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Aujourd’hui, les pratiques évaluatives se sont transformées en un véritable raz-de-marée. Envahissant tous les domaines du secteur marchand, bien sûr, mais aussi la santé, la recherche, la justice et bien d’autres.
Roland Gori, depuis la fondation de l’Appel des Appels, n’a eu de cesse de dénoncer l’emprise sur les pratiques par de multiples formes de contrôle de ce qui fonde les actes professionnels, mettant en péril l’engagement et l’éthique de chacun. Dans ce dialogue, nous prenons ici pour fil conducteur son dernier ouvrage où il révèle, à travers la question de l’imposture, les procédures de normalisation des conduites et les tentatives d’arraisonner les pratiques par des formes d’évaluation au détriment du sujet.
La nouvelle version du DSM devrait voir le jour dans le courant de ce mois. Ce manuel tente de créer une nomenclature universelle des maladies mentales basée sur les statistiques bien plus que sur l’observation clinique. Cette classification met en valeur une conception réductionniste des pathologies et une simplification extrême visant à créer la confusion entre le sain et le pathologique. En définitive, l’homme selon le DSM existe-t-il vraiment ?
Vincent de Gaulejac est l’un des pionniers de la sociologie clinique. Ses multiples références, ses travaux, ainsi que son expérience en tant que travailleur social, au départ, puis universitaire, lui ont permis d’analyser les rapports entre les normes imposées par les nouvelles formes de management et leurs effets sur l’homme au travail. Analysant les causes de ce modèle où chacun est devenu une ressource au service de l’entreprise, où le formatage de la psyché se fait au service de l’idéologie gestionnaire, la question se pose plus que jamais : y a-t-il une issue à ce mal-être au travail causé par une « société malade de la gestion » ?
L’extension récente du domaine de l’évaluation préoccupe à juste titre tous les acteurs. Et, plus l’obligation de s’y soumettre se généralise, plus les techniques s’affinent, plus les actions d’évaluation sont mal vécues par ceux qui y sont soumis. La marche est implacable. Si, par le passé, les valeurs républicaines, portées par les administrations, le service public, les associations, se pensaient en dehors de toute visée lucrative, aujourd’hui, l’objectif de la réduction du coût légitime ces appropriations de pouvoir.
Dans une période où les licenciements sont pléthores, recruter devient un acte citoyen. Cela n’a pas toujours été le cas, car le recrutement était lié à l’idée taboue de sélection. Deux anathèmes dits « progressistes » s’ensuivent : ils visaient les tests considérés comme outils de sélection et ceux qui les utilisaient. De ce fait, les psychologues du travail, et dans une mesure moindre les conseillers d’orientation et les cliniciens, étaient visés et déconsidérés.
Les temps sont à l’évaluation. On pourrait même annoncer une épidémie. Les agences de notation – ces nouveaux virus apparus dans les médias seulement depuis quelques mois – sévissent et se répandent en oiseaux de malheur, emportées qu’elles sont par l’audience qui leur est donnée dans un tourbillon de surenchères à la baisse.
Protocoles et procédures ont investi les établissements de santé et transformé les modes de prise en charge des patients et les conditions de travail des soignants. Mais quand ces formulaires à compléter, gages « officiels » de sécurité, se mêlent à l’acte de soin, celui-ci prend une nouvelle dimension. Nous assistons probablement aujourd’hui à une rencontre d’un autre type, celle où le patient devenu client se rend au pays de l’offre de soins.
Les relations familiales jouent un rôle déterminant dans le bien-être et le développement de chaque personne. Evaluer dans une situation clinique ce qui, dans ces relations, est une source de difficultés ou au contraire un facteur de protection est toutefois une tâche complexe pour le praticien. Depuis les années soixante, des instruments d'évaluation ont été développés qui visent à guider l'investigation dans ce domaine, en s'appuyant sur des bases empiriquement validées. Cet ouvrage présente les principaux instruments disponibles, leurs procédures d'utilisation, ainsi que les modèles théoriques dont ils sont issus. Outre des considérations sur l'évaluation dans le cadre de la thérapie de famille et sur les principes méthodologiques de l'évaluation empirique, il expose les différents modèles théoriques du fonctionnement de la famille et les instruments qui en ont été dérivés, parmi lesquels se trouvent des grilles d'observation des comportements relationnels, des questionnaires sur les relations familiales, et des procédures d'entretien ; dans la plupart des cas, des extraits, voire l'intégralité des instruments sont fournis en annexe.
Cet ouvrage situe l'examen psychologique dans le contexte des pratiques cliniques, et montre les nombreuses possibilités de travail offertes par l'intervention évaluative. Pour chacun de ces tests, ce manuel présente une série de grilles interprétatives issue d'approches théoriques différentes afin de mettre en évidence les caractéristiques spécifiques du sujet évalué ; suggère quelques techniques d'utilisation des résultats avec le sujet et avec des tiers. Il propose une approche méthodologique permettant la conceptualisation du cas clinique. L'ouvrage est organisé autour d'exposés théoriques synthétisant les principales connaissances actuelles relatives à ces quatre tests ; d'exposés pratiques résumant les étapes, les procédures et les critères d'interprétation ; d'études de cas détaillées illustrant tant ces aspects méthodologiques que différents tableaux cliniques ; Pratique de l'examen psychologique en clinique adulte est destiné aux psychologues cliniciens engagés dans une activité d'évaluation psychologique, aux étudiants en psychologie intéressés par cette thématique, et d'une manière générale aux professionnels qui souhaitent réfléchir sur la question de l'évaluation clinique et sur la gestion des données psychologiques qui s'en suivent.