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Les pathologies du lien et les troubles de la personnalité rencontrés chez certains patients en consultation résulteraient d’une défaillance des processus relationnels primaires et d’un échec dans la résolution des dilemmes de contact précoces. Les auteurs proposent un travail de centration sur ce qui se produit au sein de la relation thérapeutique, afin d’identifier les enjeux développementaux inachevés (attachement, estime de soi, sexualité) et d’éclairer ainsi le sens de leurs traumas. Des exemples cliniques viennent illustrer ce processus d’attention mutuelle et de coconstruction entre psychothérapeute et patient.
Le débat entre la psychanalyse et les neurosciences demeure difficile et même parfois douloureux. Il s’agit de mettre au travail les problèmes épistémologiques et méthodologiques de la psychiatrie d’aujourd’hui au regard de l’avancée des neurosciences et de la recherche psychanalytique. Mais aussi de montrer en quoi la complexité de la clinique contemporaine nécessite de se situer à l’interface de ces disciplines. Sans doute des pistes de réflexion à creuser : Bernard Golse, Olivier Putois et Alain Vanier en font ici la démonstration.
Si l’apport de la psychométrie est précieux, ces tests présentent néanmoins quelques limites, notamment dans leur utilisation pour diagnostiquer les « surdoués », où des écarts importants sont observés selon l’état psychologique de la personne évaluée. Repenser ces critères stricts de diagnostics à partir des scores en plaçant la clinique au cœur du bilan psychologique, tel est l’enjeu à relever pour que ces données prennent tout leur sens.
La « sortie hors du corps » serait-elle une nouvelle énigme, au même titre que les conversions ont pu l’être il y a plusieurs décennies ? Quoi de plus mystérieux en effet que ce phénomène, et de plus insaisissable aussi ?
Pourtant, depuis quelques années, les spécialistes des neurosciences et les cliniciens se penchent sur le phénomène.
Nourrie de diverses sources théoriques, la connaissance en matière de psychologie du travail et des organisations a ralenti sa progression au fil des dernières décennies. Grâce aux nouvelles approches et aux outils qu’elles apportent, les neurosciences offrent des pistes de réflexion dans ce domaine.
D'un côté, les neurosciences et le cerveau, et, de l'autre, la psychanalyse et le sujet. Deux disciplines, habituellement fermées l'une à l'autre, voire antagonistes, deux logiques qui s'affrontent, celle de la rationalité scientifique et celle des lois du langage, et deux visions de l'humain ? Les réserves émises par les neuroscientifiques eux-mêmes quant à leurs avancées et leur reconnaissance de la complexité du cerveau passent inaperçues car les effets d'annonce largement médiatisés de ces travaux font émerger la figure d'un humain "neuro-enchanté".
Ce scientisme exerce une telle fascination que l'inconscient freudien passe alors pour un obscurantisme. Pourtant la science du cerveau (neurosciences) et la science du sujet (psychanalyse) ne peuvent pas s'ignorer. De Kandel à Damasio, de Edelman et Tononi à Naccache, la reconnaissance de l'ouvre freudienne est unanime. Les savoirs et les technologies peuvent-ils fabriquer un nouvel humain, ni homme ni machine, hybride de systèmes électroniques et de corps biologique ? L'expérience subjective, les faits psychiques sont-ils rapportables à l'activité cérébrale, à la vie de la matière ? Cet ouvrage montre que la psychanalyse joue le rôle de limite à la tentative d'objectivation de l'humain mais que des chemins s'ouvrent pour trouver des connexions entre la science du cerveau et la science du sujet sans que l'un ou l'autre champ de savoir y perde sa spécificité.
Le rêve est un mystère de la cognition humaine : pourquoi rêve-t-on ? Comment un
cerveau endormi peut-il construire des récits aussi complexes et détaillés ? Rêve-t-on
toutes les nuits ? Toutes ces questions, et bien d’autres encore, demeurent pour le
moment obscures. Néanmoins, ces dernières décennies ont été le témoin d’avancées
majeures sur le sujet, notamment en ce qui concerne les corrélats cérébraux du récit de
rêve et ceux relatifs au contenu de rêve. Présentation de quelques-uns de ces résultats.
Dans son exploration de la mémoire, Claudia Infurchia propose une approche complémentariste, fondée sur une articulation d’éléments conceptuels en provenance des neurosciences et de la psychanalyse. Cette démarche révèle l’importance du lien entre l’évolution cérébrale et l’environnement du sujet.
Au croisement des modèles théoriques, cet ouvrage propose une étude sur la mémoire, son fonctionnement et ses troubles, dans une double lecture, celle de la psychanalyse et celle des neurosciences avec le maillon intermédiaire de la psychologie développementale précoce. Sans amalgame ni clivage, l'auteur fait apparaître des correspondances entre concepts relevant d'épistémologies différentes, entre fonctionnement cérébral et fonctionnement psychique. Les neurosciences comme la psychanalyse mettent en perspective la dynamique et les enjeux des processus mnésiques. Des vignettes cliniques autant du côté de l'enfant que du côté de l'adulte illustrent, dans le sillage de Winnicott, la continuité dans le développement du sujet. Cet ouvrage est utile à tous les cliniciens engagés dans l'accompagnement et le soin des formes de pathologie qui mêlent les influences neurobiologiques et plus directement psychologiques. Il leur permet d'oser maintenir leur positionnement clinique, tout en évitant de tomber dans le déni du poids de la biologie.
Le dernier ouvrage de Bernard Lahire, Dans les plis singuliers du social. Individus, institutions, socialisations, remet en question certaines assertions contemporaines de la sociologie et relance la réflexion sur la place du social en chaque individu comme nous le soulignions lors de sa recension dans notre numéro de mai dernier. Pour en poursuivre l’analyse, ce débat avec Claude Tapia s’articule autour d’une question : « Une sociologie de la fabrication sociale des individus et de leurs logiques d’action est-elle possible ? » et examine l’hypothèse d’un rapprochement possible entre sociologie, sciences cognitives ou neurosciences.