En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services et des offres adaptés à vos centres d'intérêts.
Expériences anorexiques. Récits de soi, récits de soin apporte un éclairage sur le vécu d’une trentaine de femmes ayant traversé une période d’anorexie mentale au cours de leur vie. Christine Durif-Bruckert y développe notamment la question identitaire, se fondant sur une construction « en creux », où toute forme de désir ou de sentir son corps est évincé. Ou comment l’anorexie peut-elle être un engrenage dans la quête de soi à travers l’anéantissement de son corps, et où s’établit une interaction forte entre corps social et corps anorexique. Des paradoxes que n’hésite pas à aborder l’entretien ici proposé.
L’homme et l’acteur, l’homme hait l’acteur qui le lui rend bien ; telles pourraient être résumées la vie et l’œuvre de Jim Carrey à travers Kidding, la série « dramédie » américaine diffusée depuis peu. L’acteur fait partie de ces comiques dont on confond le personnage joué avec ce qu’il est. Au départ, on le connut pour des rôles enfantins, avec moult expressions simiesques qui pouvaient être repoussantes pour celui qui apprécie le jeu en nuance. Le jeu d’un acteur ne se goûte qu’à partir d’incarnations subtiles, y compris dans la démesure. Al Pacino et Robert De Niro font partie de ces acteurs, après Marlon Brando, qui ont joué de façon remarquable toutes les nuances de la violence humaine ; comme au cours d’un psychodrame analytique, ils ont représenté les aspects les plus primitifs de la psyché humaine sans pour autant verser dans la caricature dont on se déleste d’un geste nonchalant.
Travailler, avoir un métier, suivre une formation, obtenir un ou des diplômes, inscrivent le sujet dans une identité. L’inverse est aussi vrai : ne pas avoir de travail, ne pas exercer un métier, avoir fait peu ou pas d’études, organisent et confinent le sujet à une place spécifique.
Si une clinique des effets de l’exil a quelque chance de trouver une consistance théorique et pratique, c’est parce qu’elle détaille les effets du déplacement, au-delà des usuelles considérations naguère prestigieuses sur l’interculturalité, et ce, dans la triple dimension : du nouage entre sujet et lieu, des effets de l’exil dans la génération et du rapport du migrant aux dispositifs institutionnels. Prenant appui sur deux narrations cliniques, Olivier Douville rend ici compte de la déchirure de l’exil non seulement comme possible trauma, mais aussi comme occasion d’une réinvention des rapports du sujet à ses montages identitaires et à ses altérités.
En contexte de migration, le travail peut avoir une fonction qui dépasse le simple fait de recevoir un salaire pour vivre et ressentir une sécurité financière. Il devient un enjeu de réussite, de reconnaissance, d’existence ; il renvoie à la dignité, à la légitimité et à la place que le sujet occupe désormais dans la société d’accueil. Les histoires d’Abdel et de Marlène viennent en témoigner.
C’est ici une revue critique des notions de motivation, d’engagement et de sens du travail qui est proposée, en indiquant les proximités et les différences de perspective entre elles. Ces notions, fondées sur le sentiment ou le ressenti individuel, visent à expliquer les liens psychologiques et affectifs avec le travail, et inversement leur affaiblissement. L’on verra que, centrées sur l’individuel, elles laissent peu de place au poids des variables d’organisation et de conditions de travail, même si celles-ci les influencent.