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Qu'est-ce que vieillir en huis clos ? À partir d'un événement représentant une menace réelle ou fantasmatique, un périmètre verrouillé est délimité autour d'une ou de plusieurs personnes âgées vulnérables. La parole, les actes, voire les pensées de celles-ci sont alors placés, plus ou moins durement, sous contrôle. Les relations familiales se dégradent, les aides professionnelles sont entravées. Ces situations, de plus en plus fréquentes, sont favorisées par la vulnérabilité liée à l'allongement de la vie et par la tentation du repli sur soi lors du grand âge. Deux grands dangers guettent alors : une surprotection infantilisante par un ou plusieurs membres de la famille ou des abus de toutes sortes (psychiques, sectaires, financiers, sexuels) avec l'emprise et la violence qui les accompagnent. Y sont confrontés tous les professionnels du maintien à domicile mais aussi ceux qui exercent en libéral, dans les différents réseaux gérontologiques, ou même en institution où le huis clos peut aussi s'immiscer. Du fait divers aux situations cliniques, en passant par les œuvres de création, les auteurs analysent les mécanismes agissant dans les huis clos, donnent des repères pour les identifier, alertent sur les conséquences et ouvrent des pistes pour en sortir.
Les psychologues cliniciens travaillent la plupart du temps en groupe et avec le groupe (réunions de synthèse, groupes de parole, entretiens familiaux, régulations institutionnelles, analyses de pratique). Pourtant la formation au groupe des psychologues cliniciens est quasi inexistante.
Après avoir éclairé les différentes théories du sujet et du groupe, sont analysées les diverses situations de groupes – le groupe familial, le couple et l’institution – afin de comprendre au mieux leur fonctionnement. Une réflexion sur les entretiens familiaux permet de reprendre de façon pratique les différentes notions parcourues : l’évaluation et l’indication, les objectifs, la mise en place du psychologue et ses interventions. Par ailleurs, des pistes de réflexion sont proposées afin d’aider le clinicien à résoudre les difficultés auxquelles il peut être confronté dans sa pratique quotidienne.
À l’heure d’un basculement
épistémologique de l’ancien
modèle de l’accompagnement
et des soins palliatifs vers
un modèle de « médecine
palliative », les psychologues
ont plus que jamais une place
à occuper dans ces services, pour
se faire les garants d’une éthique
humaniste.
Dans les services de soins palliatifs,
la demande d’entretien prend
parfois des tournures inattendues.
Un dispositif de soin spécifique doit
être pensé, qui ne soit pas intrusif,
pour permettre au patient d’investir,
dans la temporalité qui est la sienne,
une rencontre où il pourra mettre au
travail son vécu de la maladie.
Deux des psychologues qui ont participé à l’écriture du Référentiel des pratiques
des psychologues en soins palliatifs reviennent ici sur les observations de terrain
et les motivations qui ont conduit à l’élaboration collective d’un tel document.
Son objectif : être un outil au service des psychologues afin de les accompagner
dans le choix et la défense de leur pratique, de leur place et de leur spécificité,
tant pour eux-mêmes qu’auprès des patients et des équipes pluridisciplinaires.
Un résumé de ce référentiel vient illustrer le propos.
« Il n'existe pas une sexualité spécifique aux personnes en situation de handicap ou de vulnérabilité », s'indigne Jean-Luc Letellier. Leur vie affective et sexuelle pose, dans notre pays, un problème de maltraitance généralisé. Une maltraitance active ou « en creux » surtout quand ces personnes doivent vivre en institutions. Partant d'un travail de terrain, d'une longue recherche théorique et de plus de dix années de collaboration avec des éducateurs, psychologues, sexologues et chercheurs en sciences sociales, l'auteur présente les freins qui entravent une reconnaissance de la réalité sexuelle des personnes avec handicap vivant en institutions. Sans un examen honnête de notre propre handicap face à la chose sexuelle, mais également sans le courage de remettre en cause certains dogmes même labélisés, aucune recommandation ou méthodologie la plus professionnelle soit-elle ne fera évoluer une situation de double peine, où la privation de l'accès au plaisir - que rien en soi n'entrave potentiellement - vient s'ajouter aux nombreuses difficultés d'accès à une véritable vie citoyenne pour les personnes vulnérables. Cet ouvrage ouvre des pistes, hors de tout dogmatisme, pour un accompagnement qui prend véritablement en compte cette dimension des personnes. S'inscrivant dans les réalités institutionnelles et sociales actuelles, il propose un soutien pratique, méthodologique et éthique à tous ceux qui ont le désir et la volonté de ne pas en rester là.
Malgré les empêchements d'ici et d'ailleurs, y compris ceux qui sont à l'intérieur de chacun, il s'agit d'inventer et de créer de nouveaux possibles en psychiatrie et dans toutes les institutions du médico-social. Pas question de baisser la garde et de se laisser gagner par un quelconque désespoir. Les temps actuels commandent au contraire de tenir bon, assis sur les épaules de nos pères, et de faire fructifier notre héritage, c'est-à-dire clairement de créer de nouveaux concepts, de nouveaux dispositifs pour protéger de la déréliction les personnes en souffrance psychique, leurs familles et tous les professionnels qui en prennent soin. La psychothérapie institutionnelle est une méthode qui cultive l'inventivité. Invités par l'Association culturelle en santé mentale d'Angers, les auteurs témoignent de leur engagement à en faire vivre les développements, en dépit de tout ce qui semble s'y opposer. Ils croisent leurs expériences et leurs analyses dans l'objectif de refonder une psychiatrie à visage humain qui accueille sans condition la souffrance psychique dans ses institutions.