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Quel est le chemin parcouru au profit de l’émancipation des femmes et de la dialectique des rapports homme-femme depuis les années 1970 ? À travers un retour sur les luttes pour l’égalité, l’identité et le dépassement des contradictions entre les deux, sur celles pour une recomposition du rapport entre le corps et l’esprit pour ne citer que celles-ci, l’on perçoit combien les combats à mener ont été nombreux. Seraient‑ce là des avancées qui peuvent nous mettre sur la voie d’une « démocratie de l’intime » ?
La « théorie sexuelle » est l’un des piliers de la psychanalyse, au sens où, pour Freud, toutes les activités humaines mettent en jeu la pulsion sexuelle, directement dans les activités érotiques ou indirectement dans le rapport à l’autre et aux objets. Or, depuis Freud, la place du sexuel et du rapport entre les sexes a considérablement changé : libéralisation des mœurs, exacerbation du narcissisme, multiplication des activités autoérotiques... Changements auxquels les psychanalystes se doivent d’être attentifs pour en entendre et traiter les effets dans leur clinique.
Revenir sur les représentations de la virginité et de la sexualité des femmes à travers les mythes ancestraux, et tout particulièrement dans la culture maghrébine où les prescriptions coraniques sont déterminantes, permet de poser un regard plus éclairé sur les difficultés et les ouvertures qui s’offrent aux migrants et à leurs enfants qui évoluent dans les sociétés d’accueil. Une identité à construire entre valeurs ancestrales et valeurs de la société moderne, entre identification et rejet, entre clivages et créativité…
Dans une récente interview, Woody Allen déclarait en substance qu’il ne croit en rien, qu’il n’y a pas d’espoir, pas de vie après la mort et, par conséquent, pas de sens à la vie. Il ajoute qu’un jour nous aurons disparu, comme les films, le Soleil et la Terre. Nihiliste, notre compagnon Woody ? ou seulement réaliste face au caractère inéluctable de la fin qui menace toute forme de vie, dans un cycle aussi naturel que désespérant ?
« Il n'existe pas une sexualité spécifique aux personnes en situation de handicap ou de vulnérabilité », s'indigne Jean-Luc Letellier. Leur vie affective et sexuelle pose, dans notre pays, un problème de maltraitance généralisé. Une maltraitance active ou « en creux » surtout quand ces personnes doivent vivre en institutions. Partant d'un travail de terrain, d'une longue recherche théorique et de plus de dix années de collaboration avec des éducateurs, psychologues, sexologues et chercheurs en sciences sociales, l'auteur présente les freins qui entravent une reconnaissance de la réalité sexuelle des personnes avec handicap vivant en institutions. Sans un examen honnête de notre propre handicap face à la chose sexuelle, mais également sans le courage de remettre en cause certains dogmes même labélisés, aucune recommandation ou méthodologie la plus professionnelle soit-elle ne fera évoluer une situation de double peine, où la privation de l'accès au plaisir - que rien en soi n'entrave potentiellement - vient s'ajouter aux nombreuses difficultés d'accès à une véritable vie citoyenne pour les personnes vulnérables. Cet ouvrage ouvre des pistes, hors de tout dogmatisme, pour un accompagnement qui prend véritablement en compte cette dimension des personnes. S'inscrivant dans les réalités institutionnelles et sociales actuelles, il propose un soutien pratique, méthodologique et éthique à tous ceux qui ont le désir et la volonté de ne pas en rester là.
Hanté par la quête d'excitations sensorielles, le sex-addict démultiplie le temps qu'il consacre à la recherche de situations sexuelles diverses (cybersex, multipartenariat, consommation compulsive de pornographie, fréquentation de prostituées, rencontres fast sex, « plans cul », etc.). Tel un toxicomane dans l'attente du prochain shoot, la vie du sex-addict est toute tendue vers la trouvaille de la prochaine expérience sexuelle. Progressivement, l'excitation sexuelle, maintenue écartée du sentiment amoureux et de l'attachement, se trouve reléguée au service de la performance. Il n'y a plus de véritable partenaire, plus d'affect. Ce qui est recherché dépasse les conventions morales et sociales, les normes et les règles : un au-delà du plaisir difficile à trouver et à satisfaire. Cet ouvrage décortique le fonctionnement de l'addiction sexuelle qui, si elle n'est pas nouvelle, n'est véritablement prise en compte que depuis quelques décennies. Il invite à comprendre comment se construit cette sexualité compulsive et ce que masque un tel zapping sexuel.
Alors même que la sexualité semble envahir l'ensemble de la vie sociale, on constate une difficulté des hommes et des femmes à trouver l'assise de leur identité sexuée. Confrontés a un discours social qui réduit la différence sexuée à une affaire toute relative, liée aux "genres", les hommes et les femmes expriment souvent leur mal-être de façons détournées. Les femmes, privées de la fiabilité d'un discours qui assurerait leurs droits et la reconnaissance de la différence, posent de manière indirecte des questions sur leur féminité en développant des troubles alimentaires, en recourant à une IVG en dépit de la contraception, en se confrontant à des échecs scolaires ou professionnels brutaux et incompréhensibles.
De leur côté, les hommes aussi ont du mal à affirmer leur position masculine, oscillant entre un autoritarisme, des propos sans consistance et des mises en acte inconséquentes. En les rapportant aux conditions de la parole et aux formules de la sexuation introduites par Jacques Lacan, Jean Marie Forget propose de décoder ces manifestations symptomatiques. Pour lui, elles révèlent les difficultés à reconnaître l'altérité, qui s'expérimente dans la différence sexuée, comme fondement de la subjectivité de chacun : l'altérité entre les êtres qui, quand elle est bafouée, resurgit dans des débordements racistes, et l'altérité à regard de soi-même qui à notre insu s'échappe dans nos actes.
Car, ce qui fait de nous des êtres de parole est à jamais insaisissable, mais l'est différemment en position d'homme ou de femme.
A lire ou à écouter les journaux d'information, l'actualité politique, sociale, économique est sans cesse confrontée à des paradoxes qui se lèveraient comme des obstacles renouvelés et infranchissables devant toute tentative d'améliorer la vie. Contradiction d'ordre logique, le paradoxe avait été analysé par les psychologues de l'Ecole de Palo Alto comme cause de troubles psychiques chez les enfants qui y étaient exposés de la part des parents sous forme d'injonctions impossibles à satisfaire. Ces modes de communication, comme les impasses auxquels conduisent des choix apparemment incompatibles, sont relevés comme rédhibitoires dans toutes les formes de la vie sociale. Pourtant, une analyse élargie montre que le paradoxe est universellement présent et actif, que la pensée ne saurait s'en abstraire dans son mode de fonctionnement, qu'il est étroitement lié à la vie et peut même être considéré comme la source de l'énergie à l'origine de toutes choses. On peut même affirmer qu'il est la condition de l'évolution. Illustrée par des exemples pluridisciplinaires, cette lecture interroge alors le paradoxe dans les sciences humaines et sociales, particulièrement comme pratique psychosociologique, pour montrer comment il est facteur de changement, moteur d'une histoire toujours à réinventer. On retrouve là le mythe de Sisyphe repris par Camus, ce défi à toujours reprendre l'effort de triompher de la réalité qui fait sans cesse obstacle.