En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services et des offres adaptés à vos centres d'intérêts.
C’est en permettant de nommer les émotions, d’apprendre à se connaître, de narrer son histoire, d’être la source du changement qui aboutit à un néodéveloppement, que le discours devient un véritable tuteur de résilience. Aussi l’analyse clinique de Marie à partir de son récit de vie a-t-elle permis de mettre en évidence et d’évaluer les compétences que la jeune fille a mises en œuvre pour aller de l’avant après avoir subi un traumatisme et ouvrir un processus de résilience.
Le malentendu occupe une place déterminante dans les rencontres comme dans les non-rencontres, dans les relations entre parents comme entre parent et enfant. Avec la psychanalyse du lien pour assise théorique, il s’agit ici d’étudier le malentendu dans l’émergence et le maintien des relations. Si celui-ci est au cœur de la rencontre, la communication et la relation doivent se nourrir à la fois de ce qui est véritablement entendu et de l’illusion de comprendre l’autre.
Les diagnostics en psychiatrie tentent de mettre au jour une vérité du sujet, et, de là, peut-être aussi leur fluctuation. Mais la folie se dérobe, et met régulièrement à mal le mythe d’un savoir absolu. La psychanalyse, quant à elle, repose sur le transfert dont l’objectivation savante ne veut rien savoir. Aussi, pour avancer sur cette difficile question qu’est celle du sujet, c’est la pensée de Michel Foucault qui sert ici de fil rouge à l’auteure pour nous éclairer.
Il n’est souvent pas facile de conclure à la fin d’une cure psychanalytique. Comment déterminer que le travail sur soi entrepris, parfois pendant des années, peut s’arrêter ? Dans cet article, on s’interroge à la fois sur la « fin » en tant que terme de la cure et en tant qu’objectif : lorsque l’analysant s’est réconcilié avec ce qui le faisait souffrir, devenu une solution à sa condition d’être humain, peut-on dire que la cure est finie ?
Il faut analyser les faits sociaux comme des choses. Depuis Émile Durkheim, le sociologue devait étudier la réalité en gardant le recul nécessaire à son objectivité. En 1993, Vincent de Gaulejac, à travers la sociologie clinique, introduisait une rupture : le chercheur ne peut plus être un simple observateur, il doit s’impliquer dans sa démarche. Issue, notamment, des théories de Marcuse, de l’école de Chicago et de Palo Alto, la sociologie clinique s’inscrit dans une interaction constante entre l’intervention et la recherche. Cette discipline se trouve à l’interface des grands enseignements : psychologie, psychanalyse et psychosociologie. La notion de sujet apparaît et, avec elle, un plus grand engagement dans l’action et la compréhension sociales. C’est d’ailleurs dans la perspective de cet engagement que Vincent de Gaulejac a poursuivi ses travaux, notamment sur les dysfonctionnements organisationnels auxquels il a consacré plusieurs ouvrages.
Dans notre contexte sociétal qui promeut d’une manière, semble-t-il, illimitée la notion et le prisme, comment peut-on encore faire consister une dimension clinique dans l’éducation, le soin, l’accompagnement d’enfants et d’adolescents présentés – quand ils ne sont pas représentés – dans le social par le signifiant « handicap » ?
La publication récente d’un livre de Pierre Bourdieu (philosophe et sociologue) reprenant les cours de 1989-1992 sur l’État (1) nous offre la possibilité de revenir sur la question de la liberté, du déterminisme et de la position subjective.