En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services et des offres adaptés à vos centres d'intérêts.
Écouter les médecins pour leur apprendre à écouter les patients… telle a été l’une des préoccupations de Michael Balint qui, dès les années 1930, invectivait les médecins qui s’étaient laissé séduire par « l’esprit de laboratoire » à reprendre pied. C’est cette philosophie qui continue d’exister aujourd’hui au sein des groupes Balint : soutenir la subjectivité des professionnels, essayer de prendre en compte la complexité de la relation avec leur patient, les affects qu’ils ne parviennent pas à contrôler plutôt que de les évacuer…
Dans le cadre de poursuites pénales liées à des agressions entre conjoints, la loi prévoit des « stages de responsabilisation » destinés aux auteurs de ces violences afin de prévenir les récidives. S’il représente, de fait, une injonction, ce type de dispositif pose un espace de dialogue qui permet l’adhésion des participants, voire des prises de conscience.
Comme cela peut s’observer avec le psychodrame, le recours à la mise en scène offre
au travail groupal de nombreux leviers thérapeutiques. En témoigne le scénodrame
qui, par le biais d’un dispositif impliquant trois thérapeutes et des pièces de
construction à manipuler, permet l’accueil de jeunes enfants.
Le playgroup est d’abord un groupe
communautaire à visée ludique
pour l’enfant et social pour le parent
qui l’accompagne, souvent la mère.
S’il n’a donc pas de visée thérapeutique,
pour autant, à travers ce qui se joue
dans le partage entre mères, le groupe
assure une fonction contenante et
permet une amélioration de la qualité
du lien mère-enfant tout en favorisant
l’autonomie de l’enfant. Présentation
de ce dispositif d’outre-manche.
La médiation thérapeutique est souvent associée aux objets supports de médiation qui prendront fonction d’espace transitionnel et favoriseront la créativité. Lorsqu’elle prend
pour cadre le groupe, le processus de médiation bénéficiera du travail de chacun et des interactions qui en découleront. La dimension thérapeutique s’inscrira alors dans l’évolution
du groupe lui-même, l’institution constituant la première enveloppe contenante.
Bernard Chouvier, spécialiste des médiations groupales, éclaire cette clinique.
Lorsque l’entre-deux cultures fait barrage à l’expression des ressentis par des mots
qui se dérobent, passer par l’exploration artistique peut permettre de trouver
une voie d’accès à la communication hors la langue. Ainsi, un atelier peinture
et dessin, en parallèle d’un travail en psychothérapie verbale, peut être l’occasion d’aborder des problèmes d’ordre identitaire et permettre de relier deux univers internalisés,
jugés jusqu’alors antagonistes.
La communication, le rapport à l’autre,
ne vont pas de soi.
Si le processus thérapeutique peut
s’élaborer « naturellement » à travers
la relation dyadique imposée par le cadre
analytique ou psychothérapeutique,
si l’expérience groupale constitue
une autre voie d’approche de la psyché,
qu’elle concerne l’individu ou les processus
psychiques en jeu dans le groupe
(appareil psychique groupal de René Kaës),
les outils de médiation représentent
de plus en plus la possibilité de mettre
en place un cadre thérapeutique à la fois
original et pertinent.
C’est ici le concept d’intersubjectivation dans la clinique et ses applications dans la psychanalyse individuelle,
de couple et de famille, qui est au cœur de cet entretien. Et plus particulièrement, ce qu’Alberto Eiguer nomme le « tiers témoin »,
ce troisième espace, celui de l’intersubjectivité des liens. Un tiers qui s’avère ainsi agent de la différence, de la diversité,
de l’ouverture au monde, mais aussi de la fin de toute chose.
Que dit la psychanalyse au sujet des foules ?
Que « l’individu en foule se trouve placé dans des conditions lui permettant de relâcher
la répression de ses tendances inconscientes » (Freud, 1921). Que les foules sont des
formations collectives oniriques régies par des processus primaires, créant une énergie
qui se déploie parfois dans l’action violente.
Quelques pistes pour mieux comprendre les phénomènes de rassemblement et leurs
éventuels débordements qui viennent parfois mettre à mal l’illusion groupale ainsi créée.
En juillet 2013, Ophélia Avron acceptait, dans le cadre de ce dossier, d’apporter son éclairage sur les processus de symbolisation et l’évolution qu’elle en proposait.
Le 2 octobre 2013, cette grande figure de la psychanalyse, et notamment du psychodrame, nous quittait, elle qui, à travers la mise en place de médiations
diverses, avait excellé à faire advenir chez l’autre son propre potentiel créateur, comme l’avait rappelé Henri-Pierre Bass en hommage à ses travaux*.