En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services et des offres adaptés à vos centres d'intérêts.
Au dernier recensement fait par la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) en 2014, la France compte 389 équipes mobiles de soins palliatifs, 132 unités d’hospitalisation de soins palliatifs, 112 réseaux, un certain nombre
de lits identifiés dans les établissements et des équipes d’hospitalisation à domicile formées pour proposer des soins palliatifs.
En parallèle de notre progression sur le terrain,
il semble qu’un fossé se creuse avec les universités
de psychologie concernant la formation des étudiants
et futurs psychologues à la pratique en soins palliatifs.
Les modules de formation intègrent parfois quelques heures
dédiées aux soins palliatifs, mais cela reste très modeste
et aléatoire d’une université à l’autre.
À l’heure d’un basculement
épistémologique de l’ancien
modèle de l’accompagnement
et des soins palliatifs vers
un modèle de « médecine
palliative », les psychologues
ont plus que jamais une place
à occuper dans ces services, pour
se faire les garants d’une éthique
humaniste.
Dans les services de soins palliatifs,
la demande d’entretien prend
parfois des tournures inattendues.
Un dispositif de soin spécifique doit
être pensé, qui ne soit pas intrusif,
pour permettre au patient d’investir,
dans la temporalité qui est la sienne,
une rencontre où il pourra mettre au
travail son vécu de la maladie.
Lorsque l’enfant en bas âge est confronté à
l’effraction de la maladie et à l’irruption de
la mort dans sa vie, comment lui permettre
de s’adapter à cette réalité et de devenir
autonome malgré tout ? Comment soutenir
les liens familiaux qui peuvent être amenés
à évoluer au fil du temps ? Comment aider à
cheminer sur ce parcours jalonné de pulsions
de vie et de pulsions de mort ? Le suivi d’Anna
et de sa famille sur quelques années nous
plonge au cœur de cette clinique spécifique.
Si la place des psychologues dans les services
de soins palliatifs peut sembler une évidence,
il n’en demeure pas moins que les contours
de cette pratique clinique, entre soutien
des patients en fin de vie et de leurs familles
et accompagnement des équipes soignantes,
sont toujours à préciser. L’auteur témoigne ici
de la nécessité de s’étayer sur une formation
en psychologie clinique, complétée d’une
formation en soins palliatifs, et sur un référentiel
conceptuel toujours à construire, afin de pouvoir
proposer un cadre que les patients pourront
choisir d’investir comme thérapeutique.
Deux des psychologues qui ont participé à l’écriture du Référentiel des pratiques
des psychologues en soins palliatifs reviennent ici sur les observations de terrain
et les motivations qui ont conduit à l’élaboration collective d’un tel document.
Son objectif : être un outil au service des psychologues afin de les accompagner
dans le choix et la défense de leur pratique, de leur place et de leur spécificité,
tant pour eux-mêmes qu’auprès des patients et des équipes pluridisciplinaires.
Un résumé de ce référentiel vient illustrer le propos.
Travailler en équipe mobile
d’accompagnement et de soins palliatifs
peut bouleverser les repères constitutifs
de l’identité professionnelle inhérents
à l’accompagnement. Et c’est de cette
pratique singulière de l’accompagnant,
au chevet du patient, dont il est question
ici et qui nous engage dans une réflexion
sur la posture éthique qui la sous-tend.
Avec A. Côté, A. Néron, P. Vinay, L. Laplante, L. Gagnon, A. de Médicis, W. Rhodali, A. Chirac, M. Filbert, S. Pennec, F. Riou, A. Monnier, J. Gaymu, C. Cases, S. Pontone, R. Aubry, T. Pialoux, E. Ambiard-Manhes…