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En quelques années, les mots « dyslexie » et « dyslexique » se sont imposés dans le vocabulaire commun. Il est banal aujourd’hui qu’une mère de famille déclare en consultation : « j’ai été dyslexique. » Au moment même où l’on considère l’enfant qui manque les acquisitions scolaires comme un enfant qui doit être soigné, les notions d’« enseignement », et plus encore de « pédagogie » (qui est l’art d’enseigner), disparaissent du vocabulaire des experts en apprentissage.
Psychologue et pédagogue spécialiste de la dyslexie, l’auteur démontre que l’acquisition de l’écriture alphabétique n’est pas « naturelle ». Il ne suffit pas d’exposer l’enfant à l’alphabet pour qu’il apprenne et utilise cette écriture. Il aura toujours besoin qu’elle lui soit enseignée pour en acquérir à son tour la maîtrise. En d’autres termes, il a besoin qu’elle lui soit transmise.
Madeleine est une adolescente envahie par
l’anxiété et l’autodépréciation, qui présente
un trouble spécifique sévère de la lecture
et de l’orthographe. L’originalité de ce cas
clinique réside ici principalement dans le type
d’aide qui lui est proposé : une psychothérapie
d’approche psychodynamique et une
remédiation cognitive. Illustration.
Peut-on apprendre à être intelligent ?
L’éducabilité cognitive est-elle
possible ? Existe-t-il des méthodes
qui permettent d’apprendre
à penser sans s’appuyer sur les contenus
spécifiques des disciplines scolaires
ou des apprentissages professionnels ?
Les acquis sont-ils transférables ? En bref, peut-on apprendre à apprendre ?
Par la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, les « troubles dys »
ont été intégrés dans le champ du handicap 1. Mais, derrière chaque étiquette « trouble
dys » posée, se révèlent des difficultés propres à un enfant, qui nécessitent des modalités
d’évaluation et un accompagnement spécifiques, pour lesquels la collaboration étroite
entre médecin, psychologue, et équipe éducative sera fondamentale.
Existe-t-il une différence de nature entre un mauvais lecteur et un enfant dyslexique ? Les méthodes d’apprentissage
ont-elles une responsabilité dans les troubles des apprentissages ou faut-il imputer les difficultés de ces enfants
à leur milieu social (pauvreté culturelle, langage peu élaboré, etc.) ? En l’état actuel de la recherche, il est
impossible d’affirmer que les difficultés d’apprentissage de la lecture (chez les élèves qui seront rapidement classés
comme « dyslexiques ») relèvent de dysfonctionnements cognitifs. Et il semble nécessaire de considérer que la
dévalorisation des aspects les plus techniques de l’apprentissage par les experts de la lecture ait comme conséquence
de nier les difficultés réelles de cet apprentissage.
Les enfants entrant au collège sans maîtriser la lecture dépassent les 20 %. Pourtant, la dyslexie est de plus en plus appréhendée comme une altération d’ordre génétique, alors que le trouble dont il est question porte avant tout sur un apprentissage culturel. Les profils des enfants dyslexiques sont extrêmement variés et révèlent l’impact de l’environnement, ce qui montre que le phénomène de la dyslexie est très complexe, et contredit la théorie selon laquelle il s’agit d’un désordre unitaire.
Depuis l’émergence de la psychopathologie cognitive et de la neuropsychologie, disciplines particulièrement repérables en raison de leur visibilité « décomplexée » dans le champ de la clinique, notamment celle de l’enfant, les confrontations se multiplient dans le microcosme « psy ». Vouloir identifier directement la cause de la désorganisation ou de la dysfonction psychologique, comme le prétend la plupart des interlocuteurs, c’est déjà indiquer la conduite thérapeutique à tenir.