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Le dernier ouvrage de Bernard Lahire, Dans les plis singuliers du social. Individus, institutions, socialisations, remet en question certaines assertions contemporaines de la sociologie et relance la réflexion sur la place du social en chaque individu comme nous le soulignions lors de sa recension dans notre numéro de mai dernier. Pour en poursuivre l’analyse, ce débat avec Claude Tapia s’articule autour d’une question : « Une sociologie de la fabrication sociale des individus et de leurs logiques d’action est-elle possible ? » et examine l’hypothèse d’un rapprochement possible entre sociologie, sciences cognitives ou neurosciences.
En 2012 paraissait la deuxième édition du livre de Pierre Charazac, Psychothérapie du patient âgé et de sa famille 1. En vingt-cinq ans, la question de la place du tiers, celle du psychologue, du médecin auprès de la personne en fin de vie et de ses proches, a évolué et l’auteur la situe au cœur de son ouvrage. Dans cet entretien, il précise ce qui constitue la spécificité de cette relation quand la dépendance se signale dans tous les aspects du soin, et se demande si l’institution en permet une approche juste et réellement suffisante.
Désormais, des évaluations externes sont réalisées par des organismes extérieurs aux institutions sociales et médico-sociales dans le but avancé de les aider à établir leur organisation. Celles-ci reposent sur des « Recommandations de bonnes pratiques professionnelles » énoncées par l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm). Jean-Yves Broudic analyse ici deux de ces recommandations et s’interroge sur le parti pris accordé au comportementalisme au détriment de la psychologie clinique et de la psychanalyse.
Accepter de se faire déloger de ses repères professionnels, de s’exposer au regard des autres collègues, veiller au cadre et au risque de ne pas basculer dans une position de toute-puissance, et ce, tout en maintenant l’articulation et la transversalité au sein de l’équipe, tel est le défi lancé au psychologue exerçant en équipe pluridisciplinaire au sein d’un SESSAD. Filant la métaphore du métier à tisser, l’auteur illustre combien ces fils tissés à plusieurs constituent le maillage d’une pratique singulière.
En quelques mots, très vite, un patient met en place une relation d’emprise sur son thérapeute. La violence exprimée ou sous-entendue les place alors dans un impossible dialogue. Il arrive que ce type de relation s’inverse quand l’institution ne peut qu’exprimer sa souffrance. Claire Netillard et Claudette Hugon nous proposent ici d’analyser ces conduites, l’une intervenant en maison d’arrêt et l’autre travaillant avec des patients pénalement obligés pour violences sexuelles.
On a tendance, en France, à considérer le système socio-éducatif comme peu dynamique et innovant. Pascale Breugnot montre ici qu’à l’inverse se développent en son sein des processus transformateurs basés sur des expérimentations locales, soumises à évaluation, soutenues pas des dispositifs institutionnels adaptés aux besoins, inspirés par les travaux les plus évolués en sciences humaines.