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À l’heure où diverses méthodes, reposant en réalité sur la suggestion, s’autorisent du scientisme ambiant pour se prévaloir d’une scientificité prouvée, et parfois approuvée par les instances administratives, il paraît utile de revisiter les rapports de la psychanalyse avec la science. Tant Freud que Lacan n’ont pas manqué de s’éclairer des savoirs de ce que ce dernier appelait « les sciences affines » : linguistique, anthropologie, mathématiques, topologie, neurologie... Toutes disciplines susceptibles d’ouvrir le « comprendre-pas-trop-vite » du psychanalyste, tandis que l’ouvrir à bon escient dans la cure relève évidemment d’un art, un « art du bien dire » qui suppose d’être « poète assez ».
Lorsque le handicap moteur ou cognitif survient brutalement, la personne touchée vit une expérience contradictoire : elle voit ses capacités se réduire, mais a du mal à s’identifier au monde des personnes en situation de handicap. Les différentes dimensions du travail des psychologues avec les patients dans cette période d’entre-deux, souvent douloureuse à vivre, sont explorées ici, à partir de deux cas cliniques.
À partir des années 1960, des courants universitaires et cliniques aux États‑Unis et en Europe ont travaillé sur les liens entre sociologie et psychothérapie, sans jamais pouvoir accéder au statut de discipline scientifique. Vincent de Gaulejac, qui a participé à cette aventure intellectuelle, retrace ici sa genèse et ses évolutions, du Laboratoire de changement social à la création des Groupes d’implication et de recherche.
Parler du voyage des mots d’une langue savante à une langue profane ou encore d’un champ épistémique à un autre est ici une invitation à revenir sur certains points de l’histoire et de l’actualité des épistémologies dans le champ de la philosophie classique et des sciences humaines. Une façon de relire le relatif déclin des modélisations structuralistes et le triomphe d’une volonté d’athéorisme dans les mondes de la psychiatrie.
À partir de deux situations cliniques, les auteurs proposent une étude du sens des énoncés, des mots et des silences de leurs patients autour des vécus de discrimination et de racisme. Cette approche les conduit notamment à interroger l’empreinte et l’insu des fantasmes collectifs refoulés. Comment envisager ces enjeux dans la clinique pour accompagner les patients et les aider dans leur souffrance ? C’est la réflexion qu’ils nous invitent à mener.
À partir d’un cas clinique, l’auteure illustre ici le potentiel thérapeutique du plurilinguisme, et notamment son caractère adaptatif dans le cadre d’un parcours migratoire. Ce parcours, c’est celui de Ling, une jeune patiente chinoise suivie pendant plus de quatre ans, et pour qui le recours à sa langue maternelle, mais aussi à l’anglais et au français à des temps précis de la thérapie, a permis d’engager une nouvelle dynamique dans les échanges et de pouvoir ainsi poser des mots sur son histoire.
Comment aborder le monde qui nous entoure, penser la complexité des relations humaines, lorsque les mots font défaut ? En partant de sa clinique auprès des enfants sourds scolarisés dans un établissement spécialisé, l’auteure interroge les fonctions du langage : outil de communication, mais aussi support de la pensée et élément indispensable à la mise en sens, à l’élaboration psychique. Observant que le retard de langage oral ou signé peut impacter ces dimensions, elle souligne l’importance d’un accès précoce à la langue des signes pour pallier cette absence de mots.
S’il est souvent proposé aux auteurs d’actes criminels de mettre en récit les violences commises, le clinicien, tel un passeur, favorise la mise en mots et la parole afin que le sujet détenu puisse se réapproprier autrement son histoire, se réinventer. Tout comme l’art qui trouve son origine dans la sublimation, cette transformation des émotions en mots peut être conçue comme un acte créatif. En prenant appui sur différentes situations, l’auteure nous propose ici des pistes de réflexion pour considérer ce parallèle entre violence, acte créatif et place des mots.
Dans le cadre de la maladie, lorsque les maux s’expriment, les mots peuvent, quant à eux, être parfois plus difficiles à poser. Comment, alors, aider ces patients ? Comment, lorsque la pensée opératoire fait obstacle à la quête de sens, l’étayage d’un Moi-peau défaillant et le tissage d’une « peau de mots » permettent-ils une élaboration psychique de la douleur ? Dans cet article, l’auteure nous invite à observer les stratégies thérapeutiques adoptées dans le suivi algologique d’un patient présentant une dépression masquée.
Le recours aux services d’assistance médicale à la procréation s’est démocratisé au cours des dernières décennies, permettant aux couples d’espérer contourner l’obstacle qui les laissait jusque-là dans l’impasse de la réalisation de leur désir d’enfant. Mais ces situations d’infertilité sont souvent génératrices de souffrance et confrontent le sujet à un réel qui peut faire effraction et engendrer des impacts subjectifs, notamment dans le vécu répété des traitements. L’illustration clinique présentée ici vient en témoigner.