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Ce dossier trouve son origine dans le projet de mettre en commun des réflexions cliniques de professionnels à propos de leurs pratiques en service d’éducation spécialisée et de soins à domicile (SESSAD). Ce projet a progressivement cheminé à partir du besoin de donner du sens aux écarts constatés entre des pratiques cliniques parfois peu conventionnelles et sources de nombreux questionnements professionnels.
Si l’actualité montre qu’il semble difficile pour les différentes branches de la psychologie de se structurer sur la base de la diversité des exercices ou des formations, il n’en demeure pas moins qu’une structuration sur la base des savoirs semble possible. Illustration à partir d’un parcours de consultation pluridisciplinaire d’un enfant dit « hyperactif ».
La spécificité de notre profession est souvent mise en avant ainsi que notre différence et notre autonomie de fonctionnement. Comment, dans le cadre d’un travail à plusieurs où des disciplines et des savoirs diversifiés se confrontent et interagissent, la singularité du psychologue peut-elle s’exercer ? Qu’apporte-t-il à la fois de complémentaire et de différent au sein d’une équipe ?
Petit jeu de question-réponse autour de la question de la pluridisciplinarité.
Le milieu de la psychologie scolaire illustre abondamment l’obligation d’une pluridisciplinarité réfléchie. Les tiers institués y sont nombreux et les sciences humaines omnipotentes. Mais l’intérêt ici réside dans la démonstration que nous soumet l’auteur que l’éthique et la déontologie s’énoncent comme partenaires essentiels à une pluridisciplinarité opérante.
Proposer une gamme de soins à proximité du patient, mettre en jeu plusieurs champs de compétence, médical, psychologique et social, relèvent de l’action d’une microstructure. Le travail exploré ici concerne les conduites addictives des patients, mais dans le cadre d’un cabinet de généraliste. Dans quelle mesure un patient marqué par sa problématique d’addiction peut-il se considérer comme un patient ordinaire et comment la pluridisciplinarité joue-t-elle un rôle dans cette acceptation ?
En AEMO, le psychologue n’intervient que sur ordonnance judiciaire, à la demande expresse du juge pour enfants, ce qui influe sur la manière dont les familles concernées accueilleront cette proposition de soutien. Comment le psychologue, dans un tel contexte, se dégage-t-il de cette obligation judiciaire pour préserver l’authenticité de ses fonctions tout en soutenant le lien et en favorisant l’action avec les autres intervenants de l’équipe ?
La pluridisciplinarité signifiant que plusieurs disciplines ou domaines de recherche sont à l’œuvre sous-entend donc un partenariat.
Celui-ci ne peut s’envisager qu’avec une visée d’efficacité, de dialogue, pour être en mesure de justifier son fondement et sa nécessité. Ainsi, un long travail de préparation est à mettre en place, qui inclut tous les membres d’une même équipe.
Interroger la notion de pluridisciplinarité au regard de la profession de psychologue nécessite en premier lieu de se pencher sur la spécificité de cette profession, de sa formation, de son exercice dans le respect de l’éthique et de la déontologie qui le sous-tendent. La profession de psychologue est singulière du fait même de son objet, le psychisme. Le psychologue en effet, quel que soit son domaine d’intervention, se trouvera en lien à la fois avec les usagers, mais aussi avec d’autres professionnels ; leur interrelation appartiendra, au même titre que leurs interventions directes, à son champ de pratique.