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Comment l’élaboration de l’image corporelle influe-t-elle sur les processus
de symbolisation ? De là, que se passe-t-il lorsque l’enfant vit une situation de handicap,
qu’il soit physique, sensoriel ou psychique ?
La nature de l’accompagnement de l’entourage familial comme des équipes soignantes, et la veille de la bonne distance relationnelle, entre surprotection et laisser-faire, aura sans conteste
un impact. Au thérapeute de soutenir cette mise en relation du corps, avec soi et avec les autres.
Si la remédiation cognitive est majoritairement proposée à des patients atteints de troubles liés à la schizophrénie, comme en témoigne notre précédent dossier 1, depuis
quelques années des études ont démontré qu’elle pouvait avoir un impact sur d’autres pathologies psychiques. En prenant pour exemple l’anorexie mentale, la remédiation
cognitive permet de favoriser la motivation au changement et l’adhésion à d’autres modalités de soin.
Alors que dans les premières
années de la vie, les modèles
les plus importants sont les parents,
à l’adolescence, le jeune a besoin
de se séparer des modèles parentaux
pour s’affi rmer. Qu’en est-il pour
les jeunes immigrés ?
Professionnels, thérapeutes ou non, parents, je vous invite à réfléchir sur la relativité de l’analyse clinique thérapeutique d’un enfant porteur d’autisme atypique selon deux paradigmes qui paraissent antinomiques : l’un est d’obédience comportementaliste, l’autre est d’obédience psychanalytique. Il s’agit du même enfant, mais le prisme des paradigmes renforce l’idée qu’une analyse, si sincère soit-elle, ne doit jamais se désorienter à son usage premier : celui de comprendre les effets thérapeutiques et cliniques dont ils sont porteurs pour la personne qui s’engage dans l’échange avec le thérapeute.
Cet enfant a donc un suivi thérapeutique hebdomadaire dans un ime. Chaque semaine, une piscine olympique lui est réservée pendant une demi-heure : cette médiation thérapeutique est mise à l’œuvre depuis deux années scolaires consécutives.
Qui n’a plus de nom disparaît, qui n’a plus de temps meurt…
La Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), institution en charge d’accompagner les adolescents « en danger de délinquance », ressemble de plus en plus à un bateau qui prend l’eau 1. Soumise, parmi les premiers services publics, à la révision générale des politiques publiques (RGPP), vaste entreprise néolibérale de restriction des dépenses sociales et de mise en grilles de l’humain en souffrance, la PJJ connaît un virage répressif inédit. Ainsi renoue-t-elle, suivant des modalités certes différentes, avec une vision déterministe de la délinquance des mineurs telle que le XIXe siècle et l’entre-deux guerres l’avaient connue. La PJJ sans boussole ne sait plus si elle protège ou si elle réexpose à un destin assuré de « fauteurs de trouble » ceux dont elle s’occupe, dans une société où jeunesse rime fréquemment avec dangerosité.
À la puberté, le problème de l’identité sexuelle et du destin des pulsions revient au devant de la scène. Pour les adolescents en situation de handicap psychique, les manifestations pulsionnelles sont le plus souvent non contenues et à l’état brut et les repérages identitaires faiblement construits. Comment peuvent-ils fonder leurs identifications, établir les interrelations, s’accomplir affectivement et sexuellement ? Et comment l’institution peut-elle les accompagner dans ces mouvements pubertaires ?
Les jeunes porteurs d’une trisomie 21 sont évidemment confrontés, comme tout un chacun pendant l’adolescence, à d’importants remaniements physiques, psychiques et relationnels. Quelles représentations leurs parents et eux-mêmes ont-ils de ces bouleversements et des relations qui en découlent ? Comment peuvent-ils déployer leurs compétences et, plus généralement, investir le monde qui les entoure ? Les résultats d’une recherche, menée auprès d’adolescents et de leurs parents, permettent de réfléchir à des axes de travail possibles pour favoriser socialisation et autonomie.
Un quart des auteurs de violences sexuelles sont des mineurs : viols, agressions sexuelles, atteinte aux moeurs. Comment endiguer cette violence adolescente ? Comment la contenir dans des dispositifs thérapeutiques et d'accompagnement ?
L'actualité judiciaire avive encore ces questions. D'autant qu'en matière de juridiction des mineurs, des réformes tendent à renforcer le répressif au détriment de l'éducatif. Pourtant, le phénomène de violences sexuelles adolescentes est loin d'être nouveau, mais il tend à prendre de l'ampleur, à la fois socialement et dans nos imaginaires collectifs.
Cette violence sexuelle à l'adolescence ne peut qu'interroger les cliniciens et les acteurs qui ont à prendre en charge cette jeune population. Trois sphères sont intéressées par cette prise en charge : le judiciaire, le social et le thérapeutique. Des universitaires, des professionnels de la Santé, du monde judicaire et pénitentiaire, tous spécialistes de l'enfance et de l'adolescence se sont réunis pour construire cet ouvrage.
Ensemble, ils affirment la nécessité de maintenir une dimension thérapeutique et éducative forte. Comment comprendre la violence sexuelle adolescente ? Quel parcours judiciaire vont connaître ces jeunes ? Quelle est la valeur de la sanction à cette période de la vie ? Quel travail thérapeutique peut être proposé à ces jeunes ?
Seule l'articulation des 3 sphères judicaire, sociale et thérapeutique peut amener la prévention à prendre le pas sur la pénalisation. Un ouvrage qui permettra de trouver « matière à penser » là où certains de nos contemporains ne perçoivent que « matière à châtier ».
Transformateur de souffrances, soutien du travail psychique et des processus de symbolisation, facilitateur de liens et rencontres, le recours médiatisé à une expérience du corps caractérise bon nombre d’approches thérapeutiques. Mais comment rendre compte des étapes constitutives et de la spécificité des techniques à médiation corporelle ? Quels sont les enjeux et liens entre les expériences du corps et le travail psychique ?