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1985 a vu promulguer la loi sur le titre de psychologue. Si les débats d’alors sur la réglementation de la profession ont été mis de côté au profit de l’aboutissement d’une loi sur le titre unique, ils rejaillissent aujourd’hui plus que jamais pour permettre au Code de déontologie des psychologues, socle identitaire de la profession, de trouver le cadre juridique qui lui corresponde. Depuis plus de trente ans, Patrick Cohen observe et accompagne toutes les étapes de structuration de la profession, et c’est de sa place de psychologue, mais aussi d’enseignant en déontologie et d’ancien président de la CNCDP qu’il nous éclaire sur la question.
La profession de psychologue, dont l’un des objectifs est de mettre du sens sur les conduites, comportements et ressentis, se prévaut d’un exercice respectueux de sa déontologie. Mais quand les psychologues parlent de déontologie, de quoi et de laquelle parlent-ils ? Pourquoi cet attachement à ce qui est censé servir d’étayage pour l’élaboration de nos postures professionnelles ?
En cette année anniversaire des 30 ans du titre de psychologue, il est intéressant de faire le point sur l’évolution de la demande étudiante dans la filière psychologie, sur les liens entre la formation et l’accès à l’emploi, sur le nombre d’étudiants qui obtiennent le titre de psychologue à l’issue de leur cursus… Un état des lieux qui s’inscrit notamment dans la discussion engagée depuis quelque temps sur l’éventualité d’introduire une sélection à l’entrée en master 1.
La croisade entreprise par Bernard Accoyer depuis 1999, qui a débouché sur un amendement en octobre 2003 aboutissant au vote de la loi du 9 août 2004 (1). sur le titre de psychothérapeute – suivie du décret d’application de mai 2010 –, semblait toucher à sa fin.
La question de fond, reformulée cinquante ans après G. Canguilhem, à savoir « Qu’est-ce que la psychologie ? », peut-elle encore être posée ? L’éclatement définitif et polymorphe de la discipline peut-il être entériné et signaler une disparition proche ? Une disparition de la psychologie dans ses trois axes – pratique, recherche, enseignement – peut se concevoir, dès lors que des fractures irréductibles ont pour conséquence la désagrégation et l’incohérence.