. Breton, W. Benjamin et H. Michaux.
Isam Idris
Psychologue,
Responsable de rubrique
pour Le Journal des psychologues
Proposer une gamme de soins à proximité du patient, mettre en jeu plusieurs champs de compétence, médical, psychologique et social, relèvent de l’action d’une microstructure. Le travail exploré ici concerne les conduites addictives des patients, mais dans le cadre d’un cabinet de généraliste. Dans quelle mesure un patient marqué par sa problématique d’addiction peut-il se considérer comme un patient ordinaire et comment la pluridisciplinarité joue-t-elle un rôle dans cette acceptation ?
L'addictologie est désormais une discipline médicale à part entière, donnant lieu à des formations spécifiques, mais la notion même d'addiction reste controversée. Certains n'y voient que la promotion abusive de symptômes au rang de maladie; d'autres dénoncent une médicalisation outrancière du quotidien et le retour, sous couvert de santé publique, d'une nouvelle forme d'hygiénisme. A contrario, certains spécialistes des toxicomanies ou de l'alcoolisme s'opposent à la mise de la sexualité compulsive, du jeu pathologique, voire du tabagisme sur le même plan que ces maladies dramatiques; mais une telle démarcation mène à ne pas prendre en compte l'usage " festif ", " récréatif " ou " assumé " des produits, illicites ou non. Pour ne pas s'enliser, il importe de reconnaître que c'est toujours la rencontre singulière entre un sujet et une expérience qui conduira ou non à l'engagement dans un processus morbide. Le présent ouvrage, nouvelle édition mise à jour et complétée des Addictions, paru en 2002 dans la collection U, commence ainsi par cerner en quoi l'addiction se distingue de l'engagement passionnel ou de l'habitude invétérée : clairement définie, cette pathologie du lien pose de façon nouvelle les questions du choix et de la liberté. Puis il dégage les éléments structuraux des formes addictions les moins discutées pour conduire à une vision globale et montre combien une optique multi-axiale et transdisciplinaire rend caduques les traditionnelles querelles d'écoles : la construction de modèles intégrés permet de repenser les frontières entre maladie et symptôme, voire entre normal et pathologique. La prise en compte des dimensions psychologiques, sociologiques, biologiques conduit enfin à des propositions thérapeutiques et préventives propres à hisser la prise en charge des addictions au rang de modèle en psychiatrie et en psychopathologie. Cet ouvrage répond ainsi aux besoins tant de ceux qui veulent appréhender en connaissance de cause des pathologies qui s'inscrivent au cœur du social que de ceux qui sont engagés dans la démarche de soins (médecins, psychologues, personnel infirmier, travailleurs sociaux) ou se destinent à l'être.
Pour le non-initié, cette plongée en apnée dans le monde « mystérieux » de la finance nous informe, à partir d’une lecture clinique, de la réalité psychique des acteurs aux prises avec les tentations de l’impossible.