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Le combat des femmes se poursuit pour une reconnaissance de leur statut, l’acquisition et la perpétuation de droits civils et politiques, au même titre que les hommes. Un féminisme toujours actif qui, aujourd’hui, cristallise les atteintes faites à la dignité des femmes, revendiquant que soient légiférés le harcèlement, les abus sexuels et les viols. L’auteur discerne là la naissance d’un nouveau féminisme.
Comment les normes sociales relatives à la perte de poids peuvent s’immiscer dans l’idéologie qui sous-tend la prise en charge de patients souffrant d’obésité ? Partant de l’hypothèse que l’accompagnement incarne une forme d’idéologie, les auteurs s’interrogent sur la façon dont un élément extérieur peut venir effracter l’illusion groupale pourtant nécessaire au soin et le sens de ce pôle idéologique. Illustration par l’analyse clinique d’un dispositif groupal à médiation corporelle auprès d’adolescentes en surpoids.
La radicalité désigne un cadre de pensée, un processus psychique de rigidification et une recherche de ligne directrice de vie, simplifiée. Elle se transforme en idéologie plus facilement admise et intégrée lorsque le sujet traverse une période de vulnérabilité, où le manque de repères, la perte du sens de la vie, le délitement du sentiment d’affiliation, le poussent vers une nouvelle quête existentielle.
Pour analyser l’idéologie, René Kaës propose une étude de tout son spectre et ainsi suggère une compréhension à deux niveaux. Le premier relève du cadre de référence choisi et privilégié, en l’occurrence ici celui de la psychanalyse groupale. Le second dépend des théories qui peuvent le nourrir, issues de la sociologie, de l’histoire, de l’économie ou de la politologie.
À la fin des années 1970, la proclamation de la mort des idéologies se fondait sur l'effondrement des grands massifs de la pensée totalitaire qui s'étaient constitués dès la fin du XIXe siècle et qui avaient organisé les grands désastres du siècle suivant. Or l'idéologie, comme position psychique et collective, ne meurt jamais. Proclamer sa mort, c'était négliger le fait que l'idéologie ne se définit pas seulement par son contenu, mais par une position mentale spécifique, récurrente, et que, bien loin de perdre de sa vigueur, elle allait se renforcer, radicale et meurtrière, et aujourd'hui comme jamais. Fondé sur la clinique de la cure et du travail psychanalytique en dispositif de groupe, l'ouvrage établit comment se forme la position idéologique et comment elle se transforme dans le travail de deuil de la triple allégeance à l'Idée toute-puissante, à l'Idéal structurant ou cruel, à l'Idole aliénante. L'analyse s'étend, en interrogeant les conditions de sa transférabilité, à l'étude des idéologies radicales et délibérément destructrices, celles des années de plomb dans l'Europe de la décennie 1970-1980, celles des dictatures en Amérique latine, celle des actions terroristes de masse menées par le djihadisme.
Quelles sont les conditions pour permettre au sujet de continuer à penser malgré l’idéologie ou en son sein ?
C’est par le prisme de la transmission, et plus particulièrement par la question du sujet face au réel, dans la transmission et dans son rapport à la filiation, que le concept d’idéologie est abordé, avec l’approche psychanalytique comme pierre angulaire de la réflexion.
Qu’est-ce que la notion d’ordre et quels liens entretient-elle avec l’autoritarisme politique ou encore la soumission à une autorité religieuse ? Que faire pour que l’ordre ne se limite pas à être la manifestation du pouvoir, mais puisse perdurer et se maintenir de manière consensuelle ? L’apport de références historiques, philosophiques et psychanalytiques, ayant pour fil rouge l’ordre et son envers, le désordre, nous guide dans cette réflexion.
Se pencher sur la « guerre des subjectivités en islam » implique de mettre en perspective les processus qui ont conduit à l’éclatement de sa structure millénaire et à la production des subjectivités antagonistes que l’on connaît aujourd’hui. Un regard sur notre monde, complexe, où coexistent des idéologies négatrices de l’altérité et du réel, qui se doivent d’être combattues, avec d’autres qui jouent un rôle important dans le développement de la civilisation. Que serait une humanité qui n’aurait plus d’idéologie ?
Une idéologie tend à se définir communément comme un corps de pensée qui oriente des comportements individuels ou collectifs et qui organise le rapport de chacun à ses conditions d’existence. Si, aujourd’hui, l’idéologie est souvent confondue avec l’extrémisme, ne perdons pas de vue que notre monde actuel est composé d’idéologies diverses et multiples qui nous ont construits et que nous appartenons tous, au moins, à l’une d’entre elles.
L’idéologie est un métaorganisateur au service de l’idéal familial ; dans cette perspective, le processus d’idéologisation est du côté du groupal et de l’originaire. L’hypothèse soutenue ici est que ce processus ne témoigne pas d’une construction intrapsychique, mais d’une problématique inter et transpsychique de l’organisation du maillage des liens de filiation et d’affiliation. L’exemple de la clinique délicate du désembrigadement de jeunes sous l’emprise idéologique de Daesh vient illustrer le propos.