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Les discours sociaux assignent chacun à des places marquées par la différence des sexes, places au demeurant mouvantes aujourd’hui. Qu’en est-il dans notre culture contemporaine avec la déconstruction de la figure du père ? L’anthropologie et la psychanalyse sont en légitimité, dans leur rapport avec le politique, loin des stéréotypes, pour interroger la redistribution contemporaine des liens sociaux.
En 1994 se tenait à Montpellier, organisé par Le Journal des psychologues, le XIIe Forum professionnel sur le thème : « Femmes et hommes. Des origines aux relations d’aujourd’hui » (Hommes et perspectives, 1994). Mon intervention s’intitulait « La guerre des sexes, vers une accalmie ? » Elle semblait en effet s’annoncer : après la promotion des lois Neuwirth sur la contraception et la loi Veil sur l’avortement, le MLF s’était rallié à la candidature de François Mitterand sous le slogan unificateur de la « force tranquille ».
L'identité de genre, à l’adolescence, est une problématique déroutante, une clinique actuelle face à laquelle de nombreux professionnels se sentent démunis pour comprendre et accueillir les nouvelles demandes d’aide, dans un contexte où le sujet se définit comme non binaire, intersexe, transgenre, non genré et où certains expriment : « Je suis un garçon, mais mon état civil dit je suis fille », ou encore « J’ai changé de prénom, je suis Jean, mes parents m’ont nommé Jeanne ».
Lorsqu’un adolescent ou un jeune adulte est traversé par un questionnement identitaire, l’entourage s’en trouve tout autant bouleversé, et les cas présentés ici témoignent bien du fait que la « clinique transgenre » est aussi une clinique de la relation. Accompagner les parents qui viennent en thérapie dans un contexte de transformation de genre de leur enfant a non seulement pour objectif d’accueillir cette parole, mais aussi de les aider à traverser ces bouleversements dans leur sphère familiale et relationnelle… car n’est-ce pas aussi une transformation de leur parentalité qu’ils sont en train de vivre ?
Depuis le milieu des années 2010, des consultations dédiées à l’accompagnement des enfants et des adolescents transgenres ont vu le jour en France. Suivant la création de ces consultations parisiennes, la consultation Transidéa du chu de Bordeaux fut la première à ouvrir en Province en 2013.
Avec le recul de dix années d’expérience, c’est ici l’organisation des accompagnements proposés, les principes qui fondent le socle éthique du travail de cette équipe ainsi que les enjeux et perspectives de l’évolution des pratiques qui sont présentés.
L’adolescence constitue une délicate période de transition lors de laquelle certains jeunes en viennent à se questionner sur le choix de leur orientation sexuelle, sur ce corps dont ils ont été dotés à la naissance, mais pour lequel ils imaginent un destin tout autre. En recherche de réponses, de solutions, comment les aider à prendre ce « temps-pour-comprendre », évoqué par Jacques Lacan, et les accompagner vers un savoir-faire avec leur pensée, avec leur corps et avec l’Autre qui leur permettra de se situer dans les discours de leur temps ? Éléments de réponse.
Pourquoi les jeunes générations sont-elle de plus en plus traversées par des questions identitaires au point de faire vaciller le binaire traditionnel homme-femme ? Si les instances juridiques et médicales les accompagnent dans la mise en œuvre de leur choix, cette liberté de choix n’est pas aisée pour autant, et peut les conduire à l’indétermination, à l’errance ou à la dépression. Car, finalement, s’agit-il de dire pour être ?
Si un débat oppose actuellement les partisans d’une approche transaffirmative et les défenseurs d’une approche holistique de l’enfant, l’étude présentée ici soutient, quant à elle, que l’augmentation des difficultés psychologiques des adolescents a entraîné une augmentation massive des demandes de transition, en lien avec la psychopathologie féminine croissante. Devrions-nous alors y voir un symptôme contemporain plutôt qu’une question d’identité de genre ? Les auteurs proposent leur éclairage.
Au fil du temps, et au gré des différents mouvements et des théories qui en découlent, la perception du genre a considérablement évolué, et le sujet du féminisme est devenu plus abstrait et universel. Quel est‑il aujourd’hui ? Comment les femmes se retrouvent-elles dans les valeurs actuelles de l’émancipation féminine ? Le cas d’Aline, une femme en pleine reconversion professionnelle et rupture maritale, illustre quelles tensions et ambivalences elle va devoir traverser et surmonter pour mener à bien sa quête émancipatoire.