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Anne-Marie Costalat-Founeau s’est efforcée de démêler, au cours de ce débat, la complexité des mécanismes qui interviennent dans la construction de l’identité individuelle ou collective, concept qui a fait l’objet de nombreux travaux depuis une quarantaine d’années. Ce faisant, elle a progressivement dégagé sa propre conception de l’identité au sein de laquelle la notion de « capacité d’action » joue un rôle essentiel.
L’auteur, dans le registre de la psychopathologie, discute quelques-unes des hypothèses qui hantent, de manière récurrente, ses ouvrages ou articles et polémique autour des dérives de la justice et de l’approche ou du traitement des conduites barbares ou sadiques. Le statut ambigu du corps (physique et psychique), l’angoisse face à la relation intime, l’antinomie de la jouissance sauvage transgressive et de la quiétude sexuelle patrimoniale, les retombées négatives du féminisme, la désérotisation du corps féminin, etc., constitueraient le champ d’une « archéologie de l’intimité ».
L’auteur en s’appuyant sur de très nombreuses enquêtes et expérimentations démonte certains des processus mentaux à l’origine de faits courants de discrimination. Il souligne l’effet des « prophéties autoréalisatrices sur les comportements, notamment dans les domaines de l’éducation, du recrutement… et sur les relations interindividuelles ou intergroupes ; mais formule des réserves sur les résultats d’une éventuelle politique de discrimination positive. En tout état de cause, la discrimination représenterait un moyen de lutte contre nos angoisses identitaires.
Vivre avec les autres est une expérience banale, mais le lien humain est ce qui façonne notre devenir et notre identité. Qu’est notre vie comme relation à autrui ? En proposant de répondre à cette énigme, l’auteur montre les enjeux spécifiques qu’elle contient.