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Comment aider le sujet à penser / panser son traumatisme pour lui permettre de trouver une perception identitaire nouvelle lorsqu’un accident neurologique est venu faire effraction dans sa temporalité et a bouleversé son identité psychique et corporelle ? Immersion dans un service de médecine physique et réadapation.
La clinique des patients cérébro-lésés montre que les troubles cognitifs atteignent le sujet dans sa sensation d’identité et d’existence. En se situant dans le champ de la causalité psychique inconsciente, à quel type d’expérience subjective les patients sont-ils confrontés lorsque surgit une atteinte des catégories de la pensée dont la cause est organique ?
Mesurer la diversité des problématiques des patients déficients intellectuels amène à s’interroger sur le sens de « leurs difficultés de penser et sur la difficulté de l’institution de penser » son action pour eux. Travail avec médiat, analyse des transfert et contre-transfert, rencontre des familles, le psychologue peut devenir un « passeur de monde », tissant un lien qui permette au patient de s’exprimer, de comprendre et d’être compris.
Avec l’associativité psychique comme fondement du travail clinique, les langages moteur et sensoriel, notamment dans le suivi thérapeutique des enfants atteints de psychose et d’autisme, prennent sens et sont pleinement utilisés. Repères théoriques, illustration pratique via la médiation-conte, séquence clinique, voici une analyse qui permet de prendre conscience des aspects transférentiels projetés, « diffractés », sur le cadre matériel et sur le médiateur.
Chez les populations errantes ou gravement précaires, il existe une modalité de relation particulière à l’objet actuel – « relation d’amarrage » – qui révèle les empiètements (par forçage ou insuffisance) de l’objet précoce ou encore de la dépendance. À l’appui des histoires de Boris et Amina, la question de l’errance est également mise en lien avec les problématiques liées au traumatisme ou aux conduites addictives.
Le choc traumatique est d’abord une menace d’anéantissement de soi.
Que se passe-t-il entre un clinicien et un sujet ayant éprouvé un tel traumatisme ? Autrement dit, qu’en est-il du partage du traumatisme, lequel, de manière paradoxale, peut être non représentable mais se transmettre ?
Au décours d’une maladie d’Alzheimer, lorsque les mots se dérobent, que les images s’abîment et que le sujet se trouve confronté à l’inquiétante étrangeté de ses représentations de mot et de chose qui se délitent, le transfert se déployant dans une rencontre singulière n’est pas seulement un gain de temps sur la maladie mais aussi pour l’être.