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C’est en permettant de nommer les émotions, d’apprendre à se connaître, de narrer son histoire, d’être la source du changement qui aboutit à un néodéveloppement, que le discours devient un véritable tuteur de résilience. Aussi l’analyse clinique de Marie à partir de son récit de vie a-t-elle permis de mettre en évidence et d’évaluer les compétences que la jeune fille a mises en œuvre pour aller de l’avant après avoir subi un traumatisme et ouvrir un processus de résilience.
Dans cet entretien, il est question des récents développements de l’extension de la psychanalyse dans le contexte du « malêtre » contemporain. Pour Emmanuel Diet, il s’agit, dans la réflexion, d’intégrer la dimension inconsciente aux conceptions de la gouvernance, sans pour autant être au service du management. Il s’agit donc aussi d’interroger l’histoire et la culture en articulant les singularités des différents registres psychiques et sociaux, afin de tenter d’inscrire la pensée et la pratique psychanalytiques au sein de la rationalité scientifique.
Dans le cadre d’un processus thérapeutique, parfois la parole ne suffit plus. Aussi, d’autres voies peuvent être proposées au patient, à travers l’art-thérapie ou l’équithérapie, par exemple. Émeline Bardou, psychologue et éducatrice moto, a conçu le projet innovant d’utiliser la moto comme outil médiateur de la relation. C’est de cette proposition thérapeutique singulière dont elle vient témoigner ici.
Le contexte sociétal que nous traversons depuis quelques décennies et la mise en lumière médiatique du psychotraumatisme invitent le psychologue clinicien à repenser sans cesse sa place et son rôle dans la prise en charge du patient traumatisé. Une réflexion loin des « prêts‑à‑penser » et des « solutions pansements » qui invite à mesurer les écueils et vecteurs cliniques fondamentaux propres à ce type de prise en charge, dans la singularité de chaque rencontre.
Le passage douloureux d’un pays à l’autre est réinterrogé à l’occasion du rituel du mariage. Traumatogène quand il est non consenti, ce type d’union soulève aussi la question de l’identité des femmes issues de l’immigration. En pareils cas, l’accompagnement psychologique nécessite une compréhension globale du sujet, à travers toutes ses dimensions culturelles.
Dans les histoires de souffrance familiale, l’approche systémique accorde aussi une attention particulière à chacun des membres, afin de leur permettre d’élaborer et de construire ensemble une issue. Dans le cas clinique qui nous est présenté, c’est un deuil anténatal non élaboré qui a été mis en lumière, et le suivi des séances de thérapie familiale témoigne de la manière dont chacun des membres a pu, à sa manière, retrouver sa place et soutenir cette mère en souffrance, en devenant tuteur de résilience…
Les auteurs nous transmettent avec passion leur expérience concernant la pratique clinique auprès d'adolescents en grande difficultés psychosociales rencontrés au sein de l'Association pour la Réadaptation Sociale. Intéressés par les récits de vie les auteurs nous sensibilisent à la fonction libératrice, à la fonction de résilience qu'apporte la narration de soi. Cet ouvrage s'adresse à tous ceux qui s'intéressent aux récits de vie, aux thérapies narratives, à la résilience et à la rencontre avec la population adolescente placé par l'ASE et la PJJ.
Peut-on imaginer un monde sans récit ? La réponse est évidente, tant l’inscription de l’humanité se fait au travers de la transmission orale et écrite. Le langage est certes au centre de tous nos échanges mais le récit est un évènement narratif qui me concerne et me raconte autant qu’il raconte une histoire. Plus qu’une simple narration, c’est de notre propre identité dont il est question. Produire son propre récit de vie, c’est donner du sens à son destin, c’est construire sa trajectoire à travers un discours qui façonne les évènements de son existence. Cet ouvrage propose d’appréhender la question des récits de vie sous des angles multiples, chaque auteur abordant l’approche du narratif avec un regard spécifique : à travers nos récits intérieurs, nos histoires de famille et plus largement à travers les mythes sur lesquels se fondent les civilisations, et sur lesquels nous pouvons reconstruire notre histoire singulière, ceci en lien avec les autres. C’est à un véritable voyage à travers cet étrange besoin mais ô combien fondamental de raconter des histoires que nous convie les auteurs de ce livre.
Les deux ouvrages évoqués traduisent une même philosophie et une même conception des rapports
humains. À partir des travaux de Boris Cyrulnik sur la résilience et de références au principe
dialogique d’Edgar Morin, l’analyse des récits de vie ouvre à la formulation de l’hypothèse d’une
forme singulière de résilience : l’antirésilience. Le propos s’élargit à la discussion d’une fonctionnalité
de la vie nocturne, d’une finalité autoformatrice des vagabondages et divagations auxquels elle
donne lieu, peut-être encore d’une mise en sens d’un travail inconscient.