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Près de quarante ans après ses premiers écrits sur la pratique du psychologue en crèche, l’auteur déplie le fil de la temporalité pour envisager l’intrication des dimensions sociétales, institutionnelles, groupales, familiales, personnelles et interpersonnelles qui déterminent de manière consciente ou inconsciente, explicite ou implicite ce fait : un bébé est à la crèche. Comment peut-il subjectiver son expérience ? Comment les équipes s’organisent-elles autour de lui et dans quelles conditions ? Quelle position alors pour le clinicien ?
Si la temporalité des professionnels intervenant en EHPAD semble résolument différente de celle des résidents, comment peuvent-ils être bientraitants s’ils ne parviennent pas à se glisser dans la temporalité de l’autre ? Par ailleurs, lorsque la démence et les pertes de mémoire surviennent, peut-on encore être inscrit dans le temps ? et comment ? Mieux comprendre ces discordances permettra de (re)donner à ces personnes âgées la possibilité de se sentir exister encore.
Les temps de l’institution sont multiples et permettent les métaphores à l’infini. Néanmoins, les lieux d’accueil se doivent d’instituer le temps, comme support au cadre psychique et afin de permettre la rencontre avec l’enfant dans la permanence à la fois des lieux et des personnes.
Cette plongée dans les pratiques du temps en institution nous invite à une réflexion plus large sur la clinique institutionnelle aujourd’hui.
Si le milieu carcéral est synonyme d’éloignement familial pour les détenus, c’est un état qu’ils partagent avec nombre de surveillants pénitentiaires mutés parfois très loin de leurs familles. Si une acceptation est tout d’abord envisageable, bercée par l’espoir d’un retour rapide auprès des leurs, avec le temps et la confrontation à la réalité, une solitude et un sentiment d’exil les envahissent… au risque d’un abandon de soi psychique et physique. Proposer des groupes de parole peut alors leur apporter la possibilité de « penser l’ailleurs ici ».
Origine, infantile, régression, réminiscence, répétitions, après-coup... la question du temps est partout présente en psychanalyse. La croissance de l'être humain, comme le processus analytique, nécessitent la mémoire et son négatif l'oubli.
Dans le travail analytique, nous nous trouvons dans un temps présent très particulier qui mobilise une multitude de traces mnésiques d'époques différentes de notre vie. Ces temporalités se ressentent, s'expriment dans une mémoire actuelle, vivante, liée au processus de transfert et d'identification.
Les auteurs réunis dans cet ouvrage ouvrent plusieurs axes de réflexion concernant aussi bien la normalité que la pathologie : compulsion de répétition, rythmicité et périodicité inhérente à l'humain, fantasmes d'éternité, temporalité traumatique... Le processus analytique nous permet de différencier les fonctions maternelles et paternelles dans l'organisation de la temporalité, dans un cadre temporel sécurisant, dans la dynamique de la dernière séance et de l'autoanalyse qui prend la relève...
Un ouvrage foisonnant et novateur sur une dimension incontournable de notre vie psychique.
Anachronismes conjuguant de concert passé et futur, effets fantômes, éclairs pétrifiés d'éternité : quand le destin se fait pestilence, miasme, contagion, loimos gauchissant les lignées des Atrides ou des Labdacides, voire des cultures tout entières, l'expérience analytique doit repenser la temporalité et l'espace aussi bien que leur solidarité.
Il faut parfois s'armer ici d'un marteau de géologue et être attentif aux formes en acceptant de ne pas faire parler l'histoire plus haut que les silencieux montages destinaux.
Savoir de l'indiciel, du contrapontique et du prodigieux, hérité des chasseurs du néolithique, des augures antiques et des poètes: au-delà des seuls textes freudiens, il s'agit de solliciter aussi d'autres expériences déterritorialisantes, de la mécanique quantique à la biologie.
Dans cette perspective est ainsi esquissée a constellation, peu perceptible encore, d'un entendement conjectural à venir: rythmique de l'ouvert qui inquiète le règne du substantif et les murailles de tant de tribunaux, "vin nouveau" fissurant d'antiques bouteilles.