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Les avancées des neurosciences au cours des trente dernières années nous permettent de mieux appréhender le développement cérébral précoce. On sait aujourd’hui que cette période est cruciale pour le développement des bases du rapport au monde, à l’autre et à soi‑même. Cet article se penche sur l’une des perspectives psychothérapeutiques permises par ces découvertes : l’intégration du cycle de la vie (ICV).
Psychologue et psychanalyste, Céline Masson s’intéresse depuis longtemps à la mémoire, aux images et à la création. Elle a fait paraître l’an dernier Les Images vestiges de temps. La mémoire et l’oubli. Elle y assimile la psychanalyse au travail des archéologues, l’objectif étant, dans les deux cas, de construire ou reconstruire du sens à partir des traces du passé. Nous l’avons interrogée sur cette correspondance, sur sa conception du rêve comme « lieu de fouille », ainsi que sur les liens entre le temps, les images et la mémoire.
La mémoire est un capital précieux qui évolue tout au long de la vie. Elle nécessite une éducation et un soin particulier lors des premières années et jusqu’à la fin de l’adolescence, quand les apprentissages sont nombreux.
Mais c’est un processus fragile : au cours de sa maturation, la mémoire peut être confrontée à des difficultés – pathologiques ou non, durables ou transitoires – qui ont des conséquences sur les processus d’apprentissage et des répercussions sur l’ensemble de la scolarité.
Nourri des recherches les plus récentes et illustré d’exemples concrets, ce livre propose des données nouvelles et une réflexion d’ensemble sur le développement de la mémoire chez l’enfant, afin de donner à ce dernier toutes les chances de réussir à l’école.
Certaines personnes se retrouvent en EHPAD sans y avoir été préparées. La rencontre thérapeutique avec Madame Papillon témoigne du cheminement à opérer lorsque l’entrée en maison médicalisée est précipitée par des chutes répétées à domicile, et qu’un déficit cognitif évolutif non encore diagnostiqué finit par être posé. Proposer un accompagnement psychologique s’avère alors pertinent, notamment après l’annonce du diagnostic de trouble démentiel.
Les maisons de retraite, et plus particulièrement les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) sont devenus des lieux mieux armés sur le plan médical, dépoussiérant un peu ces institutions qui avaient et ont encore parfois une réputation douteuse. La bientraitance fait partie de ces protocoles qui peuvent améliorer le quotidien des résidents, l’aspect technologique, en ce qui concerne les psychologues, étant souvent assuré par les procédures neuropsychologiques aux fins de dépistage et d’objectivation de la détérioration mentale.
La recherche en neuropsychologie, portant sur les troubles cognitifs liés notamment à la maladie d’Alzheimer, abonde. Les protocoles de renforcement qui en découlent ne permettent pas toujours de prendre en compte les besoins spécifiques de chaque patient. Le dispositif proposé ici, à partir du récit de contes de fées, propose tout au contraire de s’appuyer sur les affects, les représentations et les capacités de rêverie de chacun pour soutenir le maintien de leurs fonctions cognitives.
Chez les patients souffrant de troubles mnésiques récurrents, les maux corporels, parfois réprimés, méritent une attention particulière. D’autant que cette corrélation ouvre une réflexion sur l’histoire affective du sujet. Dans cette perspective, la plainte ne signerait pas une lésion neurologique, mais une atteinte de l’appareil à penser et à mémoriser.
Le sommeil et l’activité onirique,
et notamment les émotions ressenties au
cours du rêve, favorisent-ils des réactions
adaptées à d’éventuels dangers ou à des
situations que nous pourrions rencontrer
dans notre réalité éveillée ? De même,
en contribuant conjointement à la
consolidation de certains apprentissages
et à la gestion de notre vie affective,
le sommeil et les rêves contribuent-ils
de manière importante et bénéfique
à notre santé psychique et à notre
bien-être ?
La mémoire permet d'acquérir des informations, de les conserver et de les récupérer au moment opportun. L'oubli semble l'ennemi de la mémoire parce qu'il est renforcé par le passage du temps et aggravé par différentes maladies. Pourtant, « mémoire et oubli » sont loin de représenter deux fonctions antagonistes. Ils partagent au contraire les mêmes objectifs : gérer de façon optimale la montagne de souvenirs qu'engendre la vie quotidienne.
Les contributions de la philosophie et de la neuropsychologie ont formalisé différents processus dont
les neurobiologistes s'appliquent à décrire la physiologie intime. Pour leurs parts, les historiens et les sociologues explorent la mémoire au niveau de groupes sociaux en s'intéressant à la construction du grand récit qui unit une communauté. Enfin, l'intelligence artificielle s'intéresse aux larges bases de données et à la façon dont elles sont administrées.
Résolument transdisciplinaire, ce livre, première production de l' « Observatoire B2V de la mémoire », a pour enjeu de fournir des perspectives croisées sur ce duo « Mémoire et oubli ». C'est la seule façon de comprendre la complexité et l'importance de la mémoire au plan individuel et collectif, ainsi que ses changements dans une société disposant de moyens de communication amplifiés.
Dans son exploration de la mémoire, Claudia Infurchia propose une approche complémentariste, fondée sur une articulation d’éléments conceptuels en provenance des neurosciences et de la psychanalyse. Cette démarche révèle l’importance du lien entre l’évolution cérébrale et l’environnement du sujet.