En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services et des offres adaptés à vos centres d'intérêts.
Dans les situations d’aveuglement idéologique, ce n’est que dans l’après-coup de la réflexivité que le sujet se rend compte, seul ou avec l’aide d’autrui, que son positionnement antérieur était faux et que ses conceptions étaient en décalage avec une juste appréhension de la réalité. Quels sont les processus qui mènent à une radicalisation ? Quatre types de référentiel idéologique sont ici présentés qui permettent de mieux en cerner les mécanismes.
Penser cliniquement et théoriquement le concept d’idéologie est, en ces temps troublés, un défi et une urgence. Un défi, parce que penser procède d’une réflexion sur soi qui est l’envers d’une croyance univoque. L’idéologie, dans son acception large, est connotée d’une vision négative. Celle d’une approche du réel obscurcie par une croyance totalisante ne souffrant aucune remise en question.
Il est un adage selon lequel toute expérimentation doit reposer sur une base théorique solide. Une théorie ne constitue pas un dogme ni une vérité immanente.
Les attentats de janvier et du 13 novembre 2015 ont impacté profondément l’ensemble de la population française et suscité terreur, sentiment d’insécurité et d’incompréhension face à cette violence terroriste menée par quelques individus, mais au nom d’un collectif déterminé à détruire notre modèle de société. Au-delà de l’horreur, quel regard peut-on porter sur le parcours de ces hommes radicalisés et leur bascule dans les passages à l’acte terroristes ? Quels sont les mécanismes à l’œuvre et les idéologies portées ? Quels enseignements l’Europe et l’Occident peuvent en tirer pour mettre en place des stratégies préventives et de lutte efficaces ?
« La clinique psychanalytique contemporaine est en partie tributaire des mutations profondes survenues dans le cadre social et culturel des sociétés hypermodernes. Nous vivons des crises complexes dont nous ne connaissons pas ou peu l’envergure, les enjeux et les voies de dépassement.
Nous sommes dépositaires d’héritages collectifs impensés, de souffrances psychiques innommables dont une des sources se trouve dans les grandes mutations des cultures, des techniques, de l’économie et des sociétés, dans les violences meurtrières perpétrées au cours des guerres et des génocides du siècle dernier. Les socles de la vie psychique en sont ébranlés, tout comme les liens sans lesquels nous ne pouvons pas constituer notre subjectivité. Dans ces crises multipolaires, nous nous découvrons à la fois sujets de la culture et sujets de l’inconscient.
Face aux formes du malêtre psychique dans les sociétés hypermodernes, le travail psychanalytique de groupe, et plus généralement les dispositifs qui réunissent dans une même situation plusieurs sujets (un couple, une famille, une équipe soignante) ouvrent de nouvelles perspectives à l’analyse et au traitement de ce que Freud nommait les « souffrances psychiques d’origine sociale ». Ils donnent accès à l’impensé de ces souffrances, ils en soutiennent l’élaboration. Ils permettent de penser autrement la construction de la subjectivité et les ressources créatives que libèrent les crises de cette ampleur. »
Ce dossier s’attache à rendre compte de la dynamique pluridimensionnelle du terrorisme dans le monde, en s’attardant sur l’idéologie porteuse, les modes de pensée dont il est à l’origine, et sur les représentations sociales dont il fait l’objet. Nous nous interrogerons aussi sur ce qui fonde l’indéniable pouvoir des terroristes contrant toutes les forces déployées pour le combattre (hommes et technologies ultra-élaborées) par des nations qui peinent à le contrarier dans sa montée en puissance.
Le terrorisme, communauté criminelle organisée, s’infiltre insidieusement dans chaque maillon de la chaîne sociale. L’idéologie défendue par le groupe cimente le besoin de reconnaissance et d’utilité sociale. Dans une quête identitaire, ce dernier va se propulser vers des cibles qui marqueront les esprits d’effroi, de sang, de mort, dans une dimension prenant des allures spectaculaires.
Les conduites à risque sont largement répandues dans le champ social. Après en avoir donné différents exemples, l’auteur dresse le profil psychopathologique du « riscomane » qui met sa vie en jeu pour en vérifier le sens. On retrouve au cœur de ces comportements un certain nombre d’idéologies qui nécessitent une analyse.