En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services et des offres adaptés à vos centres d'intérêts.
Comment parler du féminin aujourd'hui ? De nombreux débats psychanalytiques ont jalonné l'histoire conceptuelle de cette notion, marqués par des oppositions et des contradictions. Les travaux de l'école anglaise (M. Klein, E. Jones) en opposition avec ceux de l'école viennoise (H. Deutsch, J. Lampl de Groot) puis les successeurs (D. W. Winnicott), le débat de l'entre deux guerres contre le monisme sexuel et celui sur la différence des sexes avec (J. Lacan, F. Perrier, M. Foucault, J. Derrida) constituent des étapes marquantes dans cette recherche sur le féminin. La notion d'identité de genre précédant celle de l'identité sexuelle ouvre enfin dans l'actuel à de nouvelles interrogations.
L'une des difficultés de ce vaste champ réside dans la mise en tension entre différents pôles féminin, féminité, maternel déployant la distinction entre bisexualité psychique et différence des sexes. Par ailleurs, cette question est enserrée dans plusieurs approches ontologique, anthropologique, génétique et renvoie à des enjeux de différentes natures, à la fois sociétale, idéologique, politique. D'un point de vue psychanalytique, y aurait-il alors une spécificité de cet obscur «féminin» ? Tensions, oppositions, contradictions ... cet ouvrage porte un nouvel éclairage sur cette notion et ouvre de multiples voies de réflexion.
Cela se diffuse et infuse. Le féminin et son incarnation ne sont-ils pas au cœur des questions sociales intimes qui insistent ces derniers temps ? Comme souvent, ce ne sont pas tant les interrogations qui sont nouvelles que ce que le champ social laisse apparaître, renouvelant sans cesse notre façon de voir le monde et l’autre.
Confronté à une confusion des sexes et des générations, l’individu trouve une place dans la société par voie de séduction, voire d’aliénation. Il doit répondre à des injonctions de filiation et de genre. Dans cette quête d’identité, le sujet postmoderne est conduit à mener un travail de traduction complexe.
Les femmes sont-elles « naturellement » douées pour le langage et les hommes bons en maths? Nos aptitudes et nos personnalités seraient-elles inscrites dans le cerveau depuis la naissance? Les recherches récentes montrent au contraire que, grâce à ses propriétés de « plasticité », le cerveau fabrique sans cesse des nouveaux circuits de neurones en fonction de l apprentissage et de l expérience vécue. Rien n'est jamais figé dans le cerveau, quels que soient les âges de la vie. C'est une véritable révolution pour la compréhension de l'humain.
Cet ouvrage, qui s'est imposé au fil du temps comme un livre de référence, replace le débat autour de la différence des sexes sur un terrain scientifique rigoureux, au-delà des idées reçues. Les avancées des neurosciences apportent ainsi un éclairage nouveau sur le rôle de la biologie et de l environnement socio-culturel dans la construction de nos identités de femmes et d'hommes. Notre destin n'est pas inscrit dans notre cerveau !
Alors même que la sexualité semble envahir l'ensemble de la vie sociale, on constate une difficulté des hommes et des femmes à trouver l'assise de leur identité sexuée. Confrontés a un discours social qui réduit la différence sexuée à une affaire toute relative, liée aux "genres", les hommes et les femmes expriment souvent leur mal-être de façons détournées. Les femmes, privées de la fiabilité d'un discours qui assurerait leurs droits et la reconnaissance de la différence, posent de manière indirecte des questions sur leur féminité en développant des troubles alimentaires, en recourant à une IVG en dépit de la contraception, en se confrontant à des échecs scolaires ou professionnels brutaux et incompréhensibles.
De leur côté, les hommes aussi ont du mal à affirmer leur position masculine, oscillant entre un autoritarisme, des propos sans consistance et des mises en acte inconséquentes. En les rapportant aux conditions de la parole et aux formules de la sexuation introduites par Jacques Lacan, Jean Marie Forget propose de décoder ces manifestations symptomatiques. Pour lui, elles révèlent les difficultés à reconnaître l'altérité, qui s'expérimente dans la différence sexuée, comme fondement de la subjectivité de chacun : l'altérité entre les êtres qui, quand elle est bafouée, resurgit dans des débordements racistes, et l'altérité à regard de soi-même qui à notre insu s'échappe dans nos actes.
Car, ce qui fait de nous des êtres de parole est à jamais insaisissable, mais l'est différemment en position d'homme ou de femme.
Les multiples évolutions et mutations culturelles et idéologiques de ces dernières décennies ont-elles
façonné un « homme nouveau » volontairement et activement impliqué dans la prise en charge
des tâches et servitudes ménagères ? Problème de remaniement identitaire ou de dépassement
des rigidités psychologiques, des stéréotypes, des préjugés ?
Christine Castelain Meunier répond dans ce débat à toutes ces interrogations.
En octobre 2012, un colloque international s’est tenu à Cuba sur le thème « Trans‑identités, genre, culture ». Avec l’objectif d’œuvrer pour la « dépathologisation » de cet état d’être, ce fut l’occasion pour Marie-Laure Peretti d’y déployer son travail de réflexion sur ce qui apparaît comme une construction identitaire particulièrement complexe, mais qui rejoint pourtant ce qui a déjà été théorisé concernant toute construction d’une identité sexuelle comme le fruit du nécessaire processus de subjectivation.
La virilité a été et est encore, dans un grand nombre de sociétés, un élément central de pouvoir ou de domination dans un modèle familial patriarcal, auquel correspond un système étatique tout aussi autoritaire, voire fascisant. De nombreux travaux concernant l’apprentissage de la virilité sont appelés à illustrer, dans ces cas, le rôle déterminant de la famille et des mouvements de jeunesse, des « fraternités », qui exaltent un désir de fusion s’appuyant sur des idéaux virils.