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Les critiques éthiques du diagnostic en psychiatrie ne relèvent pas seulement de divergences sur l’éthique, elles sont consubstantielles de l’opération diagnostique elle-même. Invitant à explorer les principales options des détracteurs du diagnostic en psychiatrie, l’auteur passe en revue ce qui conduit au surdiagnostic, à la surprescription et aux troubles pharmaco-induits, questionne sa scientificité et nous invite à réfléchir à ses évolutions possibles. Le diagnostic éthique serait-il alors un passeport pour l’inclusion ?
Ces dernières années, la notion de bien-être mental s’est imposée dans de nombreux secteurs de la société. Cette « psychologisation » favorise paradoxalement une disparition du sujet, tout en soumettant le psychologue à deux mouvements contraires : une dissolution et une démultiplication de sa profession. Face à ces mutations sociétales, quelles « fonctions politiques » requiert-on du psychologue ?
L’homme ne serait-il plus qu’un individu dont les troubles émotionnels sont
répertoriés, classifiés, évalués… nivelés à des fins marketing ? Que reste-t-il du sujet
imparfait, imprévisible, singularisé par la parole qui échappe et le fait humain ?
Nos enfants sont-ils des malades mentaux ? De plus en plus de comportements infantiles sont considérés comme relevant de troubles mentaux, et l'utilisation de psychotropes sur les enfants normaux est en augmentation régulière. Est-ce normal ? Pourquoi les difficultés d'apprentissage, de lecture et d'étude, qui ont toujours existé, sont-ils désormais classées dans la rubrique des maladies mentales ? Les médicaments en cause sont-ils efficaces ? Quels sont les véritables effets secondaires et pourquoi les cache-t-on aux parents ? A-t-on le droit d'enfermer les enfants dans une camisole chimique sous prétexte qu'ils manifestent des comportements qui ne nuisent en rien à la société, à l'école, à leur famille ni à eux-mêmes ? Quelques-unes des questions auxquelles Pierre Vican tente d'apporter une réponse dans ce livre accusateur. Car cette véritable enquête au coeur de la pédopsychiatrie démontre que, dans une société qui médicalise les moindres défaillances psychologiques des adultes, les enfants sont très loin d'être épargnés. Et l'évolution de la médicalisation psychiatrique de la jeune génération est inquiétante.
L’actuel gouvernement, sous l’égide du ministre Xavier Bertrand, a mis en discussion les modalités et le niveau de la formation des professionnels de la santé mentale (cf. Le Monde du 10 juillet 2005). Vous publiez, par ailleurs, dans votre numéro 229, un communiqué du SIUEERPP, s’inquiétant de la réduction de la place de la psychanalyse dans la formation des futurs praticiens.