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Désarroi des fantasmes et des actes
À travers cet article, la psychothérapie d’une adolescente suicidante témoigne des fantasmes et des conflits qui la traversent : crises de panique, rapports familiaux conflictuels et construction narcissique. Pour l’auteur, les attaques violentes contre le corps ou envers l’environnement sont le signe de la processualité en cours. Comme tout symptôme, ces dernières appellent des réponses adaptées, parmi lesquelles l’hospitalisation.
Se tuer soi ou tuer l'infans en soi ?
L’expérience de Nathalie de Kernier dans le suivi d’adolescents suicidants à l’hôpital lui a permis d’observer et de mieux comprendre leur fonctionnement psychique. Au-delà des changements pubertaires qu’implique cette période de vie, il s’agit également de dépasser l’enfance, briser les liens incestueux et de s’accepter. Déboussolés, les jeunes patients peuvent chercher dans la mort une réponse à leurs questions existentielles.
Qu’est-ce qui empêche un adolescent de se suicider?
L’approche traditionnelle de la problématique suicidaire repose sur l’étude des facteurs reconnus comme déclencheurs du suicide. Ces « facteurs de risque » peuvent être des symptômes cliniques, des troubles psychopathologiques, des facteurs sociaux, environnementaux, et familiaux. À travers une situation clinique, l’auteur entend renverser la perspective habituelle en cherchant à comprendre ce qui peut empêcher les adolescents de se suicider.
« Je ne voulais pas mourir, je voulais juste me tuer »
Les conduites suicidaires relèvent d’un phénomène complexe, déterminé par l’interaction de facteurs de natures diverses, et sont accompagnées de facteurs de risque qu’il faut reconnaître à temps. Tout en explorant les ressorts de l’acte suicidaire chez l’adolescent à partir de son expérience clinique, l’auteur en indique les critères de gravité, en abordant les questions identitaires et existentielles chez des adolescents en construction et en souffrance.
Psychologie et société
L’image de la psychologie dans les médias est généralement cantonnée à des dimensions intimes, traumatiques ou thérapeutiques portant sur des catastrophes, des problèmes psychiques dépressifs et des maladies mentales.
Déréglés. À propos de One of us et Unorthodox
Des réalisatrices de One of Us 1, Heidi Ewing et Rachel Grady, je n’avais vu qu’un seul autre documentaire et il était impressionnant. Il s’agissait de Jesus Camp, dans lequel était présenté un camp d’endoctrinement des enfants – et je ne force pas les mots – en Dakota du Nord, tenu par des mouvements chrétiens évangélistes, prêts à former des guerriers de Dieu pour lutter contre Satan, ses pompes et ses œuvres : l’homosexualité, l’avortement, le darwinisme et j’en passe. On assistait aux prémices de la construction d’une identité malade, un monde organisé par des croyances folles. Jean-Bertrand Pontalis disait que l’analyse favorise le trouble de penser, « sans quoi il n’y a pas de pensée mais croyance ». Cette fois, ces deux termes – pensée et croyance – sont portés aux extrêmes : la pensée a banni le trouble, la croyance a acquis des proportions insensées.
Covid et consultations à distance : du Co sans vide?
Nonobstant les confinements successifs, les prises en charge thérapeutiques ont été maintenues pour la plupart, mais à distance, via les visioconsultations. Les thérapeutes et leurs patients ont dû s’adapter à cette nouvelle configuration. Quelles en ont été les conséquences tant positives que négatives ? Pour nous permettre de mieux nous saisir des effets induits, les auteures définissent et différencient les notions de dispositif et de cadre qui structurent la pratique du « psy ». Elles rappellent en quoi le thérapeute a besoin d’une sécurité intérieure professionnelle stable.
Clinique du diagnostic et perspectives psychanalytiques. Apports du diagnostic au trouble du comportement alimentaire
Dans nos pratiques, le diagnostic est un outil indispensable au savoir empirique en questionnant l’apport de la dynamique psychique qui se joue dans tout fonctionnement psychopathologique. Cependant, devrions-nous aussi diagnostiquer l’acte qui le produit ? À partir d’une introduction épistémologique de la notion de diagnostic, l’auteur propose une réflexion clinique sur la notion d’« accès » afin d’en souligner son apport au trouble du comportement alimentaire. L’étude diagnostique est donc située dans son approche de dynamique relationnelle pour tenter d’aller au-delà du simple principe du comportement troublé par son alimentation.
Le traumatisme psychique : dialogue entre psychanalyse et neurosciences
La question traumatique est sans doute l’une des notions les plus complexes et énigmatiques de la psychanalyse. Le champ d’investigation du trauma a connu depuis ces dernières décennies des avancées théoriques et techniques considérables. Après les travaux de Freud jusqu’aux propositions contemporaines de Louis Crocq et le syndrome d’État de stress post-traumatique (ESPT), cet article de Nicolas Sajus apporte un éclairage sur l’avancée actuelle du dialogue entre neurosciences et psychanalyse à travers le concept de plasticité neuronale.
Les « pseudo‑lolitas ». Le scénario de l’exposition au danger
Face à la répétition de conduites autodestructrices de certain(e)s adolescent(e)s, la tentation est parfois grande de répondre au symptôme par un diagnostic psychiatrique. Pourtant, lorsque l’on tente de comprendre la dynamique de cette répétition du scénario d’exposition au danger, l’on s’aperçoit que ces agirs prennent souvent leur source dans une organisation familiale incestueuse ou, de manière plus insidieuse, dans une ambiance parentale érotisée. Pierre Benghozi, spécialiste de l’enfance et de l’adolescence, prône ici la nécessité de former les professionnels médico-socio-éducatifs à une approche clinique du lien et de renforcer l’étayage d’une contenance psychique protectrice suffisamment sécure aux niveaux familial, parental et social, et ce, dès la petite enfance.