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Dans un contexte qui voit se développer des cadres de pratique de plus en plus souvent « hors les murs », le domicile peut alors devenir un entre-deux… entre le lieu de vie et le lieu du soin. C’est à une réflexion sur l’éthique clinique de ces pratiques dans un contexte institutionnel à laquelle nous invite l’auteur.Elle questionne ici la singularité de ce lieu du soin et la proximité dans la relation de soin induite par ce lieu de l’intime, le domicile.
Lorsqu’une personne doit quitter sa maison pour entrer en institution gériatrique, c’est souvent un pan entier de son histoire qui disparaît avec la perte de son « chez-soi », ainsi qu’une part de son identité. Comment comprendre ce double mouvement qui entraîne un mal-être et une difficulté d’adaptation au nouveau lieu de vie ? À quel niveau peut-on agir pour permettre le maintien à domicile de la personne et ainsi lui assurer une certaine stabilité identitaire ?
Si les psychologues sont généralement rattachés aux équipes des ehpad, d’autres dispositifs extérieurs peuvent être mis en place sans pour autant entraver leur autonomie de fonctionnement. Une psychologue au sein d’une équipe mobile peut ainsi intervenir au domicile des personnes âgées. Cette démarche est à la fois au bénéfice des résidents, des équipes institutionnelles et de la personne âgée en amont d’une rupture avec son domicile.
Le cadre d’un service médico-social dit « nomade » en Guyane française a permis l’élaboration d’un dispositif original d’accompagnement d’un adolescent fondé sur l’importance de la notion de territoire, du lien entre territoire psychique et espaces de vie. C’est en l’accompagnant physiquement dans ses différents lieux d’investissement, y compris le domicile, que l’accompagnement psychique a pu s’envisager et prendre corps.
La prise en charge à domicile d’une personne en perte d’autonomie oblige à inventer d’autres modalités d’intervention que celles qui sont suivies en institution ou en libéral. Si instaurer un espace de parole et d’échange au sein d’un espace physique qui est le sien permet au patient de dominer certaines tensions internes, cela remet en cause la place du domicile dans l’économie psychique du sujet.