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Évoquer les points d’achoppement rencontrés dans son quotidien professionnel, ses doutes, ses errances, les partager en groupe avec des collègues du même hôpital et les mettre au travail, tel est l’objectif des groupes de parole institutionnels. Réel outil thérapeutique pour les participants, il permet par l’échange et l’écoute clinique de redonner du sens à ce que l’on fait, d’envisager différemment une relation à un malade, de soulever des questions éthiques ou encore de transmettre un savoir professionnel. Illustration.
De plus en plus, les instances dirigeantes intègrent, mais non sans mal, la nécessité de prendre en compte les risques psychosociaux et de permettre aux personnels soignants d’élaborer sur leur pratique. Pour autant, si cela semble admis, la mise en œuvre des dispositifs se heurte encore à nombre de résistances et de fantasmes tant individuels que collectifs. La présentation d’un « espace de réflexion » interservices entre cadres témoigne des écueils rencontrés, mais aussi des bénéfices rendus possibles par un cadre contenant et sécurisant.
Que vient faire résonner, pour le soignant et pour l’équipe, le surgissement d’un événement traumatique sur leur lieu de travail ? Quand l’enveloppe psychique de l’un des membres se trouve effractée, l’homéostasie de l’équipe soignante peut, elle aussi, être mise à mal. C’est ce dont témoignent les différents cas cliniques présentés ici. Aux psychologues du personnel de venir soutenir la recherche de sens et de catharsis, dont les enjeux se situent tant aux niveaux personnel qu’institutionnel.
Si le travail est parfois synonyme de souffrance, il peut aussi procurer du plaisir, un sentiment d’accomplissement de soi, d’utilité… être un espace de sublimation, structurant ou réparateur. Pour autant, comment certains soignants peuvent-ils parvenir à se réaliser au-delà de leur quête initiale de réparation ? Prendre le temps de questionner la place que l’on occupe ou celle que l’on voudrait avoir, ou encore le sens de sa vocation… donne quelques clés pour ajuster le positionnement entre désir et cadre à (s’im)poser.
L’Assistance publique-hôpitaux de Paris a ouvert depuis quelques années des postes de psychologues cliniciens destinés à l’écoute et à la prise en charge du personnel hospitalier sur leur lieu de travail. À partir d’une démarche personnelle, le professionnel en souffrance au travail peut trouver, grâce à ce dispositif clinique, l’occasion d’engager un premier travail d’élaboration et de mise en lien entre sa vie personnelle et sa situation professionnelle. Le suivi de Monsieur D. en témoigne.
Les risques psychosociaux (RPS) sont une appellation qui a récemment envahi nos quotidiens professionnels et qui est devenue une formule à la mode pour traiter un sujet connu de longue date, celui de la souffrance du sujet au travail… au risque de le vider de sa substance.
Depuis près de vingt-cinq ans, la
réglementation et les modes de
gestion de la fonction publique
hospitalière (FPH) connaissent
de multiples mutations et engendrent
un mouvement d’industrialisation de la
santé. La déshumanisation des soins au
profit des actes techniques, standardisés
et quantifiables, est une réalité.
Au dernier recensement fait par la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) en 2014, la France compte 389 équipes mobiles de soins palliatifs, 132 unités d’hospitalisation de soins palliatifs, 112 réseaux, un certain nombre
de lits identifiés dans les établissements et des équipes d’hospitalisation à domicile formées pour proposer des soins palliatifs.
Lorsque l’enfant en bas âge est confronté à
l’effraction de la maladie et à l’irruption de
la mort dans sa vie, comment lui permettre
de s’adapter à cette réalité et de devenir
autonome malgré tout ? Comment soutenir
les liens familiaux qui peuvent être amenés
à évoluer au fil du temps ? Comment aider à
cheminer sur ce parcours jalonné de pulsions
de vie et de pulsions de mort ? Le suivi d’Anna
et de sa famille sur quelques années nous
plonge au cœur de cette clinique spécifique.
Depuis l’appel à pétition lancé par quelques organisations professionnelles le 15 septembre dernier, et que nous avons relayé et soutenu notamment dans nos colonnes du numéro d’octobre, c’est aujourd’hui plus de 7 600 signataires qui ont pris position. Nous devons plus que jamais aiguiser notre vigilance, pour preuve ces deux textes qui témoignent de la situation politique qui préoccupe actuellement la FPH et rejaillit sur l’ensemble de la profession.