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Les hystériques ont permis à Freud d’entendre ce qui, jusqu’alors, tombait sous le regard et sous le sens commun : un corps possédé, malade, mal-baisé, en représentation…
L’avancée lacanienne consistera à poser l’hystérie comme discours dans un rapport au Maître à la fois contesté et idéalisé, ouvrant par là même la possibilité d’un au-delà de l’hystérie. Il est remarquable que, contemporaines des hystériques de Freud, des femmes, Colette par exemple, en explorent déjà les voies anticipant les transformations actuelles dans le rapport au sexuel.
Jusqu’au milieu du siècle dernier, les rapports entre les sexes étaient dominés par la logique phallique, dans la société patriarcale : l’homme du côté de l’avoir et la femme du côté de l’être. Cette logique, Freud, s’il en a pointé les conséquences symptomatiques, en est en partie tributaire. Aujourd’hui, après l’enseignement de Lacan, comment se dessine la carte des logiques sexuelles ?
À l’heure où diverses méthodes, reposant en réalité sur la suggestion, s’autorisent du scientisme ambiant pour se prévaloir d’une scientificité prouvée, et parfois approuvée par les instances administratives, il paraît utile de revisiter les rapports de la psychanalyse avec la science. Tant Freud que Lacan n’ont pas manqué de s’éclairer des savoirs de ce que ce dernier appelait « les sciences affines » : linguistique, anthropologie, mathématiques, topologie, neurologie... Toutes disciplines susceptibles d’ouvrir le « comprendre-pas-trop-vite » du psychanalyste, tandis que l’ouvrir à bon escient dans la cure relève évidemment d’un art, un « art du bien dire » qui suppose d’être « poète assez ».
La Ronde, pièce d’Arthur Schnitzler qui fit scandale lors de sa parution en 1900,
la même année que L’Interprétation des rêves, et où Éros mène la danse, est le point
de départ d’une réflexion sur le désir. Thème dont Lacan, à diverses reprises, illustre
le caractère métonymique avec ce jeu du furet fort prisé à la cour de Louis xiv.
Une histoire de cercles où l’on voit s’enlacer ronds de jambes et, ainsi, se dessiner
des noeuds borroméens qui marquent le recouvrement de différents manques.
Féru de littérature, Freud se disait peu perméable à la musique. Il ne fut pourtant pas insensible au chant des sirènes ni à la souffrance que cache leur séduction, celle d’avoir à porter comme un défaut inhérent à leur condition le malentendu du rapport entre hommes et femmes que l’opéra met en scène dans toutes ses variantes.
Compétente pour juger les sujets accusés d’avoir commis un crime, la cour d’assises répond de la justice. Mais quand ses codes et fonctionnements sont perçus sous un angle psychanalytique, le procès prend alors des airs de cérémonial où l’espace et la parole ont un rôle majeur, où les places et gestuelles de chacun sont mises en scène. Une expérience existentielle, accompagnée d’une conceptualisation dans un registre lacanien, nous retranscrit cette théâtralisation.
Si l’aliénation au délire d’un autre est possible – un individu actif transmet un délire « construit et plausible » à un individu « sain d’esprit », passif, qui va adapter ce délire à la réalité –, la mise en commun du délire l’est d’autant. Chacun est contaminé par le délire de l’autre et l’intègre au sien : on parle de « délire à deux ». Mais quels sont les mécanismes de cette psychopathologie et comment fonctionnent les sujets impliqués ? Illustration à partir de l’hypothèse d’un délire à deux à l’œuvre au sein du couple Fourniret.
L’auteur explicite le postulat qu’il n’y a pas de psychothérapie autre que psychanalytique dans le travail avec les enfants. Pour cela, il s’appuie sur le travail de Françoise Dolto qui met en avant que, pour l’enfant tout petit, c’est le registre du symbolique qui est d’abord, incarné par l’Autre maternel, et sur celui de Jacques Lacan qui introduit la « lalangue » comme première empreinte de l’être parlant.