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À la lumière d’une situation clinique issue d’une pratique institutionnelle en protection de l’enfance est explorée la façon dont l’organisation de la fratrie viendrait induire ou renforcer un dysfonctionnement familial ayant pu conduire à un placement de deux frères, Victorien et Ovide. L’intérêt portera ici sur une clinique des positions subjectives au sein de la fratrie afin de voir comment celles-ci se révèlent être à la fois un témoignage de la problématique familiale tout en étant le moteur.
Lorsqu'un enfant est en danger dans sa famille, lorsque ses parents ne peuvent pas ou ne savent pas l'élever ou le protéger, lorsqu'ils le maltraitent, lorsqu'ils sont violents ou lorsque l'enfant a commis des actes de délinquance qui justifient une privation de liberté, l'État doit assurer son placement. Comment faire pour que le placement soit réussi ? Pour que la rupture ne soit pas un traumatisme supplémentaire ? Comment accueillir l'enfant, avec ses souvenirs douloureux, ses colères, sa violence, sa peur ? Comment préparer l'après-placement ?
Les auteurs analysent la politique des organismes chargés de la protection de l'enfance : la PJJ et l'Aide sociale à l'enfance. Ils présentent les réalités concrètes du placement, les modes de fonctionnement, les résultats, les innovations, les échecs, les difficultés, la vie au sein d'une famille d'accueil, d'un centre de milieu ouvert où s'effectuent des placements séquentiels, d'un centre de placement éducatif, ou d'un centre éducatif fermé. Le problème douloureux des «enfants incasables», la question complexe du retour de l'enfant dans sa famille et de son accompagnement sont également abordés. En contrepoint est proposée une ouverture sur le placement de l'enfant en Allemagne et au Royaume-Uni.
L’animal s’offre parfois comme objet de relation, c’est-à-dire comme une
forme à disposition, susceptible de traduire les enjeux et la dynamique
d’une relation spécifique. Et pour Patrick, un jeune garçon inscrit dans
une problématique de rencontres médiatisées dans le cadre d’un placement familial, c’est le phasme
qui vient servir sa créativité psychique pour s’approprier les données de l’expérience et les intégrer dans la trame subjective qui le constitue.
On a tendance, en France, à considérer le système socio-éducatif comme peu dynamique et innovant. Pascale Breugnot montre ici qu’à l’inverse se développent en son sein des processus transformateurs basés sur des expérimentations locales, soumises à évaluation, soutenues pas des dispositifs institutionnels adaptés aux besoins, inspirés par les travaux les plus évolués en sciences humaines.
L’auteur a rassemblé dans cet ouvrage des histoires de vie d’enfants placés, celles de leurs parents, ainsi que les témoignages des travailleurs sociaux qui les ont accompagnés. Ces récits éclairent d’une manière sensible et intelligente la manière dont ceux qu’on appelle « usagers » ou « clients » ont intériorisé le parcours difficile qui fut le leur, la place particulière qu’ils ont dû occuper et supporter. Voici donc non pas des « histoires » mais leur histoire d’enfant, de parent ou de professionnel, à entendre, à considérer pour analyser, étayer ou changer les pratiques sociales et médico-sociales en direction des enfants et de leurs parents en grande difficulté.