Dossier : journal des psychologues n°251
Auteur(s) : Duparc François
Présentation
Les conduites à risque sont largement répandues dans le champ social. Après en avoir donné différents exemples, l’auteur dresse le profil psychopathologique du « riscomane » qui met sa vie en jeu pour en vérifier le sens. On retrouve au cœur de ces comportements un certain nombre d’idéologies qui nécessitent une analyse.
Mots Clés
Détail de l'article
Savoir prendre des risques pour sortir des sentiers battus, des habitudes tracées et ouvrir de nouvelles perspectives dans sa vie, dans son métier ou sa vie personnelle, fait partie inhérente de la valeur personnelle d’un sujet. Le processus même de la vie exige que le vivant puisse dominer le hasard, dans une certaine mesure, ou tout du moins l’utiliser pour l’inclure dans un projet novateur : c’est le rôle de l’auto-organisation, de la mutation génétique, ou de la reproduction sexuée. La prise de risque calculée porte même un nom : c’est le courage, qui a toujours été valorisé par la société. Mais la témérité est au courage ce que la conduite à risque est à la prise de risque gratuite, ou systématique.
Les conduites à risque ont-elles réellement augmenté de nos jours ? Il est difficile de l’affirmer avec certitude, tant les phénomènes de mode et d’idéologie sont présents dans la qualification même de ces comportements. Mais on a bien l’impression que de plus en plus de jeunes – et de moins jeunes – s’y adonnent à corps perdu, au sens propre comme au sens figuré. Et même s’il faut prendre en compte le fait que notre opinion est devenue plus vigilante face aux excès de toutes sortes, cela reste une énigme, un paradoxe : plus notre société exige une sécurité maximale, un risque zéro, plus certains font du risque, au contraire, une aventure, un défi, une toxicomanie. Ce qui signe en effet la pathologie, c’est qu’un grand nombre de ces prises de risque ne semblent guère avoir de but apparent, sauf le risque lui-même, évoquant une sorte d’addiction ou de suicide masqué derrière des motivations courageuses, un fétichisme du risque face à la castration suprême de la mort.
Sans doute y a-t-il, à côté de la psychopathologie individuelle évidente, un aspect collectif, idéologique, une forme de pathologie sociale que l’on doit aussi interroger, dans ce que certains ont appelé la conduite ordalique des temps modernes – l’ordalie, nous y reviendrons, étant le « jeu avec la mort » pratiqué dans de nombreuses sociétés primitives. D’où vient ce regain, cette efflorescence de conduites multiformes de jeu avec la mort, dans une société si peu tolérante à l’idée de la mort, d’où viennent que les « conduites à risque » soient devenues une des nouvelles pathologies que notre société a décelées chez l’homme moderne, et qui préoccupent tant d’acteurs sociaux de nos systèmes de prévention, de toutes catégories : médicaux, juridiques, policiers, etc. ?
Un risque multiforme
La définition de la pathologie des conduites à risque est elle-même un défi, si on ne veut pas rester purement descriptif, ce qu’affectionne tant notre pathologie psychiatrique actuelle, celle des classifications statistiques (DSM…). Mais qu’en est-il des facteurs qui intéressent le psychanalyste, ceux qui sont rattachés à une causalité psychique, à une histoire de l’individu dans son groupe familial, et à des mécanismes de défense appartenant à l’inconscient ? C’est ce que nous tenterons de mettre en chantier, au-delà de la prise de contact avec le phénomène, première étape de notre parcours.
Première caractéristique, en effet, la conduite à risque est pathologie du comportement, de l’agir, d’où l’impression que l’on se trouve davantage en présence d’un symptôme que d’une maladie. Il en existe de nombreuses formes, que l’on peut ordonner selon trois grandes « institutions » sociales : l’ordre public (police, justice, sécurité routière), la prévention (médecine, hygiène, alimentation), et l’image (sport, modes esthétiques, médias).
l Pour les mises en défi de l’ordre public, nous avons les amateurs de conduite dite « sportive » en voiture, malgré les consignes de sécurité routière toujours renforcées, les amateurs de rodéo, à moto, la nuit dans les cités, mais aussi en montagne, sur des routes périlleuses ; ou encore nombre d’actes de délinquance, en groupe, ou que s’imposent certains sujets isolés dans un but de défi pour se prouver leur valeur. On peut également y inclure certains défis sportifs, quand ils perturbent l’ordre public, comme ceux de l’homme-araignée, appréhendé de nombreuses fois par la police avant d’être reconnu comme phénomène de société pour sa passion d’escalader à mains nues les gratte-ciel de nos villes.
l Pour les mises en défi de la prévention et de la santé, il y a toutes les formes de toxicomanie et d’addiction, véritable détournement des chimiothérapies multiples avec lesquelles l’homme moderne prétend soigner son mal de vivre. Mais il faut y inclure aussi les toxicomanies sans drogue, réputées comme facteurs de risque par le stress qu’elles imposent à leurs adeptes, qui ne sont pas sans en connaître les dangers médicaux : a) passion du jeu sous toutes ses formes (casino, poker, paris), à l’origine de désastres économiques et familiaux ; b) hyperactivité professionnelle, qui conduit un sujet à jouer avec ses limites (négligence de son corps, de son sommeil et de ses rythmes). Autre registre : les aventures sexuelles délibérément sans protection, malgré les campagnes de prévention contre les maladies sexuellement transmissibles (il y a même des sites Internet qui proposent de jouer avec le risque d’être contaminé en se mettant en relation avec des malades du sida) ; ou les opérations de survie qui recherchent l’immersion dans un milieu hostile (désert, jungle, montagne) pour tester les limites de la résistance physiologique.
l Pour les mises en défi de l’image et le culte de l’exploit, nous avons d’abord la multiplication des sports à risque et des aventuriers de l’extrême, qui ne sont plus quelques individus isolés réellement exceptionnels, mais une multitude de randonneurs, de vacanciers et de sportifs, cherchant à s’évader d’un triste anonymat, de la routine ou du bureau, et qui augmentent de façon alarmante le nombre d’accidents en montagne, en mer ou dans les airs : escalade, vol libre acrobatique, saut à l’élastique ou base-jump, canyoning extrême ou ski hors piste en milieu dangereux, traversées sur radeaux de fortune… Tous les sports peuvent être ainsi dévoyés en recherche de l’exploit ou en pure confrontation avec un risque mortel.
Dans le même temps, la plupart des sportifs sont confrontés à un autre risque, dû à la culture de la compétition et de la performance, sans égard pour l’humain. Les accidents (fractures d’effort, chutes, accidents cardiaques) liés au surentraînement augmentent, d’autant que le phénomène du dopage, véritable toxicomanie, s’ajoute désormais souvent aux autres risques, du fait de l’impossibilité de supporter la mise à l’écart provoquée par les passages à vide, et les moments de médiocrité inévitables dans toute carrière de sportif. Ainsi, dans un colloque sur « Les conduites à risque » (Duparc F., 2006), nous avons pu recueillir le témoignage d’un éducateur dirigeant un centre spécialisé en Haute-Savoie pour la désintoxication de toxicomanes, et qui a vu son centre envahi par des sportifs de haut niveau, décrits comme deux fois plus difficiles à aider que les simples toxicomanes.
Mais les sportifs ne sont pas les seules victimes du fétichisme des médias (beaucoup d’aventuriers rêvent en effet d’une reconnaissance et d’une mise en image de leurs aventures, tiennent leurs journaux d’agonie, convoquent les cameramen) ; l’anorexie mentale des jeunes filles est une autre forme de cette tyrannie de l’image et de la mode, pour soutenir une identité trop fragile. Certes, il existe une pathologie individuelle à la base de ce trouble des conduites alimentaires, mais celui-ci est stimulé par l’environnement, qui fournit les repères identificatoires si essentiels aux adolescents : par la mode, les mannequins, les professeurs de danse ou de gymnastique, tous ces acteurs collectifs qui valorisent l’image fétichique d’une femme mannequin érigée et figée, sans émotion, chez qui la musculature et la maîtrise l’emportent sur toute autre forme de séduction.
Les conduites à risque, une pathologie limite
Pourtant, au-delà de cet aspect protéiforme, il existe des points communs à toutes ces conduites, suffisants pour que l’on puisse parler d’une véritable pathologie limite. Non, il ne s’agit pas d’un jeu de mots facile, pour des sujets qui jouent avec les limites ! Les états limites ont été décrits par les psychanalystes postfreudiens (américains, pour les pathologies dites « borderline », français, dans un sens un peu différent par J. Bergeret, notamment) comme des états intermédiaires entre névrose et psychose, normalité et folie, proches des perversions et des maladies psychosomatiques. L’enjeu qui les définit est une lutte hyperactive contre un risque fondamental, celui d’un effondrement lié à un grave défaut de stabilité de l’image narcissique de soi. De ce point de vue, les conduites à risque sont une sorte de tentative de traitement du mal par le mal. Il s’agit en tous cas d’une pathologie carrefour, située entre addiction, névrose actuelle (névrose d’angoisse, névrose de comportement), cyclothymie, et masochisme pervers. La compulsion de répétition d’un vécu traumatique ancien, mal représenté, qui a pu faire parler de traumatophilie, est un agent étiologique fréquent.
Comment peut-on se représenter les mécanismes de défense en jeu dans les conduites à risque ? Un des mécanismes au centre de la problématique défensive des « riscomanes » est l’hallucination négative, la « défonce » qui permet de tout oublier. Le recours à l’emprise, au fétichisme du risque, vient alors soutenir un héroïsme de survie (Moi-idéal), là où des idéaux familiaux et socioprofessionnels suffisamment élaborés et protecteurs manquent pour étayer le narcissisme (défaut d’Idéal du Moi). En ce qui concerne l’excitation, là où la coexcitation libidinale du masochisme ne fonctionne pas, le « riscomane » a recours à des comportements autocalmants, pour suppléer au manque de pare-excitations. Enfin, la compulsion de répétition, la décharge des traces traumatiques, tentent de colmater la carence de représentations contenantes, et constituent un appel silencieux à la contenance par l’objet, le regard de l’autre. Tels sont les principaux mécanismes utilisés par les sujets qui ont recours aux conduites à risque pour préserver leur fragile équilibre psychique.
L’hallucination négative est un mécanisme de défense décrit très tôt par Freud, et qui a été repris par différents auteurs pour expliquer certains états limites (Green A., Duparc F., 1998). Ce mécanisme, plus immédiat que le refoulement ou le déni, est fréquemment utilisé par les « riscomanes », et consiste en un effacement de toute pensée gênante, joint à une sorte d’anesthésie active des émotions. Les exemples ne manquent pas de sujets qui ignorent la douleur, le danger, le doute ou la dépression, et s’enferment dans une bulle pour se livrer à leur passion. L’anorexique ne voit pas son corps maigrir, cherche à le faire disparaître. Le toxicomane s’aveugle à la perception de toute autre émotion que celle du manque. Le sportif addictif ou l’aventurier de l’extrême ne perçoivent plus ni la douleur ni le danger, etc. Mais l’hallucination négative est un mécanisme coûteux en énergie, et qui doit être entretenu par différentes méthodes : fétichisme de l’image ou du spectaculaire, une forme d’hyperactivité que j’ai nommée la « manie blanche », sans euphorie, et finalement le recours à des toxiques, comme chez les grands sportifs.
Les comportements autocalmants. Pour soutenir le contre-investissement de traumas vécus par le sujet dans son histoire, sans cesse réactualisés par les aléas de la vie, ainsi que pour remédier à l’absence de fantasmes masochiques organisés (qui permettent une coexcitation libidinale), les « riscomanes » peuvent utiliser des comportements spéciaux, sorte d’auto-érotismes mortifères, sans représentations autres qu’agies. Leur compulsion à vivre des états de détresse, à subir l’enfer de rallyes déments, à pratiquer des entraînements à la limite de l’autodestruction, est un moyen paradoxal de trouver le calme, face à une excitation traumatique impossible à mentaliser et à lier par des fantasmes érotiques. Comme si les secousses insensées des sujets qui affrontent les océans, les sauts à l’élastique, ou les rallyes du style Paris-Dakar, étaient de gigantesques autobercements compulsifs pour nourrissons hyperactifs fuyant le contact d’une mère trop excitante, qui se calment en se cognant la tête contre le rebord de leur lit, nous dit G. Szwec (1998). Comme si, chez ces sujets, des traumatismes précoces continuaient d’être actifs, malgré le clivage créé par l’hallucination négative et ces comportements à son service.
Car si la compulsion de répétition règne, manifestement, dans les conduites à risque, c’est que, dans le droit fil de la théorie de Freud, la maîtrise active de ce qui a été vécu autrefois passivement lors d’un trauma est en jeu, au service de la pulsion d’emprise (maîtrise de son propre corps, selon Freud). La compulsion de répétition est à la fois conservatrice, et élaboratrice. Conservatrice, elle tente d’évacuer les traces traumatiques. Élaboratrice, elle tente de constituer un jeu et une emprise sur le trauma au moyen de la mise en scène et de la représentation ; mais pour que ce destin l’emporte, encore faut-il que quelqu’un se prête à entendre l’appel contenu dans la répétition. D’où l’importance de la réaction de l’entourage à l’appel inconscient à l’Autre caché derrière ces conduites. Pour que la mise en « jeu » puisse être protectrice, il faut qu’un témoin s’offre à la partager, d’où le désir de mise en spectacle, de témoignage, qu’ont presque toujours les sportifs de l’extrême ou les aventuriers, même si ce désir semble en contradiction avec l’aspect solitaire de leurs conduites. Si l’opération réussit, ces deux temps d’action et de représentation sont l’ébauche d’une temporalité reconstructrice. Chez les plus atteints, au contraire, l’échec du processus de symbolisation après-coup laisse le champ libre à la pulsion de mort, à une compulsion de répétition épuisante, et l’usure du mécanisme autocalmant favorise des accidents, des somatisations, et une issue mortelle.
La fragilité narcissique des « riscomanes » est la conséquence des traumatismes précoces qui ont entravé leur représentation de soi, et la constitution de leur Moi-idéal. Comme dans tous les états limites, les fantasmes originaires et l’œdipe sont insuffisants pour les ancrer dans leur identité, et permettre une appropriation identitaire de leur destin, à l’abri d’une enveloppe fantasmatique pare-excitante. Ils ont souvent été aliénés dans une relation passionnelle à l’idéal héroïque caricatural d’un de leurs parents, animé d’une attente excessive à leur égard – ce que l’on retrouve parfois avec les entraîneurs. Le Moi-Idéal mégalomane, sans limites, n’est pas un véritable projet temporel, comme ceux que le couple de l’Idéal du Moi et du Surmoi parental autorise, en organisant une histoire qui assure au sujet une identité se prolongeant dans le couplage, l’héritage et la filiation. C’est pourquoi les sujets « addictés » au risque doivent jouer avec leur vie pour en vérifier le sens. Des anthropologues, tel D. Lebreton (2000), ont comparé les conduites à risque aux ordalies des sociétés anciennes, rituels de jeu avec la mort, épreuves de survie, « saut du gol » équivalent primitif de notre saut à l’élastique, prises de drogues hallucinogènes, etc., par lesquels les jeunes adultes confirmaient leur identité face au groupe et aux dieux de la collectivité. Mais nos conduites à risques actuelles sont plus solitaires, répétitives, sans dieu de référence, et elles réussissent trop rarement à attirer le regard du groupe pour confirmer l’identité du sujet. La fragilité narcissique du Moi-idéal héroïque des « riscomanes » est la raison de leur extrême sensibilité aux idéologies pathologiques de la culture, avec lesquelles ils entrent en collusion pour consolider le Moi-image insuffisant qui forme leur enveloppe psychique.
Les aspects idéologiques
Reprenons notre interrogation du début, à propos du malaise dans la civilisation que révèle la multiplication des conduites à risque. Elle s’accorde, sur le plan de la pathologie individuelle, à ce que nous venons de voir de la sensibilité des « riscomanes » aux idéologies les plus mortifères, du fait de leur besoin de reconnaissance narcissique en tant que héros. Quelles sont ces idéologies ? Celles de la compétition, de la solitude et de l’accélération de la vie moderne, de la performance et de l’exhibition, des voyages exotiques et des paradis artificiels. On les retrouve au cœur des principales conduites à risques ; vitesse des engins motorisés ou volants, sports extrêmes, anorexie, toxicomanie. Ces idéologies sont d’autant plus dangereuses qu’elles sont pauvres et caricaturales, sortes de mythologies dégradées en modes tyranniques, avec des héros transformés en idoles, et qu’elles se répandent chez des sujets vulnérables qui ne disposent pas d’un héritage familial suffisant, assez contenant et critique pour les aider à construire leur identité.
Comme dans mon livre Le Mal des idéologies (2004), je vais tenter de classer les idéologies que les conduites à risque révèlent. Je ne le ferai pas tant de façon descriptive (en parlant de la « glisse », de la « blancheur », du « vertige » ou de la « survie »), mais selon les fantasmes originaires mal élaborés qui les constituent, proches de l’agir et loin de la pensée, à la façon d’un traumatisme qui se fige en compulsion de répétition addictive.
Première idéologie, celle de la séduction : séduction des voyages aux limites, du déplacement incessant et rapide, de la « glisse », jusqu’à la chute finale dans la dépression ou l’accident. Mais cette idéologie de la séduction est aussi celle qui rend la consommation et la communication incessantes, l’idéologie de la publicité et des médias qui nous proposent sans cesse des images d’un bonheur facile, au bout de l’aile volante du désir. La consommation de drogues qui font planer, de sexe et de sports de glisse, d’argent facile et de voyages au bout du monde, tout cela participe bien d’une même idéologie.
Seconde idéologie, celle du retour à l’origine, au ventre maternel d’une mère nature, lavée de ses souillures, du labeur polluant et des conflits de l’homme. Les randonnées hors piste, les opérations de survie en milieu hostile, l’oubli de tout lien à la civilisation dans l’effort du rameur solitaire au milieu de la mer, toutes ces activités ont en commun un refus de la modernité. Certaines formes de toxicomanies et de sectes (Duparc F., 2004) recherchent de même la « blancheur » d’un monde replié sur soi, en harmonie cosmique avec la nature.
Troisième idéologie de notre temps, qui évoque la castration du lien sexuel à l’autre, l’idéologie de la solitude et de l’autonomie, et dit qu’un vrai héros est celui qui peut vivre privé de tout contact avec la société, l’amour, et les liens de couple. La solitude du coureur de fond n’est rien comparée à celle du sujet en proie à l’exclusion sociale et familiale. Mais le héros est celui qui affronte la solitude, et en fait un exploit. Le refus de s’alimenter de l’anorexique comme l’ascèse du sportif font du manque une jouissance.
Pour terminer, citons les deux derniers fantasmes originaires constituants de l’œdipe, qui font souvent défaut de nos jours : celui du meurtre cannibalique de l’autorité et de l’héritage, absent de nos ordalies modernes, au contraire des primitifs ; et celui de la scène primitive, qui a peu de place, sauf, à un faible degré, dans les affrontements à la loi de certains délinquants, ou les conduites à risque sexuelles. ■
BibliographieDuparc F., 1998, L’Élaboration en psychanalyse, préface d’A. Green, |