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Comment aborder le monde qui nous entoure, penser la complexité des relations humaines, lorsque les mots font défaut ? En partant de sa clinique auprès des enfants sourds scolarisés dans un établissement spécialisé, l’auteure interroge les fonctions du langage : outil de communication, mais aussi support de la pensée et élément indispensable à la mise en sens, à l’élaboration psychique. Observant que le retard de langage oral ou signé peut impacter ces dimensions, elle souligne l’importance d’un accès précoce à la langue des signes pour pallier cette absence de mots.
Rien de plus banal, au fond, que la parole intérieure, cette voix qui accompagne nos pensées, nos élaborations, nos apprentissages, nos systèmes de connaissance, notre mémoire, nos jugements. Ce phénomène courant, mais sujet à de grands tumultes introspectifs, reste mystérieux à bien des égards et difficile à définir, d’où les multiples acceptions et terminologies utilisées pour tenter de le cerner.
L’expérience hallucinatoire fut de longue date considérée, dans sa complexité, comme une façon de se relier à l’énigme d’un message envoyé par une transcendance bénéfique ou maléfique. On se rend compte, aujourd’hui, que l’halluciné peut développer un savoir-faire avec ses vécus hallucinatoires et qu’il lui est possible d’en parler avec d’autres dans des groupes, valant pour communauté d’entraide et nommés Réseau des entendeurs de voix. Quels enseignements la clinique peut-elle recevoir de l’invention et du fonctionnement de tels dispositifs ?
Le langage, même intériorisé, participe à la rencontre mais de manière différenciée suivant la structure de chacun. Aussi, les lignes de passage du langage intérieur vers l’extérieur, et réciproquement, se caractérisent par une tentative de signification, et ce, à travers ce qui fait sens mais aussi non-sens. En témoignent, selon les auteurs, les constructions délirantes, qui peuvent être pensées comme des tentatives de solution afin de donner du sens, mais aussi d’intégrer la parole extérieure.
Dialogue intérieur, voix, Surmoi, sont dedans et dehors du sujet, mais à qui sont ces voix qui, parfois, peuvent l’horrifier ? Quelle est la nature du nouage entre le réel, le symbolique et l’imaginaire propre aux voix des psychoses et à la voix du Surmoi ? En quoi ce nouage implique-t-il des logiques d’attribution subjectives ? L’histoire de ce jeune homme psychotique, qui a opéré un travail de nomination des ses voix et qui dit s’en « protéger » en incarnant divers personnages, offre un éclairage sur le matériau analytique dont peut se saisir l’analyste dans son dialogue avec un sujet psychotique.
La question du langage intérieur chez l’enfant a fait l’objet d’une controverse importante, mais à distance, dans les années trente du siècle dernier, entre Jean Piaget et un auteur alors peu connu en France, Lev Vygotski. Si l’un et l’autre accordent une grande importance à ce langage chez l’enfant, leurs divergences portent notamment sur l’orientation du mouvement du langage ou encore sur les relations entre la pensée et le langage. L’auteure revient ici sur les thèses qui ont marqué leur opposition.
Depuis toujours ou presque, la question du langage intérieur – qui a pris, au fil de son histoire, des dénominations différentes – hante, si l’on peut dire, un éventail de chercheurs, de professionnels, mais aussi d’historiens, de philosophes et de théologiens.
Si, aujourd’hui, les sciences, et notamment la neurolinguistique, consacrent des recherches à ce phénomène, c’est bien l’ensemble des disciplines psychologiques qui sont concernées. Valérie Tartas, professeure de psychologie à l’université de Toulouse, nous a accordé cet entretien afin d’éclairer plus largement la question du langage intérieur à partir de ses travaux en psychologie du développement.
L’accueil en service pédiatrique d’enfants de familles exilées amène souvent les psychologues à travailler en partenariat avec un traducteur. À partir d’une définition des notions d’exil et de langue maternelle, puis de l’analyse d’un cas clinique, on se questionne ici sur la manière dont le traducteur, lorsqu’il se met en situation d’interprète médiateur, permet à un enfant reçu en consultation psychothérapeutique d’habiter sa langue maternelle, et ainsi de favoriser le dispositif de soin.
Outil destiné aux professionnels et aux parents en vue de leur donner des clés pour comprendre les difficultés, voire les impasses, que peut rencontrer un enfant élevé dans un milieu multilingue.
Notre époque vit un rapport au temps singulier et paradoxal parfois, et les enfants,
comme ceux qui en ont la charge, n’y échappent pas et se doivent de composer avec.
Aussi que nous dit la clinique du temps chez l’enfant au regard de l’accélération
contemporaine des rythmes auxquels ils sont assujettis ? Entendre le discours de ces
enfants nous donne quelques clés de compréhension de leur entrée dans la temporalité,
de leur rapport à la mort ou encore de leur projection dans l’avenir…