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Léa est une adolescente de quinze ans dont les problématiques illustrent
bien celles de cette période charnière entre l’infantile et la vie adulte, et qu’elle met en scène ici dans la relation
transférentielle, par un agir passant par des modalités variées telles que
la recherche de séduction, la provocation ou l’expression dans un langage CRU.
Au psychothérapeute, par sa posture et son travail de contre-tranfert, de permettre à l’adolescent de trouver la voie de l’élaboration.
Les progrès accomplis en matière de technologie de l'implantation cochléaire procurent à l'enfant et à l'adulte, dans certains cas, une audition artificielle de remplacement lorsque l'audition naturelle fait défaut. Nulle magie pour autant. Une fois implantée chirurgicalement, la prothèse devra subir de nombreux réglages qui demanderont beaucoup de patience et de délicatesse. Un long temps sera nécessaire pour que le travail rééducatif permette à l'enfant sourd, qui ne parle pas, d'entendre, c'est-à-dire de saisir par la pensée ce qu'il aura ouï, et d'articuler quelques mots. D'autres, ayant entendu et parlé avant de perdre l'audition, auront un trajet généralement plus rapide.
Dans cet ouvrage, l'auteur décrit et analyse en clinicien la façon dont les enfants accompagnés ont réagi dans leur chair, leur esprit et leur cœur face à l'appareillage venu bouleverser leur vie. Le travail psychothérapeutique, présenté avec un grand respect des personnes, ne masque ni les difficultés, ni les avancées. Il ne prétend pas répondre à toutes les questions. L'objectif est d'aider les familles, les sujets sourds porteurs d'implant et les professionnels à trouver du sens face à certaines situations incompréhensibles liées à l'effraction de cette nouvelle technologie aujourd'hui largement banalisée et aux impasses relationnelles qu'elle peut révéler. Sans préjugé ni dogmatisme, il montre comment il est possible d'œuvrer à l'humanisation du petit d'homme au-delà du secours de la technologie.
Que savent les enfants ? Quand maîtres et éducateurs veulent leur inculquer des programmes pour tous, beaucoup ne s'y retrouvent pas. L'enfant n'est pas une page blanche. Déjà il a rencontré le poids des mots qui comptent, éprouvé leur couleur, leur sonorité, leur goût. Aussi, cet ouvrage fait le pari de restituer la parole aux enfants, aux adolescents, où résonne le savoir dont ils sont détenteurs, parfois à leur insu. Les enfants en savent toujours plus que ne le soupçonnent les adultes - sur les secrets de famille, ce qui unit ou désunit, sur le désir... Face aux savoirs présentés comme des normes impératives, ils s'interrogent. Ceux qui témoignent ici de leur pratique se sont délestés de tout conformisme, qu'il soit familial, social ou cognitif. Chacun nous dévoile par quelles voies subtiles le symptôme d'un enfant noue sa vie et forme l'écrin paradoxal de son savoir précieux. Comment amener l'enfant à jouer sa partie avec les cartes qui lui ont été distribuées ? L'orientation psychanalytique est impliquée de diverses façons. Le lecteur découvrira que le savoir de l'enfant est un savoir authentique, à respecter comme tel. Reconnaître ce savoir intime, c'est ouvrir l'enfant, l'adolescent, à l'invention et à la découverte de savoirs nouveaux. Notre XXIe siècle déboussolé pourrait y puiser des ressources. Dans leur rencontre avec un enfant, les auteurs (psychanalystes, médecins, enseignants, éducateurs, psychologues) s'enseignent de ce savoir singulier qui opère en préservant sa part d'énigme.
Pour la plupart des enfants en difficulté d’apprentissage du langage écrit, les devoirs à la maison sont souvent le moment d’un resserrement incestuel adulte-enfant où le masochisme prime. Ce moment mortifère va à l’encontre même de la double séparation proposée par l’apprentissage de la lecture ; séparation des lieux familial et social, et générationnel. Inviter les parents à l’école dans le cadre d’une alliance pédagogique pourrait alors être essentiel.
La migration impacte et réorganise les relations familiales sur plusieurs générations. Elle est décrite comme un atout, mais malheureusement, le plus souvent, elle est aussi dénoncée comme un handicap. Une recherche récente, ayant donné naissance à un livre*, a permis de repérer six facteurs dans l’histoire de la migration des familles favorisant ou bien limitant le potentiel créatif de la double appartenance.
Le dernier film de L. Cantet, déjà remarqué pour ses deux précédents longs métrages flirtant déjà avec le document, fait œuvre. La Palme d’or du dernier festival de Cannes est un grand film humaniste, dense, soutenu, à vif. Comme un entomologiste, il scrute la relation professeur-élève dans un crescendo maintenu constamment sous tension. Au-delà du débat sur le caractère pédagogique du propos, L. Cantet montre comment les enjeux relationnels prennent le pas sur l’apprentissage, c’est-à-dire que la relation transférentielle est bien au cœur de toute « éducation au savoir ».
Les neurosciences montrent que, sans le langage et sa prosodie, l’être humain dépérit. Pour l’expliquer, l’auteur invoque l’attrition, ce phénomène qui conditionne l’épanouissement du cerveau en fonction du développement des neurones. Pourtant, ce même phénomène illustre aussi que le corps psychique instruit l’organisme, que toute analyse sérieuse du comportement humain ne peut dénier l’apport essentiel de la psychanalyse.
Si la psychologie communautaire, sur le modèle de la santé mentale communautaire, fait l’objet d’un vif intérêt au niveau international, la discipline apparue dans les années 1960 reste encore bien méconnue en France. Pour autant, elle permet de penser différemment l’intervention psychologique en se dégageant des modèles psychopathologiques. Quelques services fonctionnent déjà qui demandent à être développés. Aux psychologues de s’engager plus avant en politique de santé publique et de participer au mouvement de la santé mentale communautaire.
Depuis l’émergence de la psychopathologie cognitive et de la neuropsychologie, disciplines particulièrement repérables en raison de leur visibilité « décomplexée » dans le champ de la clinique, notamment celle de l’enfant, les confrontations se multiplient dans le microcosme « psy ». Vouloir identifier directement la cause de la désorganisation ou de la dysfonction psychologique, comme le prétend la plupart des interlocuteurs, c’est déjà indiquer la conduite thérapeutique à tenir.