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Dans le cadre de la maladie, lorsque les maux s’expriment, les mots peuvent, quant à eux, être parfois plus difficiles à poser. Comment, alors, aider ces patients ? Comment, lorsque la pensée opératoire fait obstacle à la quête de sens, l’étayage d’un Moi-peau défaillant et le tissage d’une « peau de mots » permettent-ils une élaboration psychique de la douleur ? Dans cet article, l’auteure nous invite à observer les stratégies thérapeutiques adoptées dans le suivi algologique d’un patient présentant une dépression masquée.
Dans un troisième ouvrage sur la douleur, l’anthropologue David Le Breton s’aventure sur le terrain difficile de la douleur chronique, celle qui dure et rend parfois la vie impossible. À partir d’un grand nombre d’entretiens avec des patient-es, il a pu identifier divers moyens de lutter contre la souffrance, lorsque le savoir médical ne suffit plus : en premier lieu, apprivoiser sa douleur et lui donner une signification.
Lorsque la douleur d’un enfant s’installe, devient chronique, et qu’aucun diagnostic précis n’a été posé, les parents se trouvent souvent plongés dans un grand désarroi, un sentiment d’incompréhension et d’impuissance. La consultation douleur chronique pédiatrique va permettre de prendre en compte les répercussions de cette souffrance au niveau du système familial, de mettre en lumière les bénéfices secondaires qui peuvent parfois se mettre en place et accompagner chacun – enfant, parents, fratrie – dans ses besoins et ses attentes.
La question de la prise en charge psychologique de l’enfant en situation d’affection somatique grave, qu’elle soit aiguë ou bien chronique, est devenue à notre époque une évidence.
Dans la traversée de la vie, de ses tout-débuts jusqu'à son extrême fin, dans ses liaisons possibles avec le plaisir ou dans sa radicalité mélancolique, la douleur reste la compagne fidèle du corps et de psyché. La douleur relève de l'effraction, par rupture des barrières, par excès d'excitation, une implosion violente qui déborde les limites du moi-corps. Si le privilège est accordé à l'expérience de satisfaction dans la construction du psychisme, du moi et de ses objets, dans la création des fantasmes et des représentations, la douleur fait toujours retour, comme expérience humaine inéluctable et sans doute indispensable parce que toujours liée à la perte d'objet.
Les fabuleux progrès de la médecine contemporaine ont permis de tenir la mort éloignée dans le temps, avec une espérance de vie qui ne cesse d'augmenter, mais aussi dans l'espace. En effet, la mort est aujourd'hui une affaire de professionnels. Il revient aux médecins, paramédicaux, psychologues, exerçant au domicile du patient, dans un centre hospitalier universitaire ou encore en maison de retraite médicalisée, de prendre en charge la finitude des vivants.
Mais alors que leur mission est de soigner, quels rapports les soignants entretiennent-ils avec la mort ? Comment assument-ils la part de violence de ces vies qui s'achèvent ? Comment le médecin généraliste, l'infirmière en gériatrie peuvent-ils se préparer au décès de leur patient ? Comment accepter ces morts inéluctables dans les services de soins palliatifs ?
Face à la répétition des décès des personnes qu'ils tentaient de guérir ou dont ils prenaient soin, les soignants doivent créer les conditions pour ne pas souffrir des multiples deuils et, malgré tout, bien travailler. Ils ont à reconstruire le sens de leur activité selon les spécialités, les services ou encore la situation particulière du patient.